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4,26

sur 144 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ouah ! ça c'est du comics qui tue sa mémé ! (Humour glauque, faut le lire pour comprendre...)

352 pages de bande dessinée pur jus d'irrévérence mâtiné de gore-attitude, assaisonné d'humour très (mais alors très très) noir, saupoudré d'une pincée d'amour fou, pimenté de fantastique et rempli de personnages complètement déments, c'est juste le top du top du comics tel qu'on en veut encore !

Le scénario est juste dingue, les dessins à peu près autant, les personnages au top, et j'avoue que Cassidy m'a gravement manqué sur la fin de ce Livre 1, même si cette fin reste au top du top de la monstruosité.

Ceci dit, et alors que certains penseront à la lecture de ce plaidoyer "anti-dieu" être dans le "trop vraiment trop gros pour être vrai", je trouve que la lâcheté et le sadisme de certains qui se planquent derrière "dieu" et une religion quelconque pour faire (et faire faire) les pires saloperies à leurs enfants est fort bien mise en exergue et hyper-réaliste, en fait.

Bref, j'ai adoré, j'ai bien fait d'offrir le Livre 2 à ma fille pour son récent anniversaire (puisque c'est elle qui l'a vue avant moi et l'a commencé, cette série...) ! ;-)
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Des anges et des démons, un vampire, un Dieu qui a abandonné son poste, un Saint des Tueurs, de la haine, de la peur, de l'amour… ça aurait pu être juste un grand n'importe quoi, mais c'est loin d'être le cas car, grâce au cadre et aux personnages, tout reste crédible d'un bout à l'autre.

Je vous préviens tout de suite : Preacher, c'est violent. C'est vulgaire et c'est brutal. Jurons, insultes, mutilations et meurtres sont légion. Et l'humour y est très noir. Mais ce n'est pas juste une violence gratuite (enfin, peut-être un peu). C'est surtout que nos personnages évoluent dans un monde lâche, cruel, agressif – ils y participent aussi pas mal, surtout dans le cas de Cass –, dans lequel règne la loi du plus fort. Il y a toutefois quelques passages bien vicieux (si vous avez l'occasion de découvrir le Marchand de viande, vous comprendrez).

Mais Preacher est aussi une grande fresque qui parle de religion et de nature divine, d'amour (les parents de Genesis, ceux de Jesse, lui et Tulip…) et d'amitié (l'importance énorme de Cass dans sa vie), de la famille (notamment lors de l'arc narratif sur Angelville, le domaine – assez atroce – où Jesse a été élevé), d'honneur et de loyauté, d'identité…
Bref, si Garth Ennis et Steve Dillon proposent là une étonnante et passionnante vision du Ciel, de Dieu et de son armée d'anges, ce sont bien les relations humaines qui constituent le coeur vibrant de cette histoire.

Preacher, ce sont également des personnages complexes, torturés, mystérieux. Au fil des histoires, les personnages se succèdent : forts, exécrables, pathétiques, dérangeants, fous… impossible de rester indifférente face à ces caractères à la fois réalistes et improbables. Mémé, Tête-de-Fion, Odin Quincannon, Starr… les méchant·es sont tellement atroces et truculent·es qu'il y a cette bizarre relation attraction perverse/répulsion qui se met en place à chaque fois ce qui est génial et perturbant à la fois.
Et puis il y a le trio de tête : Jesse, Tulip, Cassidy. Si on s'attache presque immédiatement à chaque membre de ce trio d'antihéros, tous trois prennent leur temps pour nous dévoiler tous leurs secrets et nous révèlent bien des surprises, bonnes ou mauvaises, tout au long de la saga.
- Jesse, le prêcheur qui n'existe pas à se servir de ses poings. Malgré toute la violence dont il peut faire preuve, c'est finalement un personnage très moral, très droit qui suit la ligne de conduite qu'il s'est fixé. C'est le personnage principal avec lequel j'ai eu le moins d'atomes crochus car il est trop américain. Trop « c'est un foutu beau et grand pays », « les Etats-Unis d'Amérique (mettre toute l'emphase nécessaire en lisant ces mots), la nation de la seconde chance, « femme, que veux-tu, mon seul défaut est de vouloir te protéger, quitte à me casser en douce pendant que tu dors » (en vrai, il ne parle pas comme ça, j'exagère un peu) (je vais finir par le faire passer pour un gros abruti…). Et puis il a John Wayne pour « ange gardien imaginaire ».
- Tulip est la seule femme et elle est capable. Sauf qu'elle doit encore et toujours faire ses preuves,et ce depuis l'enfance que l'on revit en flash-back (j'ai d'ailleurs beaucoup aimé ce passage où son père découvre et se dresse contre le sexisme ordinaire en élevant seul sa fille). Même si elle atomiserait Lucky Luke au tir, elle doit sans cesse lutter contre l'horripilante tendance de Jesse à la surprotéger. Elle a les pieds sur terre et, malgré la folie de leur périple, elle n'oublie pas de vivre et de rire : elle apporte ainsi de salutaires moments de répit.
- Et puis, il y a Cass. le vampire qui remet à leur place les vampires traditionnels de la littérature et du cinéma, pédants et faussement torturés. Il est tellement cool, Cassidy, comment ne pas l'aimer ? Mais il vous fera faire des montagnes russes émotionnelles avant que tout cela ne soit achevé.

Une superbe histoire, c'est très bien, mais dans une BD, le visuel y est aussi beaucoup. Et là encore, c'est un sans-faute. Contrairement à Sandman pour lequel les artistes s'étaient succédé, il y a ici une belle continuité : Steve Dillon est aux commandes (sauf pour quelques épisodes spéciaux dessinés par des « invités »). Les dessins sont réalistes et dynamiques. Certaines séquences sont juste superbes grâce aux illustrations expressives et évocatrices de Steve Dillon. Je ne pense pas à des moments d'action, mais à des discussions entre personnages, à des retrouvailles : celle de Jesse et Tête-de-Fion par exemple est bouleversante tant Dillon nous donne à voir la compassion et la tristesse du premier et la détresse de l'autre. C'est tout simplement sublime ! Mais horreur et perversion y sont tout aussi bien représentées (pour notre plus grand plaisir de gens bizarres ?).
Les intégrales présentent également toutes les couvertures des fascicules d'origine. Illustrés par Glen Fabry, il s'agit le plus souvent de portraits des personnages. Si quelques ratés se glissent ici ou là, plusieurs d'entre elles capturent à merveille le caractère d'Untel ou Unetelle ou l'horreur d'une situation.

Enfin, les intégrales sont complétées avec des extraits du courrier des lecteurs, ce qui donne parfois à voir ce qui choque les lecteurs et lectrices et de découvrir alors le point de vue de Garth Ennis. Très intéressant, notamment sur les sujets les plus délicats et potentiellement clivants.

Trash, fou, surprenant, insolite, délirant, irrévérencieux, drôle. Les adjectifs s'appliquant à Preacher sont nombreux tout comme les qualités de ce comics culte (que je ne connaissais pas avant d'être attirée par le portrait de Tête-de-Fion sur la sixième couverture). Je vous en laisse un dernier : magistral.

Une adaptation en série est en cours. Je ne l'ai pas vue, j'ignore si je la verrais un jour (pas tout de suite en tout, la BD est trop fraîche dans mon esprit), mais j'avoue être dubitative. La violence très présente, les choses atroces brillamment mises en images par Steve Dillon, l'humour noir, etc., je me demande ce que ça donne en images réelles. Si quelqu'un l'a vue, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, je suis curieuse malgré tout.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Le premier tome de "Preacher" m'a profondément captivé et a insufflé un vent de fraîcheur, même des années après sa publication initiale. Ce comics m'a pris au dépourvu avec ses rebondissements inattendus, au point que j'ai involontairement laissé échapper un juron de surprise. C'est un témoignage de la maîtrise narrative de l'auteur et de sa capacité à surprendre les lecteurs, même avec des éléments qui pourraient sembler familiers. "Preacher" réussit à garder son intrigue captivante et imprévisible, ce qui en fait une lecture inoubliable qui continue de résister à l'épreuve du temps
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Purée, punaise, diantre, cornegidouille, C'est une lecture étonnante que ce cycle de comics conçu par des irlandais emplis d'ire, oh, quoi ! Des U.S.A. bien destroyés côté mentalité et croyances (caricatural, certes). Je jubile de lire la suite. Faites-en autant ! C'est un ordre venu d'en haut !
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Urban comics a le chic pour mettre à l'honneur des séries qui n'ont pas eut cette chance en France, après "Transmetropolitan", voici "Preacher", autre comics outrancié de Vertigo, sorti une première fois chez le Temeraire avant faillite puis d'une façon limité chez Panini, il était peu évident jusqu'à ce jour de découvrir cette série culte...
Lien : http://psychovision.net/bd/c..
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