« T'as déjà lu
Warren Ellis ? »
C'est Marianne qui m'a demandé. Alors j'ai dit « Non ».
Alors elle m'a dit « Ben lis-le ».
Alors je l'ai lu. Obligé.
C'est le nouveau roman d'une star de l'United Kingdom. Faut pas déconner avec les stars. Faut pas raconter n'importe quoi dessus, sinon, tu te fais grave allumer par les défenseurs des relations France-Royaume Uni et inversement.
Alors, tu me connais. Je vais faire gaffe.
Drôle de roman. Court, puisque tu as moins de 200 pages à lire, et dense. J'ai dit dense, pas danse. Quoique…
Ça parle de demain, sans doute, et un peu d'aujourd'hui aussi. Tu sais, de ceux qui sont chargés d'étudier l'avenir, ou le futur. À quel moment la banquise aura fondu et donc à quel moment il va falloir qu'on sache nager, vraiment. Pas la nage à l'indienne, celle de « Waterworld », avec des branchies, et tout et tout.
Donc, comme le dit l'éditeur, « Prévoir le futur. Certains nomment ça fixer l'abîme ».
L'abîme, pour ceux qui l'ont fixé, il ne reste qu'une vague solution, c'est
Normal Head. Un gen
re d'asile psychiatrique, de maison de repos, où on tente d'aider ceux qui justement, ont trop regardé le futur. On tente de les soigner, aussi, mais tout le monde ne peut pas être sauvé.
Tu vas penser à Trump, à la NSA, à tous ceux qui nous surveillent et classent nos données dans des dossiers bien à l'abri et au frais dans des tours numériques auxquelles personne n'a accès, sauf ceux qui payent pour voir, comme au poker.
Menteur, le poker.
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