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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
*Opération Masse Critique*

« Ce n'est, peut-être », en effet, « qu'une obscure parabole qui pourrait nous en dévoiler plus sur ce qui se trame vraiment, derrière cet immense paravent noir laqué […] » mais « on en a un peu marre, même bien calfeutré dans la gangue étroite » d'un canapé moelleux, dans l'idéal, au coin du feu, cherchant désespérément à relier les propositions entre elles, séparées par tant de virgules, d'une cheminée sans feu.
Je n'ai rien contre la difficulté, cela dit. Un petit parcours de sauts d'obstacles de temps en temps, ça entretient. Mais il ne faut pas que ça empêche le galop, entre deux temps en temps. J'ai besoin de sentir le vent des mots sur la peau de mes yeux, ce que, malheureusement ou non, au moins une femme ne peut plus faire, « suspendue comme un lustre à la voûte de l'amphithéâtre par des chaînes passées dans ses orbites préalablement évidées avec une fourchette à gâteau ». Je vous rassure, ces techniques de « chirurgie » du 16ème furent exécutées avec la plus grande des galanteries, et la dame fut d'abord découpée, taillée, ouverte, éclose et épanouie avec tendresse comme les pétales d'une immense fleur sanglante, un lotus rose-rouge par exemple. « Ces Messieurs !!! » ont du savoir-mourir, tout de même..
De fait je n'ai rien non plus contre un peu de monstrueux. Encore faut-il pouvoir le distinguer dans toutes ces volutes de brouillards cigarillés aux parfums d'herbe coupée, de caramel et de terre boisée, dans tous ces alcools distillés au dixième de degré près, poser le pied sans saccager la scène des crimes parmi toutes ces paires de derbys dernier prix assortis à tous ces costumes des plus grands couturiers-bouchers, et ne pas laisser traîner trop longtemps le regard sur Elisa, femme entre toutes les femmes, parfaite de corps et scène d'esprit.
N'allez pas croire que j'ai quelque chose à redire quant à un peu de snobisme. Si encore il n'était balafré de partout jusqu'à la moelle, le cul entre deux chaises, tant philosophiquement que grammaticalement parlant ; si le chat dont il a la grâce et la nonchalance avait encore ses neuf queues, s'il coupait droit les têtes de ses ennemis (1100, apparemment) et n'avait pas des émotions lâchées depuis l'éternité sur des montagnes russes, même Sisyphe a pitié de lui.. S'il n'y avait pas tout ça, sans parler d'un assemblage de toutes pièces, entre nous puantes et pourrissantes, inventé par une amoureuse transie, si encore il n'y avait pas tout ce que je ne dirai pas au risque de tout dire, même si tout est joué d'avance..
S'il n'y avait pas tous ces si, j'aurais peut-être pu finir ce troisième tome, même sans avoir lu les deux premiers. Mais il faut croire que non..
Navrée, Solal, fil de l'Ariane d'Aragon, qui s'est longtemps levé de bonne heure, bouleversé au plus profond de son être lorsqu'il voit choir une pile de livres, capable d'entendre le cri strident des pages qui se déchirent imperceptiblement, elfe et djinn à la fois. le climat est propice, à lire votre Holocauste (peut-il ne pas l'être ?), une histoire simple, vieille comme la connerie « capitalistée » des hommes, un style bien trempé dans un humour d'acier. Mais l'alambic des tournures pleines de détour est un peu trop complexe pour traverser le verre (pas fumé) de mes lunettes, passablement rayé, sans l'embuer.
Faudra-t-il, sans doute, que je reprenne l'histoire du début…

Merci Babelio, merci les éditions La Baconnière


Lien : http://www.listesratures.fr/
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Avant de commencer, un grand merci à Babelio pour m'avoir offert ce livre lors d'une Masse Critique !

Maintenant, rentrons dans le vif du sujet. Vous l'aurez compris à la note, je n'ai pas aimé ce livre. En fait, j'ai trouvé que la couverture était encore son meilleur atout...

Est-ce parce qu'il s'agit du dernier tome d'une trilogie dont je n'ai pas lu les volets précédents ? Pourtant le livre se lit, à peu près, indépendamment des autres.

On ne pourra pas reprocher à l'auteur de ne pas être original. Tenez, d'ailleurs, je lui met une deuxième étoile, parce que son style n'est plat.
Et c'est quoi, au juste, son style ? Certains diront que c'est du génie, les autres diront que c'est une suite de phrases sans queue ni tête. Tout va à cent à l'heure chez Solal Aronowicz. Les références sont multiples, que ce soit les deux pages de citations au début du livre, ou des débuts de paragraphes ('Longtemps, Solal s'était levé de bonne heure').

En tout cas, l'auteur s'est amusé, en écrivant ce livre. Malicieux, il l'a rempli d'un humour absurde, provocateur, frôlant, voire touchant au vulgaire. Est-ce drôle ? Pas vraiment. On a l'impression de lire un étudiant ivre mort qui se croirait futé. Il n'y a pas de milieu, avec ce style, soit on aime, soit on déteste. Moi, j'ai détesté.
Même si j'ai lu le livre en quelques jours, il m'a fallu souvent relire la même phrase plusieurs fois, pour en comprendre le sens, avant de comprendre que cette phrase n'est pas supposée avoir du sens, et qu'elle est dans le livre simplement pour "faire genre"...Je veux comme exemple le nom invraisemblablement long du premier chapitre. Ou, en fait, plus de la moitié des phrases du livre.

Je l'ai écrit plus haut, on aime ou on déteste. Les uns diront que c'est un coup de génie, les autres n'y verront qu'une oeuvre volontairement trash, cynique et décalé, un simple déballage de style sans autre intérêt que de choquer et de déstabiliser. Mais bon, c'était tout de même une lecture intéressante. Certes, ma critique ne donne pas envie, et je ne veux pas particulièrement recommandé ce livre, mais je pense qu'il vaille quand même la peine d'être lu, pour se faire un avis correct dessus....
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Dernier volet d'une trilogie qui voit Solal Aronowicz, personnage atypique et barré, en être le héros. Enfin, le héros... le principal protagoniste serait peut-être un terme plus adapté. Car d'héroïsme, il n'y en a nulle trace dans sa conduite, ses réflexions ou sa façon de vivre. Sauf, bien entendu, si passer ses journées à boire les meilleures bourbons, à fumer les meilleurs cigares en trucidant de temps à autre un importun, s'apparente à une conduite héroïque. N'ayant pas lu les deux premiers livres, je ne sais pour quelles raisons Solal vit de cette façon. Ni d'où vient son immense fortune. Et cette immense violence. Tout comme j'ignore ce que cette mystérieuse association sobrement appelée « Ces Messieurs !!! » poursuit comme objectif. A écrire ces quelques lignes, on se dit qu'on pourrait facilement, et logiquement, avoir l'eau à la bouche. Que rien ne serait moins étrange que de se ruer sur cet ouvrage et sur ces prédécesseurs pour en dévorer les pages avidement. Et pourtant.

Après seulement une dizaine de pages, je me suis surpris à me dire que la lecture de ce roman allait être un peu rude. Pas tant à cause du sujet abordé qui, dans cette première partie, décrivait la lente mise à mort publique d'une ancienne gardienne de camps nazie. Originalité acérée pour un début prometteur au niveau du fond. Non, c'est plutôt la forme, et spécifiquement la construction et la longueur de certaines phrases, qui me laissait perplexe. Et légèrement migraineux. Devoir relire une phrase plus de deux fois pour ne même pas être certain d'avoir compris où l'auteur voulait en venir est tout aussi curieux que déplaisant. Surtout lorsqu'il ne s'agit que d'un roman et non d'une thèse universitaire sur « la sédimentation des roches en fond marin au large des côtés danoises ». Et pourtant, je n'ai rien contre les constructions alambiquées ou le passage du coq à l'âne. Mais une phrase qui atteint vingt lignes avec des virgules dans tous les sens, c'est quand même un peu trop. Lecture assez ardue qui ne permet donc pas de complètement rentrer dans le récit.

L'histoire quant à elle perd rapidement de sa saveur. L'absence de cohérence, le manque d'une ligne directrice claire, d'un fil rouge à suivre, même s'il n'est pas évident, fait perdre tout intérêt à la lecture et ne la rend pas plus aisée loin s'en faut. Malgré tout, il serait idiot de ne pas reconnaitre le talent manifeste de l'auteur ainsi que sa bonne connaissance d'une certaine « culture pop ». Ce livre regorge également de références, notamment littéraires, intéressantes et parfois curieuses. Mais cela n'a pas suffit pour raviver un intérêt trop largement battu en brèche. Une lecture difficile donc...

Lien : https://unecertaineculture.w..
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