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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Relaxe à côté de sa Chevy, Ellroy sirote une bignouse. Brave, grâce à la douce assurance de mes lectures ellroyennes, je lui dis qu'il a écrit des horreurs dans “White jazz”.
Il sourit, par pitié.
Que son récit porté par Dave Klein, avocat avant d'être policier au LAPD, est un agglomérat de dégueulasseries.
Un sourcil dressé, puis une gorgée , indifférent.
Que je n'ai pas aimé la narration, des morceaux de phrases balancés parfois sans verbes. Tout cela écrit à la mitraillette. Des tirs sans précision. Ce qui fait que j'ai moins aimé que d'habitude avec une fin qui tient plus du dérapage foireux que de la précision habituelle.
Là, il jette sa bière vide et me fixe.
Bon, mais en même temps, le pari était risqué, et que finalement même si elle m'a semblé un peu en-dessous des autres, son histoire demeure ce que l'on peut faire de mieux en matière de polar...

- Mon gars, tu ME fais confiance, la prochaine fois ce sera encore plus CIN-IN-GLE!
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White Jazz

1958. Dave Klein est avocat et policier au sein du L.A.P.D. Des meurtres perpétrés sur des clochards par un certain Feu Follet Fou, un cambriolage dans un magasin de fourrure et dans la propriété de J.C. Kafesjian, connu pour ses activités criminelles tolérées par les Stups, jettent Dave Klein dans une bataille qui le dépasse. Par devers lui, Ed Exley et Dudley Smith tentent de solder une inimitié qui dure depuis plusieurs années. Dans la famille Kafesjian, le père est trafiquant, le fils est un fou furieux, la fille et la mère ont la cuisse légère. En pleine course aux élections municipales, on reparle de Mickey Cohen qui est plus fauché que jamais, d'Howard Hugues qui est toujours plus obsédé des femmes et on retrouve L'Indiscret qui étale ses révélations fracassantes sur cinq colonnes. La population de Chavez Ravine est menacée d'expulsion afin de faire place au nouveau stade d'entraînement des Dodgers. Une enquête sur le milieu de la boxe et une autre sur le jeu tournent court. Dave Klein va franchir la limite qui le sépare du crime et de l'illégalité une fois de trop. Devenue proie du système qu'il servait, sa fuite est incertaine.

« J'ai moissonné l'horreur pour en tirer profit. Fièvre – brûlante maintenant. Je veux m'en aller, suivre la musique – me laisser prendre à son tourbillon, sombrer avec elle. » (p. 11) C'est sur cet aveu de lassitude et cette amorce de confession que s'ouvre le dernier volet de la quadrilogie. Si c'est la voix de Dave Klein qui porte le message, c'est l'auteur qu'il faut entendre : il est temps de refermer la porte du Quatuor de Los Angeles, au son d'un dernier disque de jazz. Ce quatrième volet – comme le premier – est raconté par un personnage. On ne suit que lui, son enquête et ses crimes. Particulièrement malsaine, la narration place le lecteur au coeur de l'esprit de Dave Klein, aux prises avec une pensée rapide et hallucinée. Si on assiste aux mécanismes de raisonnement, on découvre également un passé sordide et violent. Dave est en dette avec Mickey Cohen. Au sein de la pègre, on le connaît sous le nom du Redresseur. Ses méthodes sont ultra violentes et douteuses, tout comme le sont ses sentiments pour sa soeur Meg. Ce volet est le plus complexe : les phrases sont courtes, très souvent nominales. Les engrenages mentaux du personnage fonctionnent très rapidement et ne s'embarrassent pas d'information superflue. La phrase se fait télégraphique : au lecteur de ne pas perdre le fil du message.

Dave Klein m'a été immédiatement antipathique. Ce ressenti a influencé toute la lecture de White Jazz : ce tome est celui qui m'a le moins plu, même s'il conclut avec brio avec la quadrilogie.


Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Retour à une narration à la première personne, comme dans le Dahlia Noir, la boucle est bouclée. White Jazz est dans la continuité direct de L.A. Confidential et de le Grand Nulle Part, le Dahlia Noir étant un peu à part. On y retrouve des personnages communs, surtout l'incoutournable Dudley Smith, l'incarnation du flic-gangster qui nous renvoit continuellement la question : “mais p… où sont les bons et où sont les méchants ???” Ca c'est James Ellroy. Même les “gentils” ne sont pas des enfants de coeur, ils en ont gros sur la conscience, ils sont corrompus, tueurs, avides de pouvoir, alcooliques, violents. White Jazz est, à ce niveau, en tout point pareil aux trois précédents.

La différence est totalement subjective : j'ai moins aimé. La montée en puissance de l'intrigue avant le carnage final m'a beaucoup moins accroché. L'écriture est également difficile, le côté j'écris-comme-je-pense du narrateur étant parfois ardu à suivre.

En conclusion, mon préféré du Quatuor de Los Angeles restera le Grand Nulle Part.
Lien : https://dragongalactique.com..
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White Jazz met en scène les différentes tribulations de Dave Klein, flic pourri et véreux, sur des affaires de vol de fourrures, cambriolage chez des trafiquants, meurtres et tueries. Tout est noir et sordide de la première à la dernière ligne. On est au royaume des "tordus" et jusque là tout va bien c' est du Ellroy dans toute sa splendeur ( grande maitrise également pour l' instauration d' une atmosphère glauque) qui continue à nous décrire le salaud le plus bluffant : M. Dudley Smith.
Un Ellroy mineur ou le style haché ( télégraphique) d' écriture innovant et original au départ s' avère par la suite lassant. On cherche souvent à comprendre ceux qu' Ellroy veut dire et la multiplication des personnages ne facilite pas cette dernière. le début de l' histoire traine en longueur et il faut constamment s' accrocher. L' enquête parait banale et sans grand intérêt mais le dernier quart du roman se révèlera beaucoup plus intéressant. Avec brio les différents éléments se mettent en place et l' on ne peut qu' applaudir devant une telle maîtrise.
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très difficile à lire... Style télégraphique... mais démontre une grande virtuosité d'écriture et bravo pour la traduction
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