AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 26 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Durant la campagne présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy s'est fait le chantre du modèle allemand. À l'en croire, l'Allemagne aurait réussi à défendre sa compétitivité grâce aux réformes courageuses mises en oeuvre par le chancelier Schröder : baisse des cotisations sociales patronales, recours facilité à l'intérim, recul de l'âge de la retraite…

Guillaume Duval, rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques, bat en brèche cette thèse. Faisant un bilan « globalement négatif » des années Schröder, il soutient qu'elles ont fragilisé l'économie et la société allemandes. Il identifie les raisons des bonnes performances de l'Allemagne durant la tourmente financière à des causes plus profondes. Des causes structurelles bien connues dont la description occupe une bonne moitié de son livre : des relations du travail mieux organisées avec des corps intermédiaires puissants, une formation moins élitiste et plus tournée vers le monde du travail, une organisation territoriale authentiquement décentralisée… Et des causes conjoncturelles tout aussi déterminantes quoique plus rarement évoquées : le recul démographique qui, s'il est lourd de menaces à long terme, constitue à court terme un atout paradoxal (réduction des charges d'éducation, absence de bulle immobilière), le décollage des pays émergents dont la demande est en phase avec la spécialisation de l'Allemagne dans les biens d'équipement et les voitures de luxe.

Ce débat est révélateur de l'exemplarité dont reste paré en France, de Jean-Pierre Chevènement à Alain Minc, le « modèle allemand ». Qu'il s'agisse, comme l'avait fait en son temps Michel Albert, d'opposer le capitalisme anglo-saxon au capitalisme rhénan ou, comme Nicolas Sarkozy, de dénoncer les blocages de la société française, c'est toujours l'Allemagne qu'on convoque quand on veut réformer la France. Aucun pays au monde, sauf peut-être les États-Unis, n'exerce sur nous une telle fascination. L'abondante littérature suscitée par le cinquantenaire du traité franco-allemande de l'Élysée l'a amplement démontré.
Commenter  J’apprécie          292


Lecteurs (56) Voir plus



Quiz Voir plus

Histoire et généralités sur la Normandie

TOUS CONNAISSENT LA TAPISSERIE DE BAYEUX, QUI EN EST LE HÉROS ?

RICHARD COEUR DE LION
ROLLON
MATHILDE
GUILLAUME LE CONQUERANT
GUILLAUME LE ROUX

20 questions
70 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire , célébrité , économieCréer un quiz sur ce livre

{* *}