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Durant la campagne présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy s'est fait le chantre du modèle allemand. À l'en croire, l'Allemagne aurait réussi à défendre sa compétitivité grâce aux réformes courageuses mises en oeuvre par le chancelier Schröder : baisse des cotisations sociales patronales, recours facilité à l'intérim, recul de l'âge de la retraite…

Guillaume Duval, rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques, bat en brèche cette thèse. Faisant un bilan « globalement négatif » des années Schröder, il soutient qu'elles ont fragilisé l'économie et la société allemandes. Il identifie les raisons des bonnes performances de l'Allemagne durant la tourmente financière à des causes plus profondes. Des causes structurelles bien connues dont la description occupe une bonne moitié de son livre : des relations du travail mieux organisées avec des corps intermédiaires puissants, une formation moins élitiste et plus tournée vers le monde du travail, une organisation territoriale authentiquement décentralisée… Et des causes conjoncturelles tout aussi déterminantes quoique plus rarement évoquées : le recul démographique qui, s'il est lourd de menaces à long terme, constitue à court terme un atout paradoxal (réduction des charges d'éducation, absence de bulle immobilière), le décollage des pays émergents dont la demande est en phase avec la spécialisation de l'Allemagne dans les biens d'équipement et les voitures de luxe.

Ce débat est révélateur de l'exemplarité dont reste paré en France, de Jean-Pierre Chevènement à Alain Minc, le « modèle allemand ». Qu'il s'agisse, comme l'avait fait en son temps Michel Albert, d'opposer le capitalisme anglo-saxon au capitalisme rhénan ou, comme Nicolas Sarkozy, de dénoncer les blocages de la société française, c'est toujours l'Allemagne qu'on convoque quand on veut réformer la France. Aucun pays au monde, sauf peut-être les États-Unis, n'exerce sur nous une telle fascination. L'abondante littérature suscitée par le cinquantenaire du traité franco-allemande de l'Élysée l'a amplement démontré.
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Un bon livre, clair, didactique sans être pesant, sur l'Allemagne, les différences (souvent anciennes, façonnées par la géographie et l'histoire) entre Allemagne et France, l'Europe, l'histoire récente de l'Allemagne, avec Helmut Kohl, Gerhard Schröder et Angela Merkel ...

J'ai été plus convaincue par la première partie (qui explique en quoi le modèle allemand ne date pas d'hier), plus développée que les autres, et puis une fois qu'on a lu et compris cette partie, la suite en découle naturellement

J'ai été surprise que l'auteur ne mentionne pas certains éléments qui me semblent très différents entre l'Allemagne et la France, l'Allemagne et le reste de l'Europe : il ne me semble pas du tout neutre qu'en Allemagne, les impôts soient prélevés à la source, par exemple !
Pas neutre non plus, surtout dans un pays aussi vieillissant et à la natalité aussi faible, que les investissements négligés et non faits en Allemagne, ne concernent pas que l'éducation des jeunes, mais aussi la santé ...

Côté pouvoir d'achat et salaires, est-il neutre que la majorité des supermarchés soient "discount" en Allemagne (je parle bien de l'Allemagne actuelle, et avant la réunification, de l'Allemagne de l'Ouest, et non de l'Est) ... ce qui n'est pas du tout le cas en France et dans le reste de l'Europe ...
en France, l'enseigne qui a ouvert la voie aux supermarchés discount provient d'Allemagne : Lidl, et ça ne me semble pas du tout un hasard

Cela illustre aussi le fort pragmatisme qu'on observe souvent en Allemagne, tout comme le fait qu'en Allemagne il y ait très peu la (stupide) distinction entretenue en France, même dans les grandes villes, entre boutiques de vêtements "petites tailles" et "grandes tailles" ... il est vrai que l'alimentation et le peu de tradition gastronomique en Allemagne, cela ne les aide pas à garder un poids stable longtemps, ni une bonne santé (cardio-vasculaire), en cela, et en l'absence de la tradition très européenne et très saine de la "pause déjeuner", les Allemands mangent souvent des repas trop riches, grignotent, mangent gâteaux et glaces très souvent ... ceux qui partent aux Etats-Unis ne doivent pas trop être dépaysés pour cela

L'auteur a en revanche bien mentionné (chiffres à l'appui, assez désespérants d'ailleurs, mais la situation s'améliorera peut-être un jour) les scandaleuses inégalités homme-femme en Allemagne, souvent bien pires qu'en France (où la situation est déjà loin d'être idéale). de plus, la situation semble actuellement s'aggraver encore pour les femmes allemandes ! qu'on tolère à peine sur le marché du travail, et toujours en sursis, elles sont sommées de retourner à la maison une fois qu'elles ont eu un enfant (car la majorité n'en ont qu'un au plus, maintenant ! forcer les femmes à un choix radical entre enfants et travail est souvent un mauvais calcul, je crains que l'Allemagne, le Japon et d'autres pays le paient très cher)
Les mères qui travaillent longtemps étant mal vues, et puis le peu de crèches et structures pour la petite enfance obligent les mères à s'occuper de leur enfant pendant des années ... ensuite l'école continue ce processus, puisque les cours n'ont lieu que le matin, la plupart des mères sont obligées de rester à la maison l'après-midi ... un travail à temps complet, ou aux 4/5e comme ce que font nombre de mères françaises de 2 enfants, semble donc impossible

Un focus intéressant dans le livre, sur la réalité du monde du travail pour les femmes allemandes, toujours massivement présentes dans les jobs à temps très partiels (dont aucun homme ne veut, mais qu'une maman accepte, cf. les raisons exposées plus haut), jobs peu valorisés socialement, peu régulés par des accords de branches, donc peu payés dans un pays n'ayant toujours pas de salaire minimum (un peu scandaleux dans l'Union européenne, il me semble ... je ne comprends pas qu'on n'ait pas institué ce critère d'un salaire minimum mensuel DES L'ENTREE dans l'Union, et de façon non négociable ensuite, pour éviter l'énorme dumping social dans lequel on a plongé)

J'approuve l'opinion de l'auteur sur l'écologie très présente depuis longtemps dans la vie des Allemands, ils ont une énorme avance sur la France en matière de recyclage des déchets (Strasbourg a très tôt essayé de copier le modèle allemand pour ce point de l'écologie, le reste de la France a mis beaucoup plus de temps à suivre), pendant que certains roulent en grosse voiture, beaucoup d'Allemands ont fait depuis longtemps le choix du vélo (bien avant les Français qui s'y mettent plus avec les vélos en libre-service dans les villes, et avec l'augmentation du prix des carburants pour voiture, le manque de places de stationnement et les bouchons ...)

L'auteur explique clairement pourquoi la France a de nouveau validé son choix énergétique du nucléaire (choix pourtant très contestable, ne serait-ce qu'à cause des problèmes soulevés par les déchets radioactifs accumulés, et par l'absence de cohérence avec une Europe qui devra forcément se tourner vers les énergies renouvelables rapidement), tandis que l'Allemagne s'est bien décidée à en sortir rapidement, et mise pour cela sur les énergies renouvelables ... mais miser sur le charbon et les importations seulement aurait été une folie, l'urgence de la transition énergétique est plus une réalité dans une Allemagne qui ne pouvait faire le choix du nucléaire. Cependant, l'Allemagne gaspille beaucoup moins l'électricité que la France : logements mieux isolés, nécessité de contrôler la consommation dans un pays (pour l'instant) plus peuplé, climat plus continental et froid l'hiver, électricité environ 2 fois plus chère qu'en France ...

L'auteur aborde aussi les réalités de la réunification, et ses conséquences pour les Allemands et le reste de l'Europe, un rappel intéressant dans un contexte où les Allemands sont très réticents à se montrer solidaires avec le sud de l'Europe, et semblent oublieux de cette période où toute l'Europe a indirectement contribué à supporter le coût de la réunification ...

L'auteur mentionne aussi, entre autres, plusieurs auteurs (économistes, écologistes, penseurs et philosophes, etc. ) qui ont marqué les Allemands et n'ont à ce jour, toujours pas été traduits en français ... dans ce cadre, comment s'étonner de la méconnaissance mutuelle entre Allemands et Français ?
ce livre n'y remédie donc qu'un peu, mais j'ai trouvé sa lecture fluide et intéressante. Un bon essai que je vous recommande
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Très intéressant, nous apporte des éléments sur la capacité structurelle de l'économie allemande à performer à l'exportation. Et notamment on y apprend comme l'histoire de l'émigration allemande vers les Etats Unis, favorise aujourd'hui cette aisance à y développer une activité industrielle, ce qui est si difficile pour les entreprises françaises !
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A -Les fondamentaux datant de Bismarck ou les facteurs de succès de l'Allemagne contemporaine:
-Sens de la négociation entre les partenaires sociaux, professionnels et patronaux et codétermination obligatoire en matière de:
1.gestion managériale et sociale
2.normes et savoir-faire techniques

-Phase de concertation lourde mais décisive pour passer des accords engageants et fiables.

-Rôle réel, participatif et consensuel de corps intermédiaires nombreux, variés, actifs et structurés : corporations d'experts et de métiers, branches professionnelles, comités d'entreprises, associations représentants les universités et chercheurs, etc.

Résultats :
1.Personnel informé, motivé, engagé dans les méthodes et orientations prises collectivement
2.Rigueur des processus de production
3.Qualité stable des produits.
4.Ni économie planifiée par l'état, ni marché roi (cf. l'ordolibéralisme de Fribourg) : adaptation concertée par les acteurs du coeur de l'entreprise aux circonstances et/ou anticipation long-terme.
5.Protection de celui qui travaille : couverture sociale et formation. On rémunère le personnel même en stand-by en cas d'activité basse pour récupérer immédiatement son opérationnalité quand l'activité reprend.
6.Apprentissage valorisé et certifié offrant, à l'entrepreneur, un vivier mâture, prêt à l'emploi, et, pour le jeune, une sérieuse opportunité d'insertion, quand le tout-diplôme n'est pas un système garanti ou accessible.
7.L'actionnariat, le management : des acteurs parmi d'autres, qui ne captent pas toute l'autorité mais ne portent pas non plus tout le poids des décisions, notamment en matière d'évaluation et de rémunération individualisées et de mise en oeuvre de programmes de redressement ou de tournant tactique. Délesté de l'embrouillamini syndicaliste et politique, de la déconnection des réalités comme de l'isolement des hauteurs, le décideur décide sans arrogance et les décisions collégiales sont appliquées.

Ma question : Qu'en est-il de la recevabilité en terre gauloise de ces recettes résultant de l'histoire prussienne?

B- Spécificités objectives et gagnantes de l'Allemagne :
1-Tradition forte et ancienne d'émigration d'allemands dans le monde. D'où des communautés de descendants de ces ancêtres allemands bien implantées dans le monde entier et capables d'introduire et de piloter dans le tissu social local les sociétés allemandes débarquant dans les pays émergeants comme l'Amérique du Sud ou l'Asie.
2-La réunification a permis à des entreprises de l'Ouest d'installer à un prix dérisoire des usines high-tech toutes neuves dans l'ex-RDA.
3-Le déplacement de la capitale allemande à Berlin a favorisé la reprise des affaires avec la Mitteleuropa, son aire naturelle d'influence offrant une main-d'oeuvre bon marché.
4-Le découpage historique des « Länder » permet une répartition plutôt homogène de la population, du tissu des entreprises, de la vie culturelle et coopérative, des hôpitaux et des services sociaux, des centres de recherche scientifiques et ancrages universitaires. de cette décentralisation structurelle résultent une production de richesse indépendante de sa localisation géographique et une action efficace traitant des questions écologiques considérées comme importantes Outre-Rhin.
5-La spécialisation de métier dans la fabrication de biens d'équipement, de machines outils et d'automobiles haut de gamme a coïncidé à ce moment-là au besoin des pays émergeants.

C- Quand le bon élève allemand doit corriger sa copie
-L'égalité hommes-femmes au travail est un échec. Pas de crèche, pas d'école maternelle, une journée scolaire qui finit tôt : les femmes doivent choisir entre maternité et carrière. (les femmes de l'ex-RDA étairnt mieux loties de ce point de vue car elles avaient des crèches, écoles maternelles….)
-Pas de salaire minimum. Les femmes et les étrangers remplissent les emplois à temps partiels dans les sociétés de services.
-Politique désastreuse du socialiste Gerhard Schröder qui a voulu appliquer à la lettre le modèle libéral anglo-saxon que même Toni Blair a soigneusement évité de mettre en pratique au vu des besoins réels du paysage post-Thatchérien (Blair a créé le salaire minimum quand Schröder prônait la responsabilité en multipliant l'offre des petits boulots). Blair a fait des investissements productifs quand Schröder a serré la ceinture du budget, oubliant que le coût ne fait pas la circonstance.
-Pour des raisons historiques, les allemands se méfient d'un état interventionniste et tout puissant mais la rigueur budgétaire socialiste de Gerhard Schröder avec ses baisses salariales, réductions des retraites, cadeaux fiscaux non réinvestis, ont accru les inégalités sociales, grossi une épargne qui, elle, a effectivement bien rempli les banques des pays emprunteurs du Sud de l'Europe.
-Le budget serré et maîtrisé de l'Allemagne s'explique donc pour de mauvaises raisons : pas de dépenses d'entretien d'établissements pour l'enfance et l'éducation, ni pour l'entretien des infrastructures. Les principes organiques de l'organisation économique et entrepreneurial ont un temps été remplacés par un sauve-qui-peut individualiste et doloriste. Merkel a corrigé quelques-unes des conséquences de l'austérité
.
Résultats :
1.Les femmes ne font plus d'enfants. La démographie plonge. L'Allemagne manque de bras et d'ingénieurs.
2.L'immigration turque nombreuse remplit les petits boulots, rivalisant ainsi les mères allemandes n'ayant pas d'autres choix.
3.Si les pays émergeants n'ont plus besoin d'avoir recours aux fabrications allemandes, l'Allemagne devra sortir de son quant-à-soi et retrouver une politique pro-européenne.
4- Les bons points de l'élève français
1.Le Français n'émigre pas facilement, n'a pas de territoires à reconquérir. Mais elle est une terre d'immigration abondante, et sa démographie est florissante.
2.Cette jeunesse pour laquelle l'état dépense beaucoup en école, crèche, lycée, etc. est un atout. Les femmes peuvent mener des carrières ou au moins avoir des emplois déclarés socialement.
3.Les retraités d'après-demain auront des jeunes immigrés devenus français qui travailleront pour payer leur retraite.
4.La centralisation jacobine en France est un gouffre budgétaire compensant les régions mal loties mais les structures locales sont entretenues, restaurées, en bon état. le tourisme afflue…

Ma question : La France n'a pas transformé la Francophonie en un substitut d'Hinterland. Mais n'est-ce pas une carte à jouer pour insérer ses immigrés que de savoir la customiser en World culture ?

D- Réflexions à mener sur des problèmes communs à l'Allemagne et à la France pour des réponses européennes :
1.Conversion écologique de l'énergie européenne : mettre en place un service public, sorte de Green Deal
2.Solidarité de la politique européenne monétaire ; intégration bancaire et modalités de crédibilité politique.
3.Intégration des jeunes immigrés dans le système éducatif
4.Orienter la jeunesse vers les sciences et les techniques (le Brain Drain des étudiants du Sud de l'Europe ne suffisant pas à répondre à la demande d'ingénierie pointue)

Ma Question : ne pas oublier que l'Allemagne conservatrice pratique le Christianisme social. Pas de séparation entre l'état et l'Eglise. La France révolutionnaire, hiérarchique et séculière, ne devrait-elle pas réfléchir à son mode de communication avec un pays désormais géographiquement et philosophiquement moins Catholique, plus Protestante, avec toute la perspective sous-jacente de la Mémoire informant des sensibilités venus de l'Est et du système de valeurs induit au sein de l'entreprise.

A lire donc pour découvrir bien d'autres analyses, notamment hystorique ce livre : « Made in Germany. le modèle allemand au-delà des mythes »
de Guillaume DUVAL – Editions du Seuil – 229 pages


Patricia JARNIER 26 mars 2013 Tous droits réservés.
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Guillaume Duval démonte nombre de prénotions, pourtant largement relayées dans le débat publique, sur le modèle allemand qui n'est pas le fruit des réformes de Schröder mais de facteurs structurelles (répartition des capitaux sur le territoire, relation entre banques et industries, place des syndicats...).
Les années schröderiennes ont au contraire contribué à fragiliser l'économie allemande et l'Europe avec elle par le biais d'une austérité aveugle qui a entraîné entre autre une hausse des inégalités et de l'endettement public.
Il apparaît donc que copier le modèle allemand, réduit à une politique de modération salariale et de désinflation, n'est qu'une lubie vouée à l'échec brandie par les libéraux et le patronat (après le modèle japonais, américain....).
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Bon livre mais qui par moment laisse à penser qu'on lit une liste de course des avantages allemands
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Cet ouvrage m'a appris énormément de choses sur l'économie allemande à laquelle, je dois l'avouer, je ne m'étais pas beaucoup intéressé auparavant... Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais je ressors très satisfait de cette lecture. J'y ajouterai 2 bémols cependant : Guillaume Duval fait régulièrement référence à des noms de régions allemandes, que je ne connais absolument pas, ainsi ai-je pu avoir du mal à capter certaines informations (je vous laisse imaginer la lecture d'un livre sur la France, sans savoir faire la différence entre le Pas-de-Calais et la Gironde ou le Finistère...). Enfin, j'ai vraiment ressenti un fort acharnement sur Gerhard Schröder tout au long de l'ouvrage ; j'ai bien compris que l'auteur était très hostile aux politiques menées par l'ancien chancelier, mais on a parfois l'impression que tout est fait pour en remettre une couche, ça en devient un peu "lourd" (pour caricaturer, certains passages ressemblent à « le redressement industriel de l'Allemagne n'est certainement pas dû à cet incapable de Schröder ».)
Bref, j'ai tout de même appris énormément de choses sur l'Allemagne, c'est pour cela que je recommanderais ce livre.
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