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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Au Nigeria, dans la cosmologie igbo, lorsqu'un enfant est dans le ventre de sa mère, il est façonné par des esprits qui déterminent son destin." Tiens, cela rappelle quelque chose, un (excellent) roman récemment traduit de Chigozie Obioma : La prière des oiseaux. Eau douce, la première fiction d'Akwaeke Emezi, part donc sur les mêmes bases mais son livre n'a absolument rien à voir avec celui de son compatriote. Ou alors ce serait sa version maléfique avec une narration assurée par les mauvais esprits qui habitent le corps de l'héroïne, Ada, et se marient tellement avec son moi profond que le lecteur lui-même n'a plus possibilité de savoir qui est responsable de ses actes. Eau douce n'est pas un livre pour âmes sensibles : il y est question de viol, de scarification, de suicide et de violences diverses, même si tout n'est pas toujours dit explicitement. le roman est aussi chaotique que la fragmentation des pensées de son personnage principal qui se reflète sur ses actes, qui la font passer au mieux pour bizarre, au pire pour folle. Malgré quelques fulgurances et des passages très intenses, le livre, parait-il autobiographique en grande partie, se révèle insaisissable et souvent insoutenable par sa noirceur quasi permanente. Avec sa narration à hauteur d'esprit(s), Akwaeke Emezi (qui revendique une personnalité non-binaire) n'a pas choisi la facilité car les faits et gestes de Ada ne nous sont perceptibles qu'à travers un prisme déformant, comme si un voile nébuleux recouvrait ses actes alors que ses pensées, aussi contradictoires soient-elles, sont décortiquées jusqu'à plus soif. En s'éloignant du réalisme, la romancière courrait le risque d'écrire un ouvrage cérébral et conceptuel, peu déchiffrable et frustrant pour certains de ses lecteurs. Au moins peut-on lui accorder le courage d'avoir su rester fidèle à ses principes jusqu'au bout.
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J'ai consacré la journée d'hier à la lecture de ce roman et aujourd'hui je n'ai rien fait d'autre que de réfléchir sur ce que j'ai lu.
Le personnage principal s'appelle Ada. Elle est habitée par les esprits maléfiques et agit sous leur influence.
Evidement les états d'âme d'Ada arrivent jusqu'au lecteur qui se sent mal à l'aise.
Parce que ce sont les esprits qui prennent la parole, parce qu'il y a beaucoup de violence, ça parle de suicide, de scarification.
Un livre original qui fait penser qu'il doit être en partie autobiographique.
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Cest toujours difficile d émette une critique pour un livre que l on n a guère apprécié.
J'ai eu du mal à me mettre dans la situation qu un esprit voir plusieurs avaient la parole et ceci m a gene tout au long de ma lecture.
Je vous precise que les esprits dans mes lectures ne sont pas mon genre de prédilection.
Cote positif une facon originale de nous parles du Nigeria de ses moeurs et coutumes de vie.


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Avant même sa naissance, Ada n'est pas une petite fille comme les autres. Alors que les esprits igbo la façonnent dès ses débuts dans le ventre de sa mère, à la naissance certains restent bloqués dans le corps d'Ada. Pour les Igbo, au Nigeria, la naissance ferme la porte de ce qui nous sépare de l'autre monde. L'esprit présent s'identifie alors au corps dans lequel il se trouve, mais pour Ada les portes sont restées entrouvertes. Des gbanje, des petits esprits maléfiques se sont immiscés en elle et vont l'éprouver. Suite à un événement traumatique, un esprit va dominer les autres, un esprit qui a le goût pour l'auto-destruction et les idées noires…
De son enfance nigériane à ses études aux États-Unis, Akwaeke Emezi raconte, dans ce premier roman, l'histoire d'une jeune fille, d'abord elle-même, qui deviendra vite une écorchée vive. Elle se tatoue, se déteste, se scarifie et a des envies de suicide. Face à elle, des petits esprits se battent pour la contrôler pendant qu'elle essaye de vivre et de s'en sortir.

Roman écrit à plusieurs voix, celle d'Ada et des différents gbanje, d'une écriture aussi tendue que sensible, Akwaeke Emezi signe un émouvant roman d'apprentissage. En invoquant les esprits ibgo, l'auteure personnifie la maladie mentale et les multiples petites voix présentes dans la tête. Un roman inspirant mais difficile d'accès qui ne laissera personne indifférent.
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Il m'a été très difficile de noter ce livre car j'avoue qu'il m'a été très dur de le lire.
Le texte est d'une grande richesse à tous points de vue mais je trouve le contexte assez compliqué à comprendre. C'est un roman pour lequel j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour le lire.
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