Prométhée
– Oui, j'ai délivré les hommes de l'obsession de la mort.
– Quel remède as-tu découvert à ce mal ?
– J'ai mis en eux des espoirs aveugles.
Athènes est pour l'ennemi un objet d'effroi. On dira longtemps à combien de femmes de la Perse Athènes a ravi leurs fils, leurs époux : malheur sans consolation !
Les Perses.
La royale armée, dans sa marche destructrice, a déjà touché au continent qui nous fait face ; elle a traversé le détroit de Hélé , fille d'Athamas ; des câbles de lin ont lié les navires ; un pont solidement fixé par des clous a livré le passage, et la mer a courbé sa tête sous le joug .
Les Perses
Les suppliantes .
Le chœur :
-voici le moment pour vous ,dieux issus de Zeus,d'éxaucer les vœux que nous voulons répendre sur ce peuple .Que jamais la terre des Pélasges ne soit livrée à l'incendie par la fureur d'Arès,dont le cri arrête les danses et qui moissonne les mortels dans les champs faits pour d'autres moissons !
Et ils ont appris à contempler sans effroi les vagues de l'immense plaine des mers , qui blanchit sous le souffle impétueux des vents ; ils aiment à confier leurs jours à de minces câbles et à ces machines qui transportent des peuples au-delà des flots.
Les Perses
L'Agamemnon :
Mais la justice brille dans les maisons enfumées et honore la vie pure;elle détourne les yeux des palais constellés d'or où commandent les mains sales ,et les reporte sur l'innocence ,sans égards pour la puissance de mauvais aloi que l'on vante dans la richesse,et c'est elle qui mène tout à son terme .
( Agamemnon paraît sur un char .. )
Les perses :
La langue non plus ne sera plus emprisonnée; car le peuple est délié et parle librement ,dès que le joug de la force est détaché .Une terre ensanglantée, l’île d'Ajax battue des flots, a enseveli la puissance des Perses.
ORESTE — Je suis comme un cocher dont les chevaux s'échappent hors de la carrière. Mes sens indociles m'emportent vaincu. Devant mon cœur l'épouvante est prête à chanter et lui, à danser bruyamment.
(Les Choéphores)
ANTIGONE — Eh bien, moi, je déclare aux chefs des Cadméens que, si personne ne veut m'aider à ensevelir celui-ci, c'est moi qui l'ensevelirai. C'est mon frère ; aussi j'affronterai le péril en lui donnant la sépulture et je ne rougirai point de ma désobéissance et de ma rébellion aux ordres de la cité. On est fortement lié par la communauté du sein où l'on a pris naissance, enfants d'une mère misérable et d'un père infortuné. Aussi, mon âme partage volontairement son malheur involontaire et, vivante, témoigne au mort ses sentiments fraternels. Ses chairs ne seront pas la pâture des loups au ventre creux ; que personne ne le croie ; car je saurai, moi, toute femme que je suis, lui procurer une tombe pour l'ensevelir. J'en apporterai la terre dans un pli de ma robe de lin et je l'en couvrirai moi-même, et que personne ne croie le contraire.
(Les Sept contre Thèbes)
S’ils respectent les temples et les dieux des vaincus, les vainqueurs seront sauvés.
(extrait d'Agamemnon)