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Tout d'abord un grand merci aux Editions Slatkine et Cie pour ce nouveau partenariat, grâce à eux, je parcours la Romandie littéraire avec un immense plaisir. Après Neuchâtel (mon canton), j'ai visité le Jura voisin et dernièrement Genève avec le livre dont je vais vous parler ce soir.

Jeremy Ergas nous emmène dans le milieu littéraire et celui de la haute société des banquiers privés genevois. Un homme guette la maison de Charles Ponteau, un riche banquier dont le femme Evelyne donne souvent des soirées littéraires rassemblant le gratin genevois. Il a l'intention de tuer Benjamin Novelle, un jeune auteur sans talent qui vend des livres très commerciaux à des milliers d'exemplaires. L'assassin veut rétablir la grandeur de la vraie littérature. Lorsque l'écrivain rentre chez lui, le tueur le neutralise avec un taser avant de l'anesthésier et de le soumettre au supplice de sa machine, inspirée de celle de de La colonie pénitentiaire de Kafka. Il lui grave les commandements de l'écrivain dans le dos, jusqu'à ce qu'il se vide de son sang, puis expose le corps dans le parc des Eaux-Vives. L'inspecteur Chapel et son adjoint Cornuz reçoivent la responsabilité de l'enquête, qui piétine tant le tueur a réussi à effacer toutes ses traces.

Le milieu littéraire est en émoi. Nous suivons les péripéties de l'enquête ainsi que trois écrivains plus ou moins connus, Ezra Sterling un jeune homme riche qui vit en marge de la société avec sa mère, Rodolphe Lafarge un médecin dont le couple bat de l'aile, qui est insatisfait de sa vie et ne rêve que de pouvoir se consacrer uniquement à l'écriture et Jean Cros, journaliste et écrivain qui joue un rôle important dans l'histoire. Tous trois écriront sur le Tueur de Genève, ce qui les fera soupçonner d'être l'assassin. Un deuxième meurtre a lieu, cette fois la victime est un éditeur parisien qui se fait graver les commandements de l'éditeur dans le dos. L'enquête n'avance pas et le procureur prend des mesures radicales, ce qui n'empêche pas un troisième meurtre.

Ce polar est très agréable à lire, toutefois l'intrigue est très alambiquée et certains rebondissements sont peu vraisemblables, pour ne pas dire carrément impossibles, comme le fait de confier l'enquête à une brigade parisienne, puis carrément à presque deux cents agents du FBI ou d'extrader un citoyen suisse aux USA pour le faire condamner à mort. le dénouement est très surprenant, mais pas très réaliste non plus. La majorité des personnages sont intéressants et attachants, j'ai une sympathie toute particulière pour les deux policiers bien malmenés. Je ne connais pas Genève, et encore moins la haute société, donc je pense que ce roman est avant tout une satire dont une grande partie m'a échappé faute de connaissance de ce milieu, les Genevois l'apprécieront mieux que moi. Malgré ces quelques points négatifs, j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir ce polar.
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Je me suis laissée mener par la machination de Jérémy Ergas avec un plaisir infini. J'ai beaucoup aimé le thème de l'intrigue qui nous emporte dans le monde du livre et de la littérature. Ecrivains, maisons d'éditions, agents littéraires, tout se tient et prend sens au fur et à mesure que se déroule un scénario qui fait trembler. On retrouve le corps supplicié d'un jeune écrivain avec un texte gravé à vif sur la peau de son dos, en titre « Les sept commandements de l'écriture ». Qui a voulu donner ce genre de leçon ? Dans le petit monde genevois c'est l'émoi et dans notre cerveau aussi ça bouillonne pas mal. L'arme du meurtre fait référence à une oeuvre de Kafka « La colonie pénitentiaire » que je regrette de ne pas avoir lu plus tôt. D'autres corps seront retrouvés tués selon le même mode opératoire. On comprend que l'on a affaire à un intégriste de la grande littérature. le petit monde de l'édition tremble et nous est dévoilé comme jamais dans tout ce qu'il a d'injuste, de pernicieux et de mauvais. Les actes du tueur sont explicites en revanche pour arriver à savoir qui il est, il vous faudra lire jusqu'au dernier chapitre. Je me suis surprise à être d'accord avec plusieurs de ses commandements sans toutefois avaliser ses actes.

La galerie des personnages qui mènent l'enquête, flic, procureur, journaliste est dynamique et ma préférence s'en est allée au duo Chapel et Cornuz, duo improbable mais qui fonctionne bien. le personnage truculent de Jean Cros apporte beaucoup d'énergie et j'ai adoré découvrir ses articles pour La Tribune. Un livre qui se dévore en passant d'un personnage à un autre, d'un soupçon à un autre. L'auteur maîtrise parfaitement son sujet et on enchaîne les chapitres sans s'en rendre compte tout en restant bouche bée devant son imagination fertile. Un livre étonnant qui nous pousse à réfléchir (ce qui est suffisamment rare pour être souligné) et à la fois il n'y a plus qu'à se laisser guider sur les rails tracés pour nous.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Nouvel auteur à débarquer au catalogue de la maison Slatkine & Cie, Jeremy Ergas propose pour son premier thriller La machination. Une sombre histoire de meurtres dans le milieu littéraire. Vous avez dit intéressant ?

# La bande-annonce

« le visage du condamné était transfiguré : les pointes lui entaillaient la peau jusqu'aux os, mais il ne souffrait pas. Son visage rayonnait d'une béatitude extatique. Était-ce dû à la morphine ? En partie, mais je crois surtout que l'idée de justice avait pris possession de lui. Il déchiffrait de plus en plus clairement les Sept Commandements que je gravais sur son dos. Ses blessures lui révélaient ses fautes. Il comprenait enfin que la littérature était sacrée, que personne n'avait le droit de la souiller en écrivant des livres médiocres destinés uniquement à séduire les masses et à faire de l'argent. »

Le romancier Benjamin Novelle est assassiné en rentrant d'une soirée littéraire à Cologny. On retrouve son cadavre avec, dans le dos, un texte gravé en lettres de sang, la liste des Sept Commandements de l'Écrivain.

Le meurtre fait la Une des médias et la peur s'installe à Genève. Dans les semaines qui suivent, un éditeur et un agent littéraire sont tués dans les mêmes conditions. Sur leur dos, d'autres Commandements. le journaliste Jean Cros multiplie les articles au sujet de cette série de crimes et décide d'en faire un roman. Deux écrivains ont la même idée que lui.

# L'avis de Lettres it be

Un romancier assassiné en rentrant d'une soirée littéraire, un texte gravé sur le dos de la victime, tout un milieu en émoi qui, en même temps, s'excite de ce danger qui rôde et regrette les disparus qui vont s'accumuler au fil des pages… Dès le départ, ce premier livre de Jeremy Ergas montre qu'il en a sous la pédale. L'histoire se pose vite, l'intrigue semble bien intéressante. le cadre est original et on se régale par avance de percer les secrets de ce petit monde littéraire qui voit, entre autres, dans cette suite d'assassinats l'occasion idéale de faire des livres, et des larmes. Mais d'une bonne intention devinée très vite, nous passons rapidement à une plus grande surprise encore…

Des agents du FBI saisis pour une affaire de meurtres en Suisse (!), une brigade française mise sur le coup, un meurtrier qui n'agit que par volonté de défendre la grande littérature (!!), des rebondissements plus qu'inattendus voire incohérents… Très vite, lorsque les éléments de la machination se mettent en place, difficile de ne pas se laisser surprendre par le vent de folie qui flotte dans ce livre. Tout ne s'imbrique pas forcément à merveille mais s'installe un climat plutôt frais et original avec des revirements aussi incohérents qu'intéressants pour la suite à venir. On se laisserait presque séduire…

Avec son premier thriller, Jeremy Ergas propose un récit rondement mené, trop rondement mené. Dans son déroulé et sa structure, ce récit semble trop lisse, trop attendu, trop « scolaire ». Malgré, comme dit précédemment, des situations parfois incohérentes, les quelques originalités du livre s'arrêtent là pour embrayer sur du classique dans la construction. On retrouve tous les ingrédients d'un bon polar, bien rangés et bien mis en place. Il ne faut pas attendre beaucoup de pages pour assister à l'inévitable scène d'autopsie, on a le droit au conflit de hiérarchie policière, au cul-de-sac dans l'enquête qui va se débloquer avec un tout petit changement etc… Tout est trop bien mené. L'exercice est rempli mais la lecture laisse un goût d'inachevé. Par moment, à force d'événements attendus parce que propres au genre, on se surprend à croire à une parodie de polar noir : Jeremy Ergas aurait-il écrit un La cité de la peur littéraire ?

Petite déception donc, à la lumière des éléments donnés précédemment. Dans un livre à l'écriture plaisante et au rythme bien tenu, on regrette amèrement une structure et un déroulé classiques, basiques et attendus.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Dans ce premier roman de Jeremy Ergas nous suivons plusieurs personnages, dont le tueur, mais même s'ils sont nombreux j'ai toujours su avec lequel j'étais.
Nous avons régulièrement aussi les articles du journaliste Jean Cros que j'ai trouvés passionnant.
Si on est en Suisse, pays de l'auteur, les Français ont une place dans l'histoire et pas la meilleure… :-) J'ai même eu envie que le tueur change de cibles !
Tout le monde en prend pour son grade dans le livre, le monde littéraire mais aussi les polices de différents pays, les politiques, la haute société suisse etc.
Le second policier Cornuz qui est un peu la touche d'humour du roman, au début il m'agaçait à soupçonner à chaque fois le moindre petit témoin. Et puis finalement il a commencé à m'amuser. Surtout que finalement le lecteur fait exactement comme lui en cherchant le coupable. Ou l'inverse, car dans ce roman j'ai eu tendance à innocenter rapidement les gens à l'inverse de Cornuz.
Les nombreux personnages permettent d'avoir plein de sensations différentes, la peur, la noirceur, l'humour, la colère, le choc, le dégoût, l'émotion etc.… Car oui dans ce fond sombre il y a aussi des personnages véritablement touchants et de belles histoires d'amour. En fait il ne manque rien dans ce livre !
Le monde littéraire est un sujet de fond très utilisé par les auteurs mais là on a vraiment une histoire originale et rondement menée.
Oui je peux le dire ce roman est un coup de coeur. On est dans un thriller, polar, roman noir avec une belle écriture presque classique parfois. Ce roman est inclassable.
Certaines choses à la fin ne m'ont pas plu mais je crois qu'aucun choix de l'auteur n'aurait pu me satisfaire et que finalement il a fait les bons.
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Une claque un roman coup de coeur, une lecture captivante, addictive, une intrigue osée sur le monde littéraire, une fin grandiose, insoupçonnée.

Un jeune romancier assassiné avec gravé dans le dos en lettre de sang un texte récapitulant les 7 commandements de l'écrivain. "Ses blessures lui révélaient ses fautes. La littérature était sacrée. Personne n'a le droit de la souiller en écrivant des livres médiocres pour faire de l'argent"
Le monde genevois est en émoi devant cet acte horrible, cet acte de GUERRE contre le monde littéraire.
La mise en scène est macabre, aucune empreinte, aucun indice, l'enquête est au point mort. le Monde littéraire est à nouveau frappé, la victime horriblement mutilée, nue suspendue telle une offrande sacrificielle représentant la luxure, la débauche. A nouveau les 7 commandements gravés dans le dos identiques à l'oeuvre de "Kafka" "la colonie pénitentiaire". La monstruosité des sévices, le sadisme de la mise en scène, la célébrité de la victime horrifient et la peur gagne le monde restreint des artistes. 1 journaliste et 2 écrivains décident d'écrire sur cette affaire et surtout comprennent les actes du tueur sans absoudre son geste. le meurtrier s'érige en Dieu de la littérature, en TERRORISTE littéraire contre ces artistes dégénérés qui se prostituent pour vendre plus de livres. Tuer pour la grandeur de la Littérature. Un genie maléfique qui a créé une machine démentielle, un appareil de torture qui grave sur la peau et s'enfonce jusqu'à vider la victime de son sang.
Un livre puissant sur le milieu de l'édition un univers impitoyable qui broient et achèvent les rêves de ceux qui ne rentrent pas dans le moule. Une écriture fluide des pages qui se tournent à un rythme effréné pour découvrir le meurtrier, mais c'est au dernier chapitre que tout s'éclaire, l'auteur m'avait embrouillé l'esprit
Un coup de maître
Lien : https://evasionpolar.wordpre..
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Jeremy Ergas, avec "la machination" nous emmène dans un thriller qui touche le milieu littéraire, dans Genève.
Plusieurs meurtres se succèdent avec le même mode opératoire, un romancier, un éditeur puis un agent littéraire, retrouvé tous avec un texte gravé en lettre de sang, dans le dos, une liste de sept commandements correspondants à leurs professions respectives.
L'inspecteur Chapel et son adjoint Cornuz sont sur l'affaire, vite remplacés par des parisiens puis par le FBI..... mais l'enquête piétine.....
Un journaliste se passionne également pour l'histoire, Jean Cros, qui écrit un roman sur cette histoire tout comme deux autres protagonistes, un médecin, fils de la haute bourgeoisie genevoise, et un jeune homme riche qui vit avec sa mère .
L'histoire est très intéressante, les meurtres se succèdent, les interrogatoires, mais impossible de déterminer qui est le meurtrier.
On suit à tour de rôle dans les chapitres, les différents personnages, ce qui met du rythme dans le récit.
La fin m'a déçue, mais au fil des chapitres et de mes doutes sur l'identité du meurtrier, j'ai pensé que mes suppositions étaient fausses et que du coup forcément la fin allait moins me plaire !
Quelques invraisemblances et longueurs à certains moment mais j'ai quand même été plongée dans le livre du début à la fin.
Le roman est bâti sur un thème très intéressant, et original, quand on est fan de lecture.
Pour un premier roman, Jérémy Ergas a fait fort et je ne manquerais pas de suivre ce qu'il va faire par la suite.
Merci aux éditions @Slatkine pour leur confiance.
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uand un écrivain à la mode est retrouvé exposé mort nu et avec une liste des « Sept Commandements de l'Ecriture » gravés sur le corps, c'est l'émoi à Genève ! Pour la presse autant que pour la police, ce meurtre spectaculaire est une énigme, sauf peut-être pour le journaliste Jean Cros, qui fait très vite le lien avec « La Colonie Pénitentiaire » de Kafka. Et lorsque l'assassin s'en prend à un éditeur et à un agent littéraire, ses intentions se confirment, et avec elles naît la peur…

Honnêtement, j'avais de grosses attentes sur ce livre, tout d'abord grâce au résumé, et ensuite parce que le premier chapitre m'a immédiatement plongée dans le bain avec une force incroyable, entrant dans la tête du tueur en pleine « création ».

Malheureusement, le soufflé est assez vite retombé. Non seulement, nous n'avons plus eu d'incursions dans la tête de l'assassin, mais ensuite, je n'ai pas aimé la manière qu'a eue l'écrivain de tourner en ridicule les autorités. Entre l'adjoint qui crie au coupable à chaque fois qu'il rencontre un témoin et le procureur qui se comporte comme un roquet enragé, j'ai eu du mal à accepter qu'on tourne ainsi en ridicule des métiers qui, certes, ne regorgent pas que de blanches colombes, mais quand même ! Par moment, Mister Bean n'aurait pas eu moins de crédibilité !

Durant l'enquête, on s'approche également de personnalités décalées, allant du fils à maman au bourgeois désenchanté. Et encore une fois, la palette de personnage m'a paru trop forcée, trop caricaturale. le tout sur fond d'une explication pas totalement convaincante, je crains que pour moi, le flop ait été inévitable ! Pourtant, le ton et les personnages improbables sont justement ce qui a conquis d'autres lecteurs !
Je souligne, comme toujours, que c'est un avis tout personnel !
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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Ce livre est un hommage à la belle littérature, aux beaux textes, aux manuscrits, à la calligraphie, à l'intelligence. Ce n'est pas un hasard si la Bibliothèque Bodmer « connue dans le monde entier pour sa collection de manuscrits originaux » (page 101), est si présente dans le roman. La cible du meurtrier est la médiocrité des écrits, l'appât du gain, le nivellement par le bas, les auteurs qui sont reconnus alors qu'ils sont que des producteurs de mots et sont incapables de produire un beau texte. C'est la culture face au reste du monde, à savoir les psychopathes dont la définition est « une personne qui écrase les autres et est incapable de ressentir de l'empathie. D'ailleurs, une grande proportion de psychopathes travaille dans le milieu de la finance ! » L'affrontement entre art et argent.
C'est aussi un livre sur les rapports familiaux, les relations parents/enfants, l'amour fusionnel qui peut lier les êtres jusqu'à leur mort. Un livre qui prône la quête de la perfection en tout domaine, en amour, en écriture, en dessin. le refus de laisser la moindre place à l'improvisation, l'importance de la mise en scène à tous les niveaux pour transcender la réalité et atteindre l'absolu. Il nous parle aussi de la magie de la création littéraire, des pensées qui recoupent le réel et se fondent dans le scénario, de l'intelligence au service de la fiction.
Le roman met également en lumière la différence entre la mentalité genevoise et la mentalité française ; on en veut pour preuve la manière d'enquêter de la Crim' suisse et du « 36 Français » ; d'un côté la transparence et le respect des règles et de l'autre la force musclée et qui frise allègrement le code.
Dans l'enquête, calligraphie et graphologie seront aussi des éléments importants, de même que l'écriture littéraire et bien vite les principaux suspects seront trois écrivains fortunés qui ont connu des succès tout à fait relatifs. Trois des suspects potentiels vont par ailleurs décider d'écrire un livre sur le tueur en série et ce qui est intéressant c'est que les trois livres seront écrits dans des optiques bien spécifiques en fonction des caractères des écrivains (polar, roman, étude psychologique)
J'ai beaucoup aimé les rapports entre les personnages du roman, Tous les personnages ont leurs caractéristiques et leur vie propre et on en vient à tous les soupçonner à tout de rôle. Ils ont tous des vies difficiles d'un point de vue relationnel et sont mal dans leur peau. le tour de force réalisé par l'auteur est de les rendre pour ainsi dire tous « aimables ».
Les milieux littéraires genevois frissonnent, la bonne société genevoise est décrite avec tous ses travers et les promenades au bord du lac et du coté de Cologny sont loin d'etre bucoliques et paisibles. Pour qui connait bien Geneve et en particulier le Centre et la Rive Gauche, c'est un vrai bonheur de situer l'action. le Bar Hacienda existe aux Eaux-Vives, tout comme les autres endroits cités par l'auteur ce qui a rendu l'histoire encore plus vivante.
Le roman commence par le meurtre d'un jeune auteur auréolé de gloire : Benjamin Novelle m'a fait penser à un jeune écrivain genevois qui a été encensé par la critique il y a quelques années et qui a reçu de nombreux prix littéraires ; libre à vous de penser si cette reconnaissance est méritée ou pas. Bien des personnes l'ont crucifié, mais sans aller jusqu'à le faire disparaitre. Vous me direz si vous avez pensé comme moi…
Je ne vais pas vous en dévoiler davantage sur l'intrigue et les personnages. Sachez que vous allez plonger dans l'amour du beau, dans l'horreur, dans l'amour, dans l'envie, dans les magouilles, dans la bonne société bourgeoise, dans les histoires de couple, dans les secrets du passé, dans les traités et les embrouilles internationales, dans le monde de la finance et celui de l'esprit et que vous allez être manipulés jusqu'au bout. C'est un livre que je recommande vivement. Un roman à la fois intelligent et machiavélique.
Et maintenant, j'ai bien envie de relire le classique de Franz Kafka « la colonie pénitentiaire »
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Un thriller qui se déroule à Genève? bouge pas j'arrive!

Comme vous le savez très certainement déjà, j'affectionne les romans dont le récit se déroule en Suisse. Les histoire qui ont pour toile de fond un environnement connu donne au lecteur une immersion plus importante au coeur de l'histoire et c'est ce que m'a offert Jérémy Ergas avec La machination, son dernier roman paru aux éditions Slatkine et Cie.

La plume maîtrisée de l'auteur nous emporte au coeur d'un Genève en ébullition suite à la découverte du corps de Benjamin Novelle, un jeune écrivain en vogue ainsi que ceux d'un agent littéraire et un éditeur. Si le résumé nous dévoile d'entrée les motivations du tueur il n'en reste pas moins que les soupçons du lecteur vont bon train. Dès le départ on pressent que le meurtrier flâne dans le récit sous notre nez ce qui installe un suspense assez soutenu.

Sans avoir été une lecture qui marquera ma vie à jamais j'ai néanmoins aimé. J'ai beaucoup apprécié les personnages de l'inspecteur et de son assistant qui m'a bien fait rire.

En conclusion, un bon petit thriller qui rempli très bien son rôle sans être une lecture transcendante.
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Pour l'instant, c'est un abandon pour moi, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire qui pourtant est très intéressante mais j'ai eu une impression de parodie de thriller qui m'a fortement dérangée.
Le style très littéraire presque poétique par moment me faisait décrocher sans arrêt de ma lecture; je m'ennuyais...

Je n'ai ressenti aucune ambiance oppressante, aucune empathie pour les personnages et je levais vraiment les yeux au ciel trop souvent avec toutes ces invraisemblances...
Dommage, je ne fais pas partie du lectorat qui pourrait aimer cette lecture..

Je retenterai, néanmoins, de lire un nouveau livre de Jeremy Ergas...
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