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Dans ce roman il est question d'amitié,d'amour,de la première guerre mondiale,de secrets de famille,de recherches historiques pour que le passé,si pesant,ne continue pas à entraver si fort le présent.
Il faut parfois s'accrocher pour se repérer dans cette enquête,pour suivre chacun des personnages à chaque époque sans les confondre,mais le jeu en vaut la chandelle.
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Ce roman à deux voix, récit d'une enquête entamée pour faire son deuil et d'un chemin de mémoire pour se préparer à la mort, nous promène dans la Suède des années 1910 : la campagne, la religion, et puis Göteborg, port qui vit au rythme des batailles et des rationnements dans un pays neutre encerclé de combattants de la Grande Guerre.
Nos héroïnes, elles, ont des préoccupations bien plus triviales : l'une découvre l'amour tandis que l'autre apprend à s'en défaire, à laisser partir ceux qu'elle a aimés et qui ne sont plus. Leurs récits s'entrecroisent, l'enquête précédant ou confirmant le récit des événements advenus des décennies plus tôt. A travers cette histoire, on aperçoit non seulement la lutte des classes en Suède, mais aussi une réflexion sur l'oeuvre d'art et ses imperfections, sur le sens de l'engagement et le poids de la famille. le tout avec des personnages forts confrontés à des situations difficiles.
Bref, ce n'est pas le simple roman de gare que le titre et le résumé voudraient vous présenter, c'est un bon livre.
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Inga, photographe renommée, vient de perdre son mari. Elle a des difficultés à remonter la pente et décide de s'évader en retournant quelques temps dans la maison de ses grands-parents. Elle n'y est pas seule : elle retrouve en effet un ami de jeunesse très à l'écoute. Des sentiments profonds renaissent entre eux mais ce n'est pas l'essentiel du roman. Inga découvre la correspondance entre Léa et Rakel, sa grand-mère. Elle comprend que ces deux femmes étaient très liées, et Léa est partie en tant que missionnaire en Afrique et en Asie. Dans les lettres, Léa fait référence à ce qu'il s'est passé une nuit, pendant la guerre 14-18. Elle parle de morts et demande à Léa de ne pas avoir de regrets. Il semblerait qu'un secret de famille se cache derrière ses lettres et Inga veut percer ce secret à jour. Elle avance petit à petit, rencontre de nouvelles personnes, la famille de Léa notamment, et pousse son oncle à lui faire des aveux. Elle finit par connaître la vérité, sans en avoir les détails. Quant à nous lecteurs, on a plus de précisions grâce au récit de Rakel qui se déroule entre les chapitres. On se retrouve 50 ans en arrière, Rakel est sur son lit d'hôpital et se remémore ses souvenirs : son enfance, ses premières rencontres amoureuses, et sa vie en tant que gouvernante pendant la guerre 14-18. Ainsi, les souvenirs de Rakel nous apportent un supplément d'informations sur les découvertes d'Inga. le roman se termine comme le début, sur le thème d'une exposition de photos d'Inga. Mais cette dernière résume finalement le livre. C'est très fort. Il ne faut pas passer à côté de ce roman.
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Quatrième de couverture :
" Inga, photographe reconnue, vient de perdre son mari. Déboussolée, elle part s'isoler quelques jours dans la maison familiale. Elle y découvre des vieux papiers, des lettres, plongeant dans l'histoire de sa famille jusqu'ici méconnue. Entre la reconstruction d'elle-même et la découverte de secrets enfouis, Inga est sur un cheminement personnel qui lui permettra de se relever et de retrouver un sens à sa vie..."

Un beau roman écrit à deux voix.
Celle d'Inga qui cherche un nouveau sens à sa vie et qui pense le trouver dans les secrets de famille ...
Et celle de sa grand-mère Rakel. L'histoire que Rakel nous raconte se passe au début du siècle en Suède avec des thèmes abordés comme la vie à la campagne, à la ville, la première guerre mondiale vue d'un oeil different puisque vue de la Suède, de foi, ...
Il y est aussi question d'amitié indéfectible, de ce que l'on peut faire par amour, de pardon et de mémoire, ...
Une belle écriture, un beau roman, on le referme comme apaisée ...

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Deuxième livre que je lis de Maria ERNESTAM et j'en sors encore une fois avec un sentiment mêlé d'enthousiasme et de légère déception.
Attention, le livre est vraiment à lire, il est très bien écrit, très bien construit, avec une histoire en deux temps, entremêlée d'histoire avec un grand H. Rien n'est laissé au hasard. On se laisse porter par l'écriture et les événements.
Mais comme pour "Les Oreilles de Buster", alors que tout était aussi parfait, je suis restée sur une impression de léger manque...
Bref, on frôle la perfection, mais.
C'est dans la tête, Docteur ?
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Mon premier roman « Kube » ! Petit plaisir que je me suis offert cet été pour retrouver le goût d'antan de ces pochettes surprises qui me faisaient tant rêver enfant ! Recommandé par la libraire comme « un excellent roman suédois autour d'un secret de famille aussi prenant qu'émouvant », le récit s'ouvre sur le deuil d'Inga, photographe d'une quarantaine d'années, qui perd subitement l'homme de sa vie et avec lui tous ses repères. Pour se reconstruire et panser ses plaies, elle décide de retourner dans la maison de son enfance, sur l'île de Marstrand. En mettant de l'ordre dans la remise du domaine familial, elle tombe sur un carton de lettres adressées à sa grand-mère par une certaine Rakel. Inga se plonge dans cette correspondance et découvre qu'une amitié solide unissait les deux femmes. Mais ce qui décide Inga à en savoir d'avantage, c'est les allusions voilées de Rackel à un passé commun douloureux où les deux amies auraient eu à faire le tri des vivants et des morts et à assumer sur leur conscience et pour le restant de leur vie ce lourd fardeau. Intriguée au plus haut point, Inga décide d'interroger les hommes de son entourage, son oncle d'abord, puis son père malade et de chercher la descendance de cette fameuse Rackel. Ce qu'elle va découvrir va bien au-delà de ce qu'elle imaginait et c'est un pan entier de l'histoire familiale qui va ainsi être dévoilé. le lecteur est balloté entre temps présent (les recherches d'Inga) et le passé (la vie de la grand-mère d'Inga et de son amie toutes deux « placées » dans une maison bourgeoise). L'histoire se tisse lentement dans une écriture fluide et pointue, drapée dans un voile de tristesse qui recouvre les destins de tous les personnages. Une ambiance qui m'a parfois un peu pesée en toute honnêteté.

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Inga, photographe renommée, veuve depuis deux ans de son mari très aimé Marten, doit partir dans sa maison de l'île de Marstrand (Ouest de la Suède) tant elle sent qu'elle perd pied; inconsolable, elle va mal et sait qu'il lui faut faire quelque chose pour ne pas sombrer. Sur l'île, elle retrouve son ami d'enfance Niklas et, dans la vieille maison familiale, elle découvre dans un carton d'anciennes affaires, une lettre expédiée de Mombasa (Afrique de l'Est britannique), datée du 7 novembre 1916 et dont la signature n'est plus lisible. Commence alors une enquête sur des secrets de famille - la lettre suggérant qu'il s'est passé, une nuit, quelque chose de terrible - dont elle pressent que la solution l'aidera à mieux aller. Dans le récit, deux parties alternent : 1959, une vieille femme Rakel se remémore sa vie alors qu'elle est en train de mourir à l'hôpital ; progressant en parallèle, la vie et les recherches d'Inga de 2005 à 2008. C'est de l'amitié sincère, profonde et durable de deux jeunes femmes qu'il est question ici, avec en toile de fond la grande bataille navale de la mer du Nord (1916) au large du Jutland lors de laquelle s'affrontèrent les flottes allemandes et anglaises et la réception par les Suédois, les Danois et les Norvégiens sur leurs côtes de milliers de cadavres. Autre toile de fond : le fait religieux, et en particulier la question de l'existence de Dieu. Un livre bien écrit, passionnant, au suspens bien mené.
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Inga, photographe suédoise, vient de perdre son mari d'une crise cardiaque. Elle a du mal à faire face à ce deuil soudain qui correspond à un moment charnière de sa carrière. Elle part se ressourcer dans une maison de famille sur une île, où en faisant du rangement, elle découvre des extraits d'une correspondance qui l'intrigue beaucoup. de fil en aiguille, elle mène l'enquête sur sa grand-mère Rakel et découvre que sa famille cache des secrets profondément enfouis...

Ce récit à deux voix, celle d'Inga et celle de Rakel, fait son chemin à petits pas, par petites touches subtiles. On avance et on recule dans L Histoire, sans jamais se perdre en chemin et la souffrance d'Inga, présente tout du long, sert de fil rouge à cette histoire d'amour, de guerre et de destin. Les personnages sont attachants et après quelques pages difficiles au début, j'ai adhéré entièrement à cette histoire, bouleversante et touchante, sans esbroufe de style, ni emphase. Une vie, des vies, L Histoire, des histoires que l'on referme en souriant. Une jolie découverte !
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2005 est une année sombre pour Inga : son mari Mårten meurt brutalement. Elle décide alors de se replonger dans le passé, et, pour ce faire, gagne l'île de Mastrand, sur la côte ouest de la Suède, et se réfugie dans la demeure familiale. Là, elle découvre une lettre datée du début du XXème siècle. Commence une plongée dans les souvenirs qui permet de toucher du doigt des secrets familiaux jusque là bien gardés…

Une rencontre avec l'auteure suédoise, Maria Ernestam, m'a permis d'éclairer ma lecture. Elle vit à Stockholm et a commencé l'écriture avec le journalisme. « Toujours avec toi » publié aux Editions Gaïa, éditeur spécialisé dans la littérature scandinave, s'origine dans un vécu personnel. Comme l'auteure l'écrit dans la postface : « Ce livre est dédié à mon père Arne. Il est mort le 31 mai 2006, au jour près quatre-vingt-dix ans après l'ouverture des hostilités en mer du Nord » (p. 410).

Le livre se propose de plonger dans le passé, celui de sa famille tout d'abord, celui de la Suède ensuite. Maria Ernestam est en effet persuadée que c'est notre passé, notamment notre enfance, qui détermine la trame de notre devenir. Son roman est ainsi construit selon une structure classique (procédé qu'on retrouve dans « L'île des chasseurs d'oiseaux » de l'écossais Peter May) : des chapitres contemporains (années 2005-2008) alternent avec des chapitres datant de 1959. Ces derniers donnent la parole à Rakel, une femme âgée atteinte d'une leucémie, qui se sait condamnée et raconte ses souvenirs, notamment ceux de l'année 1916. le récit des années 1959 permet de mettre en lumière le présent de la narratrice.

Cela nous amène à l'évocation du passé de la Suède : 1916, c'est la période sombre de la première guerre mondiale. La Suède reste neutre, quoique, comme le souligne Maria Ernestam, cette neutralité puisse être interrogée. L'auteure s'est beaucoup documentée (en témoigne la bibliographie en fin de roman) pour conter, en toile de fond du roman, une histoire qui a marqué la Suède à l'époque : la bataille du Jutland ou grande bataille de la mer du Nord. La postface délivre des détails historiques précis. L'auteure souligne notamment que cette bataille « fut le plus grand affrontement naval des temps modernes. Elle ce déroula du 31 mai au 1er juillet de l'an 1916, entre la flotte de haute mer allemande […] et la flotte de la Royal Navy […] Les flottes allemande et anglaise s'affrontent. […] Environ huit mille hommes périssent, et de nombreux cadavres échouent sur les côtes suédoises, norvégiennes et danoises, où ils sont ensevelis » (p. 407-408).

La lecture de ce long roman (environ 400 pages) m'a laissé des impressions partagées, d'où cette appréciation finale de 3 étoiles sur 5. J'ai moins apprécié les chapitres contemporains, décrivant le travail de deuil d'Inga, en quête de son passé. J'ai trouvé ces chapitres peut-être moins aboutis que les chapitres racontant l'histoire de Rakel. Il m'a semblé que l'auteure avait peut-être plus de difficultés à traduire, par l'écriture, les émotions d'Inga, une femme devenue dépressive suite au décès brutal de son mari. le vécu personnel de l'auteure empêchait-il une mise à distance qui s'est répercuté sur l'écriture de ces chapitres contemporains ? J'ai trouvé que les chapitres donnant la parole à Rakel étaient plus riches sur le plan de la palette des émotions retranscrites : amour (des mouvements passionnels animent les deux femmes marquantes du récit : Lea et Rakel) / haine, notamment. Vers la fin du roman, à l'occasion d'un chapitre où Rakel raconte un basculement décisif dans son histoire avec Anton, il m'a semblé que soudain, la crédibilité de l'histoire se perdait, cédant la place à un cliché, visible dans tout roman d'amour. Puis un événement surnaturel présent dans le récit est venu corroborer cette impression : j'ai alors été très déçue, alors qu'avant, je trouvais l'histoire de Rakel émouvante et poignante. Comme si l'auteure avait souhaité forcer la dose des émotions pour que son lecteur adhère encore plus au récit. de mon côté, je n'ai pas adhéré à cet effet.

La construction du roman, sur le mode d'une histoire à deux voix, en deux périodes temporelles bien distinctes, dont l'une a des répercussions sur l'autre, peut paraître complexe. L'auteure témoigne qu'elle n'a pas écrit les deux périodes séparément, mais l'une en même temps que l'autre : chaque chapitre éclaire le suivant, inscrit dans une période différente. Elle s'est beaucoup documentée et a réalisé tout un travail journalistique pour rendre cette période sombre de la première guerre mondiale. Elle a réalisé de nombreuses fiches concernant chaque personnage : avant même d'écrire son roman, elle savait déjà ce qu'elle voulait y trouver.

Un roman qui m'a laissé une impression en demi-teinte, mais une rencontre inoubliable avec l'auteure, très sympathique, chaleureuse et ouverte.
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Deux ans après la mort de son mari, Inga, photographe renommée, se retire dans la maison de campagne familiale sur une île de Suède. Dans un carton , elle trouve une lettre adressée en 1916 à sa grand-mère Rakel, qu'elle n'a pas connue, morte quelques jours avant sa naissance, par une missionnaire en Afrique. Cette lettre évoque un événement dont elle n'a jamais entendu parler. « Que personne ne s'avise de juger nos actes. Quelqu'un prétendrait-il que nous nous sommes substituées à Dieu ? Que nous avons usurpé le droit de condamner morts et vivants ?...Je ne regrette rien, et vous ne le devez pas non plus. »

Pressentant que chercher à savoir de quoi parle cette lettre pourrait l'aider à se reconstruire, Inga va peu à peu reconstituer l'histoire et aller au devant d'un secret familial bien gardé.

A la voix d'Inga, se superpose celle de sa grand-mère Rakel, quelques cinquante ans auparavant alors qu'elle se sait condamnée par une leucémie, qui se remémore ce qui s'est passé en 1916...

Un roman magnifique sur l'amour, le deuil, l'amitié, la mémoire, la réconciliation... des personnages profondément humains et attachants, envers qui j'ai éprouvé immédiatement de l'empathie, de très beaux portraits de femmes et d'hommes amoureux...Une écriture sans pathos, précise, très agréable ... Un vrai coup de coeur, un roman à lire absolument...
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