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Pas mécontent de l'avoir terminé celui-là. Parce qu'un roman de James Ellroy, on y trouve toujours un intérêt suffisant pour avoir envie de le finir, mais aussi, parce que celui-ci particulièrement, ce Grand Nulle Part, commençait à traîner en longueur et que j'ai poussé un ouf de soulagement une fois tournée la dernière page. Il est vrai, j'ai trouvé cette histoire, sur fond d'univers angeleno, assez captivante, jusqu'aux, disons, deux premiers tiers du livre, puis le récit m'a paru plus compliqué, plus touffu, au point de susciter la lassitude. Et cette pléthore de personnages ! Combien de fois n'ai-je pas dû revenir en arrière pour savoir qui était qui. Je me suis fait, d'ailleurs, cette réflexion qu'on pourrait, à l'instar des livres scientifiques, instaurer un glossaire des noms propres pour indiquer en quelques mots – sans bien sûr divulgâcher quoi que ce soit – à quel personnage correspond tel patronyme ! le roman n'y perdrait rien et la compréhension y gagnerait.
Quant au contenu général, à recommander principalement aux amateurs de romans noirs, avec des ambiances glauques, où se mêlent sexe, crimes, corruption et, plus spécialement ici, frénésie US anticommuniste du début des années 50.
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Meurtres, Mensonges et Dents de Gloutons.
L.A 1950. le maccarthysme est dans les starting-blocks, le rouge est chassé par les hommes en noirs, et un meurtre brutal ouvre l'année.
Un enquêteur du LASD, Danny Upshaw, est chargé d'élucider le crime.
En parallèle, Mal Considine rejoint un programme de lutte contre l'influence communiste. L'objectif : nettoyer les plateaux d'Hollywood de la menace rouge.
Enfin, Buzz Meeks, ex-flic reconverti en porte-flingue pour Mickey Cohen (baron du crime made in L.A), se retrouve embarqué dans le programme anti-cocos.
Inévitablement, les 3 histoires vont se rejoindre, formant une histoire personnelles vont progressivement se heurter aux grandes lignes de l'Histoire.
Les hommes qui se cherchent, se perdent, s'aiment, se méprennent, s'allient, se séparent,... Un sujet que le sieur Ellroy maîtrise sur le bout des doigts.
Les grandes thématiques tapissant l'oeuvre de l'écrivain sont là (désillusion, sexualité refoulée, la femme comme pénitence). Mais elles ont rarement été aussi glorieuses qu'ici.
Le noir lui va si bien.
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"Le Grand Nulle Part" de James Ellroy s'érige comme une oeuvre majeure du roman noir, plongeant le lecteur au coeur des méandres labyrinthiques de Los Angeles dans les années 1950. Ellroy élabore un univers dense et tortueux où la criminalité, la corruption et la moralité douteuse s'entremêlent de manière captivante.

L'auteur excelle dans la caractérisation, offrant des personnages profondément complexes et nuancés. Des âmes brisées par la noirceur de leur environnement, ces protagonistes fascinants apportent une dimension psychologique riche à l'intrigue. Leurs interactions, souvent empreintes de trahison et de complexités relationnelles, ajoutent une couche de réalisme cru à l'histoire.

L'intrigue elle-même est un dédale intrigant, propulsant le lecteur dans une quête constante de réponses. Les multiples fils narratifs s'entrelacent avec habileté, créant une tension narrative qui persiste jusqu'à la dernière page. Cependant, la densité de l'histoire peut parfois être accablante, nécessitant une attention soutenue pour saisir tous les détails subtils.

La prose d'Ellroy est à la fois percutante et poétique, capturant l'essence sombre de la ville et de ses habitants. Cependant, cette intensité stylistique peut également représenter un défi pour certains lecteurs, demandant une immersion totale dans un monde où la frontière entre le bien et le mal est floue.

En dépit de ces défis, "Le Grand Nulle Part" offre une plongée inoubliable dans l'obscurité de l'âme humaine et dans les recoins les plus sombres d'une cité en proie à ses démons. Une expérience littéraire immersive, dérangeante et inoubliable.
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C'est mon premier Ellroy, je ne suis pas déçu. Malgré la multiplicité des personnages, la complexité de l'intrigue, tout se tient et nous tient en haleine jusqu'à la fin. Ce roman est noir, très noir, et pourtant il ne confine jamais au désespoir. Certes, c'est un aller direct vers l'enfer, mais les principaux personnages connaissent une certaine rédemption, et aucun n'est confiné au manichéisme.
C'est également une peinture très critique de l'Amérique des années 50, avec sa chasse aux sorcières anticommuniste, et son lot de racisme, de machisme, et d'homophobie.
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Rendez-vous totalement raté ! Je n'ai pas lu le précédent mais je ne pense pas que mon ressenti aurait été différent ! Mon choix s'est porté sur ce livre car c'est son nombre de pages qui m'importait pour le Challenge Entre Deux. Un roman policier d'un auteur renommé, ça ne pouvait que me plaire. La période n'est pas propice pour des lectures qui demandent un peu d'effort et pas de chance, il en a fallu, c'est violent et grossier, tel le maccarthysme qui prenait son envol cette année là ! Sombre et sale période des Etats-Unis.

De nombreux personnages dont le nom et le pseudo étaient indifférement utilisés, des rappels, nombreux, au précédent volume, bref je n'ai pas compris grand-chose trop souvent à mon goût. Je me suis accrochée tout en survolant régulièrement que je ne savais ce qui était abordé dans les dialogues !

A retenter quand je serai installée dans mon nouveau lieu de vie, peut-être sera-ce plus aisé ? Pour les futurs lecteurs, je conseille de ne pas tenir compte de mon avis pour se faire une idée !

Challenge 50 Objets 2022/2023
Challenge Entre Deux 2023
Pioche Polar juin 2023 : Pat0212
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Le choix de Jérôme pour Collectif Polar
James Ellroy, le grand nulle part
Trois destins parallèles de policiers, à l'aube de l'année 1950. C'est la pleine époque de la lutte contre la menace rouge, aux Etats-Unis.
Et le deuxième volet de la tétralogie le quatuor de Los Angeles.

J'étais entré dans le roman noir. Et les grands de ce genre qui en contient tant, qui est l'une des composantes majeures de la littérature actuelle, m'ont bouleversé.
En commençant par Ellroy. Après quelques romans dont une trilogie autour du personnage de Lloyd Hopkins, il s'est attaqué à sa ville et ses aspects les plus sombres dans une trilogie, le quatuor de Los Angeles. Un quatuor magistral dont "Le grand nulle part" est pour moi le plus réussi. le plus marquant. Il bouscule, met K.O. le lecteur et recommence, encore et encore.
Les personnages sont torturés, chacun ayant son lot de tares à porter, la société est pourrie et la rédemption n'est pas à la portée de tous. Un grand roman malade dont on sort changé.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Poursuite de ma relecture d'Ellroy et son quatuor de Los Angeles, 30 ans après une première découverte qui fut pour moi une révélation et le début d'un engouement pour le roman noir américain.
Ce deuxième opus est une merveille, bien plus complexe et abouti que le Dahlia noir, qui est déjà un très grand roman.
Les 640 pages, l'enchevêtrement des histoires des trois personnages principaux, l'intrigue alambiquée et le contexte historique très documenté de ce début des années 1950 à Los Angeles pourraient décourager certains. Mais, accrochez-vous ! L'intrigue, la complexité des personnages principaux et secondaires, le mélange des personnages de fiction et ayant réellement existés (Mickey Cohen, Howard Hugues..), le panorama de l'Amérique de 1950, raciste, anticommuniste, la corruption de la police et ces liens avec la mafia, sans parler de la description des milieux jazzy, de l'industrie du cinéma et des syndicats qu'ils soient "communistes" ou du crime, font de ce Grand Nulle Part, à mon avis, l'un des plus grands romans romans de l'auteur préfigurant la trilogie Underworld future.
Le coté réactionnaire et conservateur qu'Ellroy revendique, pouvant rendre l'auteur antipathique, doit être, selon moi, mis au second plan à coté de l'immensité du talent de l'écrivain (comme, toute proportion gardée, Céline ou d'autres avant lui).
Enfin, vous pouvez tout à fait lire ce deuxième volet, indépendamment du Dahlia noir, ce qui peut permettre aux chanceux qui ne connaissent pas encore James Ellroy d'entrer dans son univers par une de ces oeuvres les plus abouties.

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Une atmosphère envoutante et sombre. Des personnages taillés aux scalpels. Tous les talents d'Ellroy sont ici réunis pour faire passer un bon moment de crime. Mais encore une fois, en américain, c'est un peu mieux encore. Car la traduction est un peu 'clinique' si j'ose dire ! Il y a plus de jurons dans la version us.
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Au départ de ce roman nous avons deux histoires distinctes, la première concerne un procureur qui veut convoquer un Grand Jury pour poursuivre un syndicat du cinéma à Hollywood soupçonné d'être un nid de communistes. La seconde histoire est celle d'un tueur maniaque qui s'adonne à des mutilations macabres sur ses victimes. Cette seconde enquête est menée par deux policiers que tout oppose et qui ne peuvent se sentir l'un l'autre. Éventuellement les deux enquêtes se fondront en une seule.

L'action se passe en 1950 à Los Angeles et Hollywood, époque du Mcarthisme et de sa chasse aux sorcières dans le milieu du cinéma et où tout syndicat était accusé de communisme. Ajoutez à cela une chasse à l'homme pour retrouver un tueur qui ressemble à un acteur de cinéma connu, des policiers plus ou moins corrompus, un chef de mafia qui complote avec un autre chef de gang pour faire copin copin , une femme à la réputation sulfureuse et riche qui s'associe à toute cause qu'elle juge noble dont la lutte du syndicat du cinéma, en plus de policiers ripoux il y a ceux qui sont honnêtes mais qui s'egarent et vous avez un roman sombre, un peu compliqué qui alterne d'une enquête à l'autre jusqu'à ce qu'elles se fondent ensemble.

C'est du pur Ellroy comme on l'aime. Los Angeles il y a 60 ou 70 ans, son ambiance de jazz et de cinéma, les noirs et les mexicains exploités et rejetés par les blancs, les policiers brutaux et pourris, les meurtres sordides etc... J'ai aimé retrouver le style Ellroy car on ne sait jamais où il nous amènera tout en sachant que ça risque d'être gore. Toutefois vers le milieu de cet opus je me suis un peu ennuyé et je trouvais qu'il se répétait mais ça C'est vite arrangé et L'action n'a pas manqué jusqu'à la fin. Ellroy nous a sorti une explication aux meurtres avec mutilations à laquelle je ne m'attendais pas. Il nous à tenu en haleine tout le long sur l'identité du tueur mais ce qui est le plus déconcertant C'est d'apprendre ses motivations et de connaître sa psychologie.
Une autre réussite de Ellroy. Il est dans une classe à part dans ce vaste monde du polar.
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Second volet du quatuor de Los Angeles, le grand nulle part nous amène aux premières heures de 1950. James Ellroy va concentrer son ouvrage autour de 3 policiers venant d'horizons différents et travaillant sur enquêtes différentes, et qui au final vont finir par converger autour de la grande affaire des années 50 : la lutte contre la menace communiste, et en particulier dans le milieu du cinéma.
Roman noir, très noir même, ce second volet n'a finalement que peu de chose à voir avec le dahlia noir. Il explore encore et toujours la police et en particulier la rivalité des services.
Bien entendu Los Angeles est un personnage à part entière. le désordre règne en maître, la corruption est généralisée. C'est la ville des perversions sexuelles, des clubs de jazz sinistres, des coupe-gorges à chaque coin de rue. Hollywood cache bien son jeu….
Contrairement au premier opus, James Ellroy a construit une intrigue complexe dans laquelle je me suis assez souvent sentie en lisière, tout en maintenant le fil tout au long de la lecture. J'ai trouvé davantage de longueurs. le génie d'Ellroy fait que malgré toutes les réserves que j'ai ressenties, jamais je n'ai été tentée de rendre les armes.
Lecture en demie teinte donc, mais partante pour la poursuite de l'aventure.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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