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Citations sur Comment survivre à sa propre famille (65)

Survivre à sa propre famille devient alors survivre à l'idée qu'on s'en fait
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La logique du "qui a tort ? qui a raison ?" est insidieusement perverse car elle suppose que, si l'un a tort, l'autre a forcément raison : elle fonctionne comme un système binaire. Or, c'est précisément de cette façon de voir les choses qu'il faut s'efforcer de sortir - ce n'est pas parce que j'ai raison que l'autre a tort. Reconnaître qu'il a ses raisons ne revient pas ç me donner tort. Et même si j'ai raison, le vécu de l'autre et sa fouleur me sont importants, et je dois les reconnaître. Je ne peux pas juger l'autre à mon aune personnelle. Si je veux le rencontrer, je dois le faire dans son altérité, dans ce qui constitue sa singularité, et accepter la différence de nos aunes.
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... le deuil ne doit pas être considéré simplement comme un problème individuel ; c'est aussi, comme je le disais plus haut, un événement qui affecte l'ensemble d'un système humain, et qui contraint ce système à transformer.
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Comment, d!s lors, l'un des deux peut-il, unilatéralement, interrompre ce processus ? C'est ici que l'intervention de ce tiers qu'est le thérapeute peut s'avérer nécessaire : elle peut débloquer la situation, et l'ouvrir à de nouveaux possibles. Mais ce tiers peut aussi être moi, ou mon partenaire - il n'est pas forcément nécessaire que nous soyons réellement trois ; je peux tenter de prendre cette place même si nous ne sommes que deux. Si je suis convaincu que charité bien ordonnée ne peut commencer que par l'autre, je pourrai peut-être faire surgir du nouveau.
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Mais, se dira peut-être le lecteur, c'est faire peu de cas des responsabilités réelles de l'un ou de l'autre ! Ecouter, d'accord, mais si c'est l'autre qui a tort ? Je lui répondrai que le fait que l'autre "ait tort" n'empêche pas qu'on essaie de comprendre les raisons de son comportement, 'et j'ajouterai que ma pratique me montre que, dans la plupart des cas, les deux, en fait, ont raison - mon partenaires a eu raison d'exploser quand j'ai tenu mes propos, car j'ai déclenché sans le vouloir un ra-de-marée qui l'a envahi, t j'ai eu raison, quant à moi, d'être stupéfait par cette réaction cataclysmique à laquelle ne m'attendais nullement. Dès lors, le problème change de nature - il ne s'agit plus tellement de savoir qui a tort ou qui a raison, mais de créer une situation nouvelle o la paix peut resurgir entre nous?
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Hommes et femmes, nous sommes tous des assemblages, et notre étoffe intime est un patchwork. Des éléments sociaux, culturels, familiaux, historiques, physiologiques, biologiques, sexuels, déterminés et aléatoires, le tissent, d'une manière complexe, parfois inattendue, et, en dernière instance, toujours individuelle.
J'y insiste; Les éléments qui nous constituent peuvent être déterminés, mais leur  assemblage est toujours imprévisible. C'est ce qui donne à chaque thérapie cette couleur qui n'appartient qu'à elle, et qui force le thérapeute à toujours inventer, sans pouvoir suivre des modèles préétablis.
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La réalité n'est pas une donnée objective ; elle se crée dans le processus par lequel nous croyons la percevoir. Ce que nous percevons et ce que nous éprouvons surgit à l'intersection de ce qui s'offre à nous et de ce qui nous constitue. Les limites de notre connaissance du réel sont liées à des éléments de différente nature : la constitution biologique de nos organes de perception et bien sûr fondamentale, mais nos a priori le sont tout autant.
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Les tempêtes intérieures qui nous secouent parfois, nous aurions tort de les expliquer uniquement par des éléments liés à notre histoire ; ce sont bel et bien des évènements présents qui les ont entraînées, en entrant en résonance avec des vécus et des croyances enracinés dans notre histoire propre. Dans la naissance de tels raz-de-marée affectifs, le passé et le présent joue donc un rôle - chacun des deux est effectivement nécessaire, mais aucun n'est, à lui seul, suffisant. Le présent, s'il ne réveille rien en nous, est souvent inoffensif ; le passé nous sensibilise, parfois nous fragilise, mais il ne nous condamne que s'il fait résonner le présent. Nos vécu d'autrefois ressemblent à des dragons endormis sous notre lit. Nous pourrions ne pas nous rendre compte de leur présence, mais parfois, un jour, un événement particulier joue la musique spécifique qu'il fallait pour réveiller le dragon... Et le voici qui s'éveille, perturbant tout notre univers.
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... c'est seulement si je m'exposais qu'autre chose que la répétition pourrait advenir. Je vais au combat, armé, cuirassé et protégé... mais c'est justement cette armure et cette cuirasse qui vont effrayer l'autre, et, quand il se sauve, je m'étonne ("Mais pourquoi se sauve-t-il ?") ; quand il se cuirasse, je m'étonne également ''Pourquoi se protège-t-il alors que je fais un pas vers lui ?"). Mais l'autre n'était pas supposé savoir que j'étais arrivé cuirassé uniquement pour me protéger au cas o il m'attaquerait - lui, tout ce qu'il voit, c'est que je suis un agresseur ! Très fréquemment, nous nous vivons comme attaqués au sein même d'un processus où nous sommes vus comme attaquants. Les armes offensives et les armes défensives sont les mêmes : avec une épée, on peut se défendre contre un agresseur ou attaquer un honnête homme pour lui voler sa bourse !
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... je reste avec l'autre parce qu'il y a eu autrefois un accord entre nous ;: nous avons pensée l'un et l'autre que nous pouvons ensemble résoudre, construire ou comprendre quelque chose, et cet accord, qui est à la base de notre couple, forcément nous est cher. Mais cet espoir d'aller vers le changement, de dépasser peut-être un jour la répétition et son cortège mortifère d'impasses, de n'être plus bloqué par nos propres constructions qui se répondent et se renforcent, se heurte à nos peurs. Nous avons tellement peur que ces efforts échouent que nous créons le contexte même qui permet cet échec.
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