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sur 2103 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un beau voyage à Constantinople (ex Istanbul) avec Michel-Ange qui nous permet de partager sa déception face aux puissants de ce monde, sa passion pour l'art (là, il s'agit de construire un pont, mais on devine aisément qu'il s'est nourri de ses souvenirs en Orient pour réaliser ses fresques de la chapelle Sixtine.) J'ai aimé l'atmosphère étrange, le mystère qui se dégage de ce récit et le style de Mathias Énard que j'avais déjà apprécié dans Boussole.
Cela m'a donné envie, entre autres, de découvrir Kipling dont l'écrivain s'est inspiré pour donner un titre à son ouvrage.
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Du grand Mathias Enard, en version espresso
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Derrière ce beau titre, se cache un merveilleux roman. Mathias ENARD nous emporte, comme sur le tapis volant des contes arabes, dans les mystères et la splendeur de l'orient, fait de mosquées, de cathédrales, de vizirs, de sultans, de poètes, de danseuses orientales, d'épices et de pierreries, dans la Constantinople du seizième siècle, sur les pas de MICHEL-ANGE, invité par le sultan BAJAZET, pour concevoir les plans d'un pont sur la Corne d'or, après avoir refusé ceux de Léonard de Vinci. Il nous montre les difficultés de la création, les rivalités entre les artistes de cette époque. Grâce à l'écriture faite de phrases et paragraphes courts, comme une mosaïque, il nous amène, à ressentir, la beauté des lieux, des objets, des parfums, les relations humaines, sensuelles, ambigües, à la fois amicales et violentes, la complexité politique de cette région du monde au croisement des civilisations, des religions et des philosophies.
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J'ai beaucoup aimé ce court roman qui m'a emportée en quelques phrases aux côtés de Michel-Ange, dans l'atmosphère cosmopolite de la Constantinople du XVIème siècle, entre Orient et Occident.Avec une écriture toute en simplicité, Mathias Enard nous offre un texte ciselé et très évocateur des charmes parfois vénéneux de l'Orient de Bajazet.Une très belle découverte...
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Un voyage exotique pour Michel-Ange, un pont à dessiner entre deux rives... et puis des doutes, des craintes, l'attente de l'inspiration... l'amour qui ne se révèle que derrière un voile... un conte sur la beauté aux multiples lectures.
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Toute une partie de la vie de Michel-Ange est ici relatée. Une partie sombre, très peu connue, de la vie du célèbre artiste.
En 1506, le futur peintre de la chapelle Sixtine débarque à Constantinople. Il est là pour répondre à la demande du sultan Bajazet : la conception d'un pont entre les deux parties de la ville, séparées par un fleuve et un écart de niveau de vie.
Entre documentaire et récit romancé -et follement poétique -, ce moment éprouvant de l'existence de Michel-Ange est ici éclairé, grâce à l'écriture virtuose de Mathias Enard.
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Mathias Enard. Un nom maintenant bien connu dans le petit monde des nouveaux écrivains français. Pourtant, je n'avais jamais touché à aucun de ses livres. Un jour, je me suis enfin dis qu'il fallait que je corrige cette erreur. Ainsi, Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants s'est présenté à moi : du fait de sa brièveté, cela me semblait le roman parfait pour découvrir l'auteur.
Quelle ne fut pas ma surprise quand je compris que l'intrigue portait sur Michel Ange, en exil en Turquie... Soit un roman historique, transformé quand bien même en fiction, basée sur les correspondances entre l'artiste et son frère.
Un sujet très loin des quelconques attentes que je pouvais avoir. Cependant, je ne regrette pas ce choix d'ouvrage.

Avec ce livre, j'ai découvert un style singulier et exquis. Au fil des mots, au fil des pages, j'ai été transporté par l'écriture de l'auteur. Que ce soit pour décrire de simples scènes du quotidien, et moins classiques (j'ai particulièrement été frappé par les quelques phrases détaillant une scène d'exécution, apportant une certaine magie à un moment d'horreur - et plus généralement, le quotidien à Constantinople est merveilleusement bien retranscrit), ou encore par les nombreuses ekphrasis (roman sur Michel Ange oblige), Mathias Enard m'a étrangement transporté. Comme si je suivais le personnage dans cette aventure fictive et imagée d'un pan de sa vie, découvrant avec lui les beautés de Constantinople, partageant ses émotions et ses pensées... et attisant bien entendu ma curiosité. Michel Ange concentre par lui-même tout ce qui m'a poussé à continuer inexorablement le livre. Lyrique, onirique, envoutant. Tant d'adjectifs qui ne peuvent pas décrire à eux seuls la plume de ce Mathias Enard...!
Toutefois, il m'est arrivé de me demander si justement il ne "poussait" pas trop loin son style. Les envolées poétiques et exaltées sont merveilleuses, mais à trop forte dose, elles finissent par lasser.

Il ne faut pas non plus mettre de côté l'aspect "historique" de l'oeuvre : je ne connais que peu de choses de Michel Ange, mais après avoir terminé ma lecture, j'ai eu l'impression d'être mille fois enrichi d'informations sur la personne, et le personnage qu'était Michel Ange. Alors qu'au fond, ce n'est qu'une illusion : n'oublions pas que l'auteur imagine avant tout différents épisodes, ne tirant ses sources que de lettres, & autres documents. Et aussi car l'intrigue, l'action, parait parfois manquer de consistance. Peut-être faut-il comme moi se laisser transporter sans remords aucun par le récit, pour passer outre ce défaut notoire.

Une agréable première expérience avec Mathias Enard ; pas la dernière.
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Résumé : Michel-Ange déçu par le comportement peu fiable du Pape Jules II quitte l'Italie pour rejoindre la capitale Byzantine. le sultan lui passe commande d'un pont pour traverser le Bosphore.

Le mot de la fin : On peut douter de la véracité historique, même si, l'orient et l'occident opèrent un magnifique syncrétisme chez le maître italien qui lui donne de la crédibilité. L'histoire elle est totalement prenante, le style est fluide et poétique, pour ce roman qui tient du conte. Je suis conquise par Mathias Enard.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Audible qui m'ont offert l'occasion de découvrir le livre audio. Comme tout lecteur, je pense qu'il est difficile de sauter le pas, mais je suis ravie de l'avoir fait.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Mathias Enard qui est très poétique, c'est d'ailleurs aussi pour cela que j'ai choisi de commencer les livres-audios avec ce récit-là. On embarque avec Michel-Ange pour Istanbul qui est une ville que je rêve de découvrir. La ville est magnifiquement décrite, on y ressent l'ambiance présente, l'enjeu de ce pont qui relie deux quartiers très différents. J'ai aimé cette histoire de lien à créer et comment Michel-Ange décide de s'imprégner de la cité pour la comprendre et pouvoir réaliser son oeuvre. J'ai été tellement prise par l'histoire que j'ai été très surprise qu'il s'agisse d'une histoire imaginée.
J'avais peur de ne pas rentrer dans l'histoire ou d'en perdre le fil en pensant à autre chose ou en faisant autre chose, mais pas du tout. J'ai vraiment apprécié d'écouter dans la voiture lors de longs trajets : j'avais l'impression d'avoir un ami avec moi qui me racontait une histoire. J'ai été surprise lors du premier chapitre de la petite musique mais finalement j'ai trouvé ça très intelligent car cela permet de structurer le récit. Je suis complètement acquise à la manière de lire de Thibault de Montalembert qui parvient grâce à la tonalité de sa voix de bien nous faire comprendre l'histoire qu'il s'agisse de dialogues ou non.
Découvrir un récit lu m'a fait prendre conscience que j'avais souvent tendance à sauter des passages, ce qui aurait été très probablement le cas avec les listes faites par Michel-Ange, alors qu'elles apportent quelque chose au récit que j'aurais loupé. J'ai aussi pris beaucoup de plaisir à écouter l'entretien avec l'auteur à la fin du récit qui explique comment il l'a construit, comment il s'est renseigné,… J'aime beaucoup connaître l'envers du décor.
J'ai aussi beaucoup apprécié l'application Audible qui est très facile à prendre en main et pratique pour revenir quelques phrases en avant et pouvoir à tout moment écouter un bout de l'histoire.
En résumé, je ne peux que recommander à tous les lecteurs de tenter l'aventure audio et de mon côté, je vais aller me plonger dans d'autres livres de Mathias Enard et aussi dans d'autres livres audio !
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Michel-Ange manifeste sa colère envers le pape Jules II (Pour moi, une vieille connaissance car Giuliano della Rovere avant son sacre, séjourna en Avignon en tant qu'archevêque et légat du pape.) Cela l'incite à quitter Rome, en catimini et sur un coup de tête, après avoir accepté l'invitation du sultan ottoman Bayazid afin d'établir les plans d'un pont entre Constantinople et Péra et surveiller les fondations du chantier.
Pour nous, un voyage et un séjour magnifique, spirituel, pittoresque et jouissif que nous accomplissons en ce début du XVI e siècle dans l'intimité de Michelangelo et du poète Mesihi, mais sans voyeurisme. Il nous faudra pourtant affronter, tout à la fois, sa lourde odeur corporelle parce qu'il ne se lave presque jamais, et ses colères magistrales.
Nos pupilles se dilatent pour tout voir, tout scruter, tout enregistrer, nous ne sommes jamais rassasiés de ces spectacles qui jalonnent notre route, de ces odeurs ou s'entremêlent la rose, le jasmin, le musc, le giroflier…, de ces couchers de soleil sur la Corne d'Or, de ces musiques étranges nourries de l'oud, du saz et de la viole
Un voyage, comme un conte des mille et une nuits, avec une part de rêve et une part de vérité.
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