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J'aime les nouvelles : j'apprécie l'écriture condensée, la focale sur un personnage, le dénouement parfois inattendu.

Dans Les Bourgeoises, en quelques coups de pinceau et avec beaucoup de finesse et de talent, Astrid Eliard nous propose une savoureuse galerie de portraits.
Huit nouvelles, huit « tranches de vie », huit « bourgeoises » du XIXeme siècle. Elles sont insupportables, attendrissantes ou complètement « paumées ». Mais l'autrice n'est ni dans la caricature, ni dans le jugement : sa plume est malicieuse, parfois sarcastique, jamais méchante.
Elle donne « à voir », tout simplement, et à méditer aussi... Peut-on être libre, s'affranchir du poids de son éducation et de la conviction innée/acquise que les apparences comptent plus que tout ?

Je recommande cette lecture, à savourer comme des berlingots aux saveurs douces, piquantes, sucrées, acidulées ou amères.
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Un petit recueil de nouvelles, caustiques, acerbes et pointant les travers de mères de familles, filles, soeurs ..., bref de femmes un peu snobs, mais qui ne l'avoueront jamais 

Comparant les mérites de leurs nounous respectives, épouse de cadre clermontois en passe d'expatriation rencontrant un couple qui en revient, gestion ou pas) de femme de ménage, choix de l'école catholique - la 'bonne école du quartier - qui impose de mentir sur ses orientations religieuses ... jusqu'à ce que le masque craque ! 

Des scènes de la vie quotidienne, comme celle dans la pharmacie qui m'a fait exploser de rire ... mais qui m'aurait bien fait râler si j'avais dû attendre derrière la Madame sans gêne ! 

Bref des scènes plus vraies que nature qui m'ont donné envie de lire d'autres oeuvres d'Astrid Eliard.

A suivre donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Lire Astrid Eliard est toujours un plaisir pour moi, comme si je retrouvais une amie. Je l'ai rencontré avec "Danser" et puis ensuite "La dernière fois que j'ai vu Adèle" et je la retrouve avec ce dernier roman, une compilation de nouvelles qui parle des bourgeoises.
C'est drôle, vif, enlevé, c'est tendre et sarcastique ... J'ai eu l'impression de déguster des bonbons acidulés qui piquent parfois.
Il y a :
- le couple de Tewfik et de sa compagne, nouvellement devenus aisés, lui est à l'aise dans ses baskets, mais elle ne sait pas comment se comporter avec la femme de ménage, aime la truffe, mais a honte de pouvoir se l'offrir,
- ce groupe de femme qui "sélectionne" la nounou comme on choisi un poulet de grain,
- celle qui prend son bain de Guerlain au Galeries,
- Paul et Eva, couple aisé qui est pour la mixité sociale, mais met son fils dans une école catholique
- la jeune femme qui a monté une start up, eu trois enfants, va passer un entretien d'embauche, mais se retrouve confrontée par le biais d'une manifestation à un ancien copain, Guillaume, musicien, à ses rêves d'autrefois, abandonnés
- la vieille dame qui prend tout son temps chez le pharmacien juste pour le plaisir d'embêter le monde
- Mathilde, qui court après sa mère, atteinte de démence sénile, placée sous tutelle et qui fait la manche, en Burberrys, lunettes Armani et jean Guess, alors qu'elle est riche à millions
- l'enseignante, qui s'accroche à sa posture de celle qui sait face à ses élèves de milieux moins favorisés que le sien et qui se retrouve par la malice de sa voiture, face à un ancien élève, Diego.
Ce sont des portraits ciselés, fins que nous propose l'auteur et on regrette de la quitter si vite, car le livre est trop court, beaucoup trop court : j'aurais bien continuer à déguster ces tranches de vie, si justes. Et puis j'avoue, j'adore le prénom Astrid, c'était le prénom de ma maman qu'elle détestait et j'aime l'idée qu'une Astrid soit un écrivain que j'aime.
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Voilà un livre jubilatoire ... j'ai adoré découvrir la plume d'Astrid Eliard, et ses personnages, des bourgeoises ...

Il y a le cercle d'amies qui se retrouvent l'après-midi pour bavarder et donner quelques conseils à l'une des leurs qui cherche une nounou pour son rejeton.
Celle qui a arrêté de travailler pour élever ses gosses mais qui a de grandes ambitions et aimerait retrouver un job, directrice adjointe au marketing d'une grosse plateforme qui emploie des sans-papiers pour effectuer leurs livraisons ... mais bon, on ne peut pas prendre toute la misère du monde sur ses épaules.
La vieille désoeuvrée qui pense avoir de beaux restes et qui continue de considérer la pharmacienne du quartier comme une vulgaire employée d'un bazar / droguerie.
La mère de famille qui veut le meilleur pour son fils, quitte à l'inscrire à l'école catholique au grand dam de sa propre mère militante communiste.

Tous les portraits sont croqués avec grand réalisme, humour, cynisme, c'est tellement bien écrit. Je l'ai lu d'une traite, puis j'en ai relu de nombreux extraits à haute voix à mon compagnon, on fait souvent ça avec des extraits de textes que je veux absolument partager ... Vraiment j'imagine très bien ces saynètes jouées au théâtre ou même portées à l'écran. C'est vrai, pétillant, et sans concession.
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Pourquoi tant de haine ? J'ai beau moi aussi critiquer facilement ces fameuses bourgeoises pour des tas de raisons, et j'avoue en retrouver de communes avec celles de l'auteur, mais je ne vois aucun intérêt littéraire à ce vomis. Ces fameuses bourgeoises ne sont pas des tortionnaires ou des psychopathes, mais il semble de bon ton de les rhabiller pour l'hiver, c'est trop facile à mon goût. On sentirait presque de la jalousie.
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Lire des nouvelles est toujours agréable, ici on attend la chute avec intérêt : comment chaque bourgeoise "s arrange" de telle ou telle situation ? J ai bien aimé observé ces femmes de générations diffèrentes, Astrid Eliard peint des personnages en tension, les propos sont acerbes. Mais je ne sais pas trop ce que je retiens.
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Il y a, en vacances, quelque chose que je fais sans même m'en rendre compte. Sur la plage, en gardant un oeil mou sur les enfants, j'écoute les conversations des autres…
J'écoute comme on regarderait une bonne série, l'air de rien.
Sur cette côte bretonne chic, les conversations que je capte sont très codifiées (et souvent drôles).
Hier j'ai eu toutes les raisons pour lesquelles Gonzague, 5 ans, était probablement HPI.
Priceless.

En lisant Les bourgeoises, j'ai eu la sensation jubilatoire de pouvoir continuer à rire intérieurement en espionnant mes semblables.
Si tu fais la même chose, mais que tu ne le diras jamais, jette toi sur ce bijou hilarant.

En 8 petites nouvelles, enlevées et ironiques au possible, Astrid Eliard croque avec une incroyable justesse et finesse la petite société bourgeoise.

C'est drôle.
J'ai hurlé de rire quand une mère de famille prend le Pape pour une sorte de Père Noël, sur une photo dans le bureau de la directrice de l'école privée La Sainte Famille. (J'en connais un paquet qui font le credo en playback, toi même tu sais).

C'est surtout très bien vu.
Ne pas savoir comment se comporter avec sa femme de ménage, assister à des dîners mondains chiants comme la pluie, se glisser dans un salon bobo et surprendre le débat raciste de jeunes mères sur les défauts des nounous en fonction de leurs origines, gérer l'héritage d'une mère sénile, Shalimar, emmerder le monde et s'en moquer royalement…

Chaque nouvelle contient son petit univers, et les travers de nos petits bourgeois sont esquissés sans manichéisme. Oui, ils ou elles sont exaspérant. Mais ils sont aussi drôles et parfois attendrissants.
Il y a une vérité très justement murmurée par l'auteure sur les tentatives de certains de ses personnages de ne pas être "comme eux", tentatives qui se soldent presque toujours par un retour dans le rang, justifié avec une mauvaise foi exceptionnelle.
Pas si facile de tracer son chemin. Et que vont dire les gens?

J'ai passé un excellent moment, j'ai ri, j'ai souri, et je recommande ce petit recueil acidulé et tendrement piquant. Un délice.

A lire après le dîner de fruits de mer, avec les beaux-parents, pour digérer.
Lien : https://www.instagram.com/tu..
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Je lis peu de nouvelles. J'aime les intrigues, les péripéties, faire un bout de chemin avec les personnages. J'aime m'installer dans une histoire pour la vivre pleinement, longtemps. Mais parfois je me laisse tenter, car je connais la plume. Et l'écriture d'Astrid Eliard est de celle qu'on n'oublie pas. Sacrée Marie!, Danser, La dernière fois que j'ai vu Adèle, autant de romans autant de portraits sensibles et juste de femmes avec leurs ambivalences : fortes et fragiles, sombres et lumineuses, tristes et drôles, persévérantes et changeantes. En quête de sens, leurs sentiments valsent pour mieux s'ajuster aspirer espérer.

Au fil des nouvelles de ce recueil, défilent encore des visages féminins en clair-obscur, des figures de la bourgeoisie ( néo-bobos pour la plupart). Des textes doux-amers, un regard tour à tour tendre et ironique, des clichés démontés, un jeu d'observations et de questions soulevées. Une classe sociale auscultée à travers le prisme de situations souvent jubilatoires servis par des dialogues percutants.

Alors on se promène allégrement entre celle qui arpente chaque matin le grand magasin en quête de ses gouttes précieuses de Shalimar, celle qui en route pour un entretien d'embauche – lié à sa start-up – se retrouve au milieu d'une manifestation au côté d'un copain de jeunesse et d'une vague nostalgique, celle qui évoque non sans racisme, avec ses congénères, les nounous étrangères, celle qui préfère mettre son enfant dans une école catholique même si elle prône la mixité sociale, celle qui prend un malin plaisir à faire la cliente difficile à la pharmacie, celle qui atteinte d'alzheimer fait la quête dans la rue vêtue de ses plus beaux atours, celle qui enseigne et se persuade de gérer au mieux ses élèves issus d'un milieu social défavorisé, et celle nouvellement « riche » mise face à sa conscience et ses contradictions.

Un recueil savoureux!
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Un petit recueil de nouvelles, de bonnes nouvelles, c'est savoureux ! Et l'impertinence, l'insolence et l'audace de Astrid Éliard transforment l'exercice en un vrai festin.

Huit nouvelles, huit « bourgeoises ». Certes, le trait est très forcé, un tantinet cliché, mais pas tant que cela ! On reconnait des amies, soi-même parfois lorsque qu'on surjoue Marie-Chantal, – oui, oui soyons lucides !

L'auteure croque ses personnages avec tendresse, malice et ironie, sans jamais juger.

La chose qu'elles ont en commun : le paraitre, elles sont prêtes à toutes les compromissions pour ça.
C'est drôle, vif, acide, tendre. 140 pages de mordacité exhilarante ! 😉
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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Voici un recueil de nouvelles que j'ai emprunté à ma maman qui m'a dit « c'est un peu cliché ». C'est vrai, quelques traits sont gros mais ils n'en sont pas moins vrais. On y croise des mamans qui jouent leur statut social devant la grille de l'école, des « nouveaux riches » rêvant d'être adoptés chez les « vrais bourgeois ». La critique est à sens unique alors qu'elle existe aussi chez les « prolo » envers les « Bourges » mais j'ai souri quelques fois. Forcément, on y parle des « cathos » en ne ciblant qu'une catégorie de personnes et en parlant forcément de pedophilie… c'était tellement facile. Dommage de ne pas se renseigner davantage et de tomber dans la caricature. Quelques nouvelles, laissant apercevoir le thème des transfuges de classe, aurait mérité quelques pages supplémentaires mais c'est le principe des nouvelles… 150pages vite lues entre 2 thrillers.
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