Depuis le début, il me prend au dépourvu, renverse toutes mes idées préconçues à son sujet, même les plus simples. C'est encore une pièce dans le puzzle de Bishop, une pièce aux contours déchiquetés et qui ne s'imbrique pas facilement dans le reste de l'image. Ça me plaît qu'il soit complexe, que la somme de toutes ces pièces donne quelqu'un d'unique et de difficile à comprendre. Je n'ai pas le droit de le souhaiter, et je ne peux pas avoir l'espoir que ce souhait se réalise, mais j'ai quand même envie d'être celle qui le déchiffre.
Dans l’arsenal du président Lattimer, notre obéissance aveugle est l’arme la plus efficace de toutes.
Lorsqu’on a un destin tout tracé, comme le mien, on n’a pas le droit d’être dorlotée. Son rôle, c’est de me rendre forte.
-Vérité.
J'ai chuchoté, car je ne fais pas confiance à ma voix.
-Est-ce que tu avais peur de moi, le premier soir ? me demande Bishop.
Sa question me surprend, tout comme son front plissé et son regard sérieux.
-Oui.
Aucune raison de mentir.
Tu es facile à déchiffrer, Ivy, mais ton livre est compliqué.
— Parce que je suis amoureux de toi, Ivy, chuchote-t-il. Te laisser tomber, ce n'est pas envisageable.
Elle me rendait heureux de vivre, même dans un monde sombre et effrayant. Je pouvais tout lui dire.
S’il me rend faible, alors c’est une faiblesse avec laquelle je peux enfin vivre.
On ne choisit pas la personne qu’on aime. C’est l’amour qui nous choisit.
Je veux que mon amour soit plus grand que ma haine, ma miséricorde plus forte que mon désir de vengeance