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sur 2101 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"La nuit ne communique pas avec le jour. Elle y brûle. On la porte au bûcher à l'aube. Et avec elle ses gens, les buveurs, les poètes, les amants."

Voila, tout est dit.
Découverte de Constantinople en 1506 avec Michel-Ange comme guide. Son peuple cosmopolite, ses odeurs, ses couleurs, son bourdonnement, sa profusion, son raffinement.
Petit roman où la petite histoire rejoint la grande.
J'ai aimé l'écriture en courts chapitres. Des extraits de lettres entre Michel-Ange et ses proches et des intermèdes relatés par un narrateur s'intercalent tout au long de l'histoire.
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Beau , fluide , envoutant comme une nuit passée a Constantinople
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Avec ce livre au titre surprenant « Parle-leur de Batailles, de rois et d'éléphants » Mathias Enard m'a fait adorer un roman historique, genre que je n'apprécie pas toujours. C'est parce qu'il dose parfaitement la part de fiction et de faits historiques sur la vie de Michel-Ange, génie créateur, sculpteur, peintre et poète qui va se révéler aussi architecte.
Début du 16eme siècle. le jeune artiste italien a déjà connu la gloire grâce à son David. Un peu fâché après le pape qui ne le paye pas, il va répondre à la demande d'un sultan turc : il doit construire un pont sur la Corne d'Or à Constantinople pour unir deux forteresses, un pont royal, un pont qui, de deux rives que tout oppose, fabriquera une ville immense.
Il va être accueilli par Mesihi chargé de le guider et de l'accompagner dans l'empire byzantin. L'absence totale d'inspiration qu'éprouve Michel-Ange le conduit à se promener souvent dans la ville, et ce n'est que lorsqu'il a enfin compris les spécificités de cette cité cosmopolite que l'idée du pont surgit comme d'elle-même dans son imagination.
Mesihi, le poète qui assiste Michel-Ange dans ses créations artistiques en tombe amoureux. Mais ce dernier est fasciné par une danseuse andalouse. Elle va s'adresser à Michel-Ange par intermittence. On ne comprend pas tout de suite qui elle est et cela donne un côté très mystérieux au livre.
J'ai donc passé un bon moment de lecture avec ce roman qui évoque l'écartèlement de Michel-Ange entre peur d'échouer dans son projet et désir de gloire et les rapports entre l'Orient et l'Occident.

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Je dois avouer qu'en lisant le résumé du livre, je me suis trouvée un peu perplexe. Finalement, au fil des pages, on se laisse transporter par l'univers que nous propose Mathias Enard. On peut entrevoir la personnalité complexe de Michel Ange, son génie exceptionnel tout autant que sa nature humaine. Cette histoire n'aurait sans doute pas aussi bien fonctionné sans le talent de l'auteur. Son écriture est superbe, poétique. Mon seul regret serait que finalement le livre se révèle un peu court mais je trouve que c'est le livre parfait pour découvrir l'auteur.
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Beaucoup de mal à rentrer dedans puis je le suis laissée aller à ce calme. Voilà c'est cela c'est un livre calme. Très bien écrit, soutenu. Référencé historiquement.
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Une jolie parenthèse dans la vie de Michel-Ange, que ces quelques semaines de tribulations dans l'Istanbul du début du 16ème siècle. Se basant sur des faits réels Mathias Enard nous propose d'imaginer ce qu'a pu vivre l'artiste dans cette ville cosmopolite influencée par les courants Orientaux et Occidentaux. Un récit court et poétique, entre le roman et le conte, sur un morceau d'histoire, d'un artiste, d'une ville, d'un pont...
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Bizarrement, j'ai toujours eu des a prioris sur les livres contemporains, me rechignant à les lire que lorsque j'en suis obligé. Et bien je remercie une fois de plus l'Université, qui m'a forcé à lire cette oeuvre que j'ai beaucoup appréciée. le style y est fin, l'histoire tout à la fois instructive et divertissante, et qui plus est très utile personnellement. J'ai eu peur en voyant les autres oeuvres de Mathias Enard, et dont les simples couvertures m'effrayaient quant au possible sentimentalisme à deux sous qui pouvait se cacher derrière. Mais ce livre là en est bien loin, et est écrit avec beaucoup de goût. En somme, je le conseille vivement, sachant qu'il vous embarquera, je l'espère, dans une histoire des plus originales et intéressantes.
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Le titre, d'office, comporte une certaine poésie. Et de la poésie, ce roman de Mathias Enard (prix Goncourt 2015 pour son dernier roman, Boussole), en contient énormément. Depuis longtemps, je voulais lire ce livre ; et depuis longtemps, je n'avais pas eu une lecture aussi apaisante. Cet apaisement ne provient pas de l'histoire, mais bien de la plume de l'auteur. Les phrases sont simples, mais d'une beauté incomparable. On se laisse entraîner avec délectation au fil de la page. On est bercé par le long cours des phrases, très tranquilles, et à la fois rythmées de façon bien précise. Décidément, on ne peut qu'aimer cette écriture, toute en sensibilité et en efficacité.

Cette écriture, d'ailleurs, s'accorde plutôt bien avec l'intrigue. Il s'agit de l'histoire de Michel-Ange. Ou plutôt, une histoire qui aurait pu arriver à Michel-Ange (on ne trouve pas de trace historique d'un éventuel voyage de Michel-Ange à Constantinople à cette époque). En 1506, le sultan Bajazet rejette le plan de Léonard de Vinci pour un pont entre les deux rives du Bosphore, et fait appel à Michel-Ange. L'artiste, fier de cette préférence à son fameux concurrent, accepte, d'autant que le Pape Jules II lui en fait voir de toutes les couleurs. On embarque donc avec l'artiste florentin, pour commencer un voyage dans la belle et mythique Constantinople.

L'artiste y rencontre un autre artiste, un poète turc, avec qui il va lier une belle amitié. Avec lui, il va découvrir la ville, et s'imprégner de son ambiance, afin de dessiner un pont qui lui corresponde vraiment. Avec lui, il va également découvrir les joies et les délires de l'enivrement, très recherché par son camarade. Avec lui, il va également observer une jeune et merveilleuse danseuse, qui prendra parfois le pas dans la narration. Cela donne des chapitres comme un chant exotique. C'est un pan fictif de la vie de Michel-Ange qui nous est ici dévoilé, mais on a terriblement envie d'y croire.

Ouvrir ce roman, c'est s'échapper du tumulte de la vie quotidienne. C'est se réfugier dans une bulle de calme, de tranquillité. C'est s'offrir une merveilleuse parenthèse poétique. Après l'avoir refermé, on aurait envie de réserver un billet d'avion pour aller visiter Istanbul, même si on sait pertinemment qu'on ne pourra y observer le pont dessiné par le fameux sculpteur.


Après avoir refermé ce roman, on a une terrible envie de se jeter sur le dernier roman du même auteur, Boussole, pour savourer encore un peu cette plume simple, érudite, et enchanteresse.
Lien : http://chroniqueetudiantelet..
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Ce court roman a l'élégance et la fouge qui caractérisent l'oeuvre de Michel-Ange. Au travers de ces courts chapitres le rythme de ce roman, faussé par une belle histoire d'amour, nous berce comme le Bosphore les berges d'Istanbul. Car c'est bien une page inattendue de la vie du génie florentin que nous brosse Mathias Enard : sa mission auprès du Grand Turc pour y construire un pont, au nez et à la barbe des projets grandioses qu'il avait commencés à Rome pour le pape Jules II.
Savamment documenté, mais délicieusement romanesque, ce texte est un vrai régal, qui se déguste comme un loukoum de Topkapi.
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Un petit bijou de 150 pages : chapitres très courts, une à 3 pages, échanges de correspondances….
Un mois de la vie de Michel-Ange appelé à Constantinople par le sultan pour dessiner un pont qui devra relier la ville à un de ses faubourgs. Un mois où l'auteur va nous faire découvrir avec les yeux de Michel-Ange la vie à Constantinople, ses monuments, un partie de son histoire, et surtout cet artiste qui va aimer, et être aimé , qui va passer des nuits blanches pour penser ce projet, jeter des esquisses, rencontrer ce sultan opposant du pape qui lui a également commandé des oeuvres. On en apprendra un peu plus sur sa rivalité avec son aîné Léonard de Vinci, sur les guerres entre le monde chrétien et le monde musulman entre le pape et le sultan….
150 pages envoûtantes de raffinement et de finesse faciles à lire : une vraie découverte et la fin du livre romancé, l'auteur nous dit : « Tel fait est décrit dans tel ouvrage, le dessin du projet de ce pont se trouve dans les archives ottomanes, les lettres sont conservées là…. »
Un amoureux des mots
Un livre romancé, mais en partie seulement
Lien : http://mesbelleslectures.com..
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