En 1837, à Mourchidabad, au Bengale, chaque soldat, chaque officier du 42ème Highlanders a versé une obole pour offrir, à l'occasion de son couronnement, un cadeau digne de ce nom à la nouvelle bien-aimée souveraine.
Le major Archibald K.O. Redstone est désigné pour représenter le régiment aux fêtes de Londres.
Avec les 849 livres récoltées, il compte y acheter, chez "Bubbles, Smith & Bubbles", un joli bracelet de diamants.
Lors de la traversée, il fait la connaissance d'Hassan, envoyé extraordinaire de la sublime porte au jubilé de Londres et de Kadour, son fidèle compagnon.
Mais pauvre Major !
De retour à son manoir, il s'aperçoit au premier matin que la bourse a disparu !
Le seul indice est un petit trou dans un carreau qui permet, de l'extérieur, d'actionner l'espagnolette de la fenêtre ...
Cette perte est, pour lui, une catastrophe !
Sans fortune, il ne pourra jamais restituer une somme pareille, aussi décide-t-il de démissionner et, pour payer sa dette, entreprend de revendre, chez le brocanteur de la ville, les souvenirs de toute une vie d'aventure ...
Lord Ensimoore, semble se réjouir de la mésaventure de son voisin.
Son neveu Bob est celui-là même qui a encore perdu au jeu, une urgente dette d'honneur et qui ne rend visite à son oncle que pour lui soutirer de l'argent !
Une certaine veuve Puding, qui prétend qu'un pommier qui surplombe sa propriété empêche ses radis de pousser, envoie au domaine le sergent Fligs de la brigade criminelle !
A la foire annuelle, un bateleur offre 250 livres à qui mettra hors de combat Evans le gallois ...
Hassan et Kadour sont de vieilles connaissances du journal de Tintin puisqu'ils y apparaissent en 1948 dans une première aventure intitulée "Hassan le voleur de Bagdad".
Mais "la mission du major Redstone", septième et dernière aventure complète de la série, marque leur retour, en 1962, après une absence de près de neuf ans.
Le dessin est toujours de Jacques Laudy. Il s'est affirmé, modernisé.
Le scénario est d'Yves Duval.
"La mission du major Redstone" est une BD étonnante, surprenante qui avec le temps a pris une patine, un relief attirant.
Je me souviens, plus jeune, l'avoir négligé lors de mes lectures du journal.
J'ai redécouvert plus tard avec plaisir cette enquête pleine d'humour.
Car le ton désuet d'un autre siècle que ses deux auteurs ont su lui donner, autant dans le style du dessin que dans le ton de la narration, a offert à cette dernière aventure une élégante allure intemporelle ...
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Je ferai respectueusement observer au major que lorsque les pelouses ne sont plus tondues pendant cinq ans, le gazon a une fâcheuse tendance à ressembler à du foin ...