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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A la fin de leur ronde de nuit, des policiers découvrent un cadavre dans une rue. Son état ne laisse guère de doute sur l'origine criminelle du décès. le corps est celui de Fabrice Kerbrian du Roscoät, dirigeant de France Océan un « grand » quotidien local. L'intense vie nocturne et amoureuse de la victime, et son statut de grand patron, font suspecter divers mobiles pour son assassinat.
Victor Boudreaux, enquêteur privé, se repose suite à un accident de santé. Il se trouve cependant mêlé malgré lui à un trafic d'oeuvre d'art dont il ignore pourtant tout. Son honneur et celui de sa nièce étant en cause, Victor Boudreaux décide de reprendre ses activités.
Les investigations policières et l'enquête du détective privé vont chacune suivre leur propre voie mais finiront inévitablement par se croiser, ne serait-ce que parce que les méthodes de travail de Victor Boudreaux prennent beaucoup de liberté vis-à-vis de la loi.

Mes impressions sur ce roman sont semblables à celles que j'ai éprouvées à la lecture de la mort fait mal, du même auteur : agréable à lire mais davantage grâce au style qu'à l'intrigue, et malgré des scènes d'action trop présentes et outrées.

Le portrait dressé du quotidien France Océan m'a beaucoup fait penser au journal Presse O**** distribué dans l'ouest de la France (dont le contenu tranche avec celui plus "sérieux" du quotidien Ouest Fr**** qui appartient pourtant au même groupe) : « Il sait d'expérience que le lecteur épluche en priorité les avis d'obsèques, puis les faits divers, avant le crochet par les pages sportives, mais il faut en donner pour son argent, enrober le tout de noces d'or, de fêtes de quartier et d'un éditorial oui-non-merde… Sans oublier les articles de météo. Très importante la météo. Trop chaud, trop froid, trop sec, trop humide, voilà qui alimente le lien social au seuil des commerces et renforce la légitimité du « journal qui le dit bien, hein ? » ».
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De nos jours en Bretagne, un magnat de la presse régionale est retrouvé assassiné. Il avait hérité cet empire de son père, toujours vivant, et l'avait developpé de manière très (trop ?) importante. Bref il s'avère qu'il brassait des sommes faramineuses, qu'il avait aussi beaucoup de crédits à rembourser et qu'à côté de cela il menait une vie de fêtard. Mais cela ne suffit pas à se faire assassiner et il est difficile de deviner qui avait intérêt à le supprimer. L'enquête est menée par les policiers locaux qui connaissent bien le milieu ambiant et qui vont se faire aider par Victor Boudreaux, un privé héros récurrent de Embarek (pour ma part c'est le première enquête que je lis avec lui), forte personnalité, haut en couleur, ancien lanceur de poids et passant la moitié de sa vie à la Nouvelle-Orléans. Il doit doit, parallèlement, régler une sombre histoire de vol d'objets sacrés dans les églises.


Ce polar se situe dans la lignée de Daeninckx, Pouy,.... L'intrigue est fouillée, les personnages vraiment bien campés, l'auteur prend le temps de décortiquer les liens entre presse, économie et politique (passe moi la rhubarbe...) et il faudra chercher plus loin dans le passé pour comprendre les rouages de cette histoire. le ton est plein de verve, de gouaille même, et le tout se lit avec plaisir et dénonce avec férocité les magouilles locales !
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Avisd'Obsèques
Michel Embarek
L'Archipel, 2013


C'est polar, c'est français, régional, et tout le sel réside dans le ton qu'adopte Embarek pour nous narrer de sordides histoires de gros sous et de petites ambitions. Il n'y a pas que du sel : on trouve aussi du poivre, sans compter une pincée de piment issu de la Nouvelle-Orléans.
Un beau ( ?) matin, dans une ville imaginaire : Saproville sur Mer, on découvre un cadavre. C'est celui du propriétaire du journal régional et on n'a pas affaire à une mort naturelle, malgré l'acharnement à se dézinguer le foie qui faisait la réputation du patron de presse. Un quidam l'a aidé à en finir d'une balle dans la tête. C'est ennuyeux. C'est même fâcheux : cela contrarie les huiles locales et ça donne du travail à la police, à la justice, allant jusqu'à bousculer la paisible retraite d'un barbouze.
Les empires familiaux recèlent leur comptant de haine recuite, ne différant en cela pas des familles dénuées de patrimoine. le Trividic, commissaire dont les rêves tournent autour de la construction d'un escalier de bois, va cependant faire la triste expérience des pressions qu'engendre trop d'argent.
Le roman plein d'une verve joyeuse, drôle, mordante, n'est sans doute pas l'oeuvre majeure d'Embarek, mais il nous offre un bon exemple de son ton allègre, poliment cynique. Sa dernière sortie nous avait affranchis de son indulgence à l'égard des mauvais garçons quand ils rangent les flingues (Très Chers Escrocs – l'Ecailler 2013) : ici ils les sortent. Embarek leur pardonne cependant tout aussi facilement tant que c'est fait avec élégance.
S'il n'y avait les amours en demi-teinte d'une juge, on voguerait en compagnie de l'auteur du côté des Tontons Flingueurs, relookés contemporain. Car elle a bien besoin de se consoler, Madame la Juge, elle qui songe avec une certaine amertume que la plupart du temps son boulot consiste à « coincer des têtes de noeuds dotés du quotient intellectuel du cancrelat »
...
la suite sur le blog de Jeanne Desaubry
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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