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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une caravane dans la forêt, paysage insolite en Islande, c'est là que vit et travaille notre Ivan Chichkine ( peintre russe de la forêt, 1832-1898 ) islandais, au bord de la rivière Sandà, une rivière glaciaire aux confins du pays. Un homme qui laisse derrière lui "des années de sable,dénudées et balayées par le vent, comme un désert desséché par un hiver sans pluie."
Dix ans auparavant, il faisait toujours soleil dans sa vie, alors que maintenant il s'efforce à vivre au présent. Fasciné par les arbres, il se ressource à travers la forêt et la peinture naturaliste qu'il peint, mais qui n'a pas l'air de beaucoup le passionner. Il lit des biographies et lettres de peintres célèbres et fait d'étranges rêves....
"Le silence" et "la paix", deux mots qui reviennent souvent dans le texte d'Eliasson, parfois avec une connotation positive, parfois non. Ayant perdu toute croyance en un autre monde en venant s'installer à la lisière de cette forêt, notre Chichkine islandais va pourtant faire l'expérience d'étranges incidents qu'il ne peut expliquer.

Ce livre est une belle promenade en forêt pour qui aime la nature, comme moi.
C'est aussi l'histoire d'un homme condamné volontairement ou involontairement à la solitude à un certain âge, pour qui les arbres de la forêt lui sont plus proche que les gens. C'est triste, un homme qui a deux enfants qu'il ne voit presque plus, voudrait avoir des contacts mais ne fait aucun effort pour, et finit par arriver à ne pouvoir en établir avec qui que ce soit, même avec sa « soi-disant famille », bref un genre de personnage qui m'attire peu dans la vraie vie. Mais ici, j'ai passé un bon moment en sa compagnie, à le suivre dans son quotidien minutieusement détaillé, dans la forêt à contempler les arbres, les oiseaux et à partager ses réflexions et observations intéressantes colorées d'un zeste d'autodérision, sur l'homme et la Vie.

Publié chez un petit éditeur La Peuplade, un livre d'une couverture et mise en page magnifiques, qui en vaut vraiment le détour,surtout que ce n'est que 142 pages.
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J'aime plonger dans l'univers de cet auteur islandais. Même s'il ne s'y passe pas grand chose, il y a la contemplation de la nature, la solitude, la musique et la peinture qui est son métier. Et surtout le fait de vivre seul dans une caravane au pied d'un glacier. Connu grâce à Bookycooky.
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La mystérieuse solitude assumée d'un peintre islandais, cherchant l'âme de l'arbre et aussi bien autre chose, au nord d'un certain monde et au coeur de la nature.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/06/23/note-de-lecture-au-bord-de-la-sanda-gyrdir-eliasson/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Et si on sortait un peu de la rentrée littéraire ?

Je vous propose une petite parenthèse enchantée. Si vous appréciez la nature, les couleurs ou la peinture ? Si vous pensez que poésie et austérité peuvent rimer ensemble ? Si vous aimez ou voulez découvrir une Islande faite de mystères … ce livre est fait pour vous !

Un artiste peintre vit retiré du monde dans un camping du nord de l'Islande, au bord de la Sandà. C'est un vieux monsieur un peu étrange qui a besoin de calme pour projeter ses émotions sur ses toiles naturalistes et ça tombe bien, l'été tire à sa fin et les touristes désertent les lieux. Lui, continue à vivre dans l'une de ses caravanes et à peindre dans l'autre. Il croise peu de monde, les visites sont rares, sa famille l'oublie mais peu importe, l'artiste arpente la forêt, lit les lettres de van Gogh à son frère  ou la vie de Chagall et peint et repeint les arbres avec pour seule distraction les apparitions de la femme à l'imperméable rouge.

On pourrait trouver ce live ennuyeux, c'est vrai que l'histoire est ténue, mais un peu comme le peintre, j'ai adoré me repaitre du « silence » et de la « paix » omniprésent dans ce livre mystérieux, simple et généreux.

Je doute de trouver les mots pour vous donner envie de le lire. C'est délicieusement mélancolique, ces pages se dégustent lentement, à l'économie presque mais il est de ces livres délicats et précieux que l'on a envie de rouvrir pour lire un passage sur une page ouverte au hasard.
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Ce roman donne la part belle à la nature islandaise, à la rivière glacière la Sandá, à la peinture, à la littérature et à la solitude. le narrateur, un homme d'un certain âge, s'est exilé dans cette forêt afin de pouvoir peindre, de retrouver le plaisir de peindre. Il s'est installé sur un terrain de camping avec deux caravanes: une pour vivre et une pour peindre. Il reçoit presque pas de visite: son fils mais c'est rare et un potentiel acheteur de ses toiles. le narrateur fuit les autres, fuit le contact. Il contemple les arbres à l'infini et les peint. Il lit beaucoup. Même l'apparition d'une mystérieuse femme ne le fait pas dévier de sa « quête ».

« Au bord de la Sandá » est un roman lent mais dans le bon sens, dans le sens prendre son temps, être en harmonie avec les éléments qui nous entourent. J'ai été immergée dans cette grande forêt, j'ai découvert encore un peu plus de l'Islande, j'ai pris mon temps pour lire ce roman. En fait, le narrateur n'est pas si seul car il embarque avec lui des lecteurs, ses lecteurs. Ce roman se lit avec plaisir, délectation, doucement. Il n'y a pas de rebondissement, ni d'intrigue. C'est un livre qui se laisse vivre tout comme son narrateur dans une luxuriante végétation. Lire « Au bord de la Sandá », c'est passer un moment poétique, c'est plonger dans les pensées d'un homme qui se contente désormais de peu!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Il ne faut pas chercher d'action dans ce roman, tout au plus quelques coups de fusil de braconniers, ou une mystérieuse femme en rouge aperçue de loin en loin et que le narrateur essaie de retrouver. Mais la magie de ce petit roman tient dans la description d'une atmosphère, dans les remarques parfois acerbes d'un homme qui s'isole du monde, passant ses journées à peindre ou à se promener dans la nature. La traduction de Catherine Eyjólfsson est magnifique. Un livre à savourer.
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“Au bord de la Sandá” est le premier de la trilogie. On y découvre un homme qui s'est installé tout près de la Sandá, une rivière glaciaire, bordée par une forêt aux confins de l'Islande. Il est artiste peintre, a longtemps vécu de son art, mais semble depuis quelques temps incapable de continuer dans la veine qui était la sienne. Réfugié un été dans ses caravanes, l'une pour vivre, l'autre pour peindre, il se tient absolument éloigné de tous les autres estivants qui l'entourent et se réjouit de l'arrivée de l'automne qui lui garantira la solitude. Notre artiste est venu là pour se chercher lui-même au coeur de sa création, se mesurer à ses réflexions, méditer sur sa vie.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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C'est le roman d'un homme qui s'isole de tout et de tous, seul dans sa caravane au bord de la Sanda, quelque part en Islande. C'est l'histoire d'une solitude voulue qui permet une communion avec la nature par l'intermédiaire de la peinture. le peintre qu'il est, ne peut peindre que dans la sérénité, et au contact physique avec le sujet à peindre, que ce soit des arbres, la lande, la Sanda ou une cascade. Il y a de la poésie dans ce texte, centré sur la description de la nature au fil des saisons. Un peu de mystère avec les brèves apparitions d'une jeune femme seule et d'étranges bruits nocturnes à la porte de la caravane.


Et puis il y a une réflexion sur l'acte de peindre: 'Cet art pictural n'est-il alors qu'une imitation ou peut-il prétendre au titre de recréation, au mieux de ce qu'on pourrait appeler sublimation de l'âme de la nature?' Il y aussi une réflexion sur la place du peintre dans la société: 'Les peintres ne peuvent s'intégrer nulle part même s'ils s'y efforcent. le fait de transférer ce qui vous passe par la tête sur une toile n'est tout simplement pas pris au sérieux au delà d'un certain point.' Il y a enfin une réflexion sur notre société moderne: 'Non loin d'ici, en amont, près du volcan, une rivière glaciaire tumultueuse a été domestiquée au profit de notre société, transformée en énergie électrique et en finances. le plus honnête serait sans doute, pour nous les hommes, de reconnaître à quel point nous sommes malhonnêtes.' Mais y a-t-il une place dans cette Islande moderne pour un tel homme, si solitaire et tellement hors du temps? La jeune femme aux apparitions furtives peut-elle le sauver de sa solitude? Magnifique roman, tout en subtilités.
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