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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Drôle de personnage que ce Solal Aronowicz ! Vivant richissimement de son emploi de factotum dans un petit collège de Genève grâce à une erreur administrative, il est désormais un membre de la société estimée de « Ces messieurs !!! », dont les principales occupations sont les cocktails mondains, la dégustation de grands crus, et l'enfumage mutuel à l'aide de précieux cigares cubains.

Solal poursuit tout de même un but nettement plus sombre que ce cadre idyllique pourrait le laisser penser : assassiner toutes les personnes se trouvant sur une mystérieuse liste. Sans doute que cette liste n'est pas si mystérieuse que ça pour les lecteurs avisés qui ont commencé la série par le premier volume, mais comme ce n'est pas mon cas et que ce n'est jamais rappelé, j'ai trouvé ça très mystérieux ! Probablement une vengeance due à l'Holocauste, mais je n'y mettrais pas ma main à couper.

Mais ce qui marque dans ce livre, au-delà même de l'histoire, c'est l'écriture : les phrases sont sinueuses et semblent faites exprès pour perdre le lecteur. On en finit plus de rajouter une petite précision par-ci, de raconter une petite anecdote par-là, et quand on pense enfin atteindre le point final de la phrase, on se retrouve emporté au loin par un détour de plusieurs kilomètres. L'auteur joue également beaucoup sur les expressions, et s'amuse à brouiller la frontière entre sens propre et figuré. Ainsi, quand à la suite d'une dispute, « un mur se dresse » entre Solal et son épouse, un invité est obligé de faire venir ses hommes de main pour démonter ce mur qui l'empêche de prendre son petit pain.

Tout se jouera là, sans doute, pour apprécier le livre. Si on n'entre pas dans le jeu de l'auteur, l'ensemble du texte ne paraîtra qu'une suite incohérente de jeux de mots ou de grammaire sans queue ni tête. Mais quand on est en symbiose avec lui par contre, c'est un régal de la première ligne à la dernière. Et je ne vais pas me plaindre, je me trouve dans cette seconde catégorie.

Le seul petit bémol pour moi est d'avoir commencé la série par le troisième et dernier tome, ce qui m'a empêché de comprendre les motivations des personnages à certains moments de l'histoire. Mais Solal est une si belle découverte que cet oubli sera vite réparé et les deux premiers volumes vite achetés !
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Pourvue d'un tant soit peu d'éducation et de reconnaissance, je remercie Babelio, la Masse critique et les éditions LaBaconnière pour cette électrisante découverte, encore merci.

Mais quelle découverte les amis, quelle putain de bonne découverte que celle-ci. Florian Eglin et son misanthrope de personnage qu'est Solal Aronowicz, ce dandy esthète, mécène, érudit, ce juif héritier de la Shoah, d'une violence paroxysmique, aveuglé par une haine vengeresse. Cet auteur et ce personnage qu'entre nous je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, moi, qui suis pourtant à l'affût de ces auteurs politiquement incorrects qui au travers de leurs personnages s'emploient à décortiquer l'humanité sans morale aucune. Car il s'agit bien là d'une satire sociale, certes cantonnée à la haute société genevoise, mais s'appliquant au reste du monde. Chacun en prend pour son grade et ça fait du bien....

Un livre, une histoire à l'écriture tonitruante, romancée, bousculante, qualitative, maîtrisée et surtout non dénuée d'humour..

Un auteur à découvrir et à suivre......;
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Pour clore le périple de son personnage Solal Aronowicz, Florian Eglin termine en apothéose. Moins de bagarres épiques, moins de violence que dans les 2 premiers opus mais une intériorité profonde, il n'hésite pas à se mettre en péril. La langue est toujours au premier plan avec ses phrases longues et équilibrées, un amour du français qui fascine. Sans oublier un humour parfois vachard et irrévérencieux face aux codes établi. Reste une interrogation fondamentale sur le bien-fondé de la présence des religions. A ne manquer sous aucun prétexte
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