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sur 161 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une histoire décousue avec un simple d'esprit « un baoul » en Corse qui parle à une chaise et nous narre un fait divers effroyable. Où se mêle le faux du vrai ? Une lecture captivante qui donne envie d'en savoir plus, de comprendre et de dénouer la vérité.
Une histoire cruelle dans une Corse avec ses codes et rites.
Un huis clos noir dans un environnement étriqué et une atmosphère pesante et violente.
Je ne me suis pas véritablement attachée à ce personnage, répugnant et trivial à souhait...mais, j'ai eu cette soif de poursuivre la lecture dans un objectif de certitude. Bien mal m'en a pris car je me suis laissée embarquée avec maestria par Julie Estève.
Un roman étonnant, éprouvant, dérangeant. A découvrir.
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Simple, c'est l'histoire d'Antoine Orsini qui habite un village perché dans les montagnes Corse. Tout le monde le surnomme le baoul, ce qui signifie en langue corse : l'idiot, le crétin... Parce qu'il n'est pas comme les autres, il est donc le souffre douleur. Et pourtant, sa différence fait de lui une autre richesse, Antoine a un don, il sait parler avec la nature., il a des visions, de ses cauchemars, il sait ce qui va advenir... entre réalité et songe ? Et puis comme il est indésirable, il parle aux objets, et là dans ce récit, il se confie à une chaise. Il lui raconte avec ses mots à lui, dans une langue très simple, son enfance, ses parents, la mort étrange de cette jeune fille Florence. Nous livrant les secrets de certains habitants du village que nous pouvons, au fil de la lecture, les uns après les autres soupçonner du meurtre. Cet Antoine est troublant, on l'aime très vite et en même temps il reste insaisissable et effrayant ... Il questionne inévitablement voir même dérange. Ce roman nous offre un portrait fort d'un homme différent dans une langue âpre et violente souvent, au reflet de l'âme torturée du personnage comme poétique parfois. Finalement Antoine n'est pas si simple que cela, il nous désoriente et nous interroge quant à savoir qui a vraiment tué cette jeune fille. Qui est le véritable coupable ?
Lien : http://universelicec.com/
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Julie Estève a pris le parti-pris de faire parler Antoine c'est lui qui nous raconte ou plutôt qui monologue avec son seul confident, une chaise en plastique cassée qu'il trimbale partout. Sa parole est simple, brute, crue, ce qui n'empêche pas une certaine poésie. Il est surtout émouvant et il y a de la beauté dans l'innocence de ce simple d'esprit. Mais le misérabilisme de la famille et de tout l'entourage poussé à l'extrême m‘a dérangé.
C'est une lecture facile qui m'a tout d'abord laissé un sentiment de colère à cause de la cruauté et l'indifférence des villageois envers ce pauvre d'esprit totalement livré à lui-même. Mais où sont les services sociaux?
Je ne pense pas que je garderai de grandes traces de cette lecture car pour m'attacher à ce récit il m'aurait fallu un contexte beaucoup moins caricatural.
Sélection des 68 premières fois.
#Simple #NetGalleyFrance

Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Le baoul … avec ses mots un peu en désordre, ses phrases qui perdent la tête avant d'atteindre la queue, avec son regard d'enfant incisif. le baoul, Antoine Orsini, l'idiot du village, cet enfant qui a subi plus que sa part de méchanceté, de brimades, de coups. Cet adolescent qui aborde l'amour sans toucher à l'être aimé de peur de l'abimer. Cet homme que la folie finira par emporter.
Simple, simplet … c'est dur. Ça creuse dans le ventre avec une poésie pleine de douceur. C'est amère et tendre à la fois. Les mots du baoul se disputent, se cognent, s'arrachent la douleur.
Simple, il s'en dégage une beauté peu commune.
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Deuxième roman après ma lecture apprécié de moro-sphinx. Simple, c'est la voix d'Antoine, un enfant un peu différent, mogol diront certains, d'un village corse. le "baoul" va nous raconter ce qui est arrivé un soir à Florence, sa jeune voisine qui a été retrouvée morte dans la forêt. Avec une écriture parlée, poétique, l'auteure nous entraîne dans les rues du village, dans les bois environnants, dans les arbres où Antoine aime se réfugier et observer la vie des villageois. La Corse y est décrite par ce simple d'esprit qui raconte sa vie à une pauvre chaise qu'il a trouvé au bord de la rue. Des personnages touchants pour ce conte poétique, avec en arrière plan la situation sociale, politique de la Corse. A nouveau, un texte très surprenant pour cette jeune auteure. Auteure a suivre.
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On m'a dit "Tu as aimé ça raconte Sarah de Pauline Delabroy-Allard pour sa plume incisive, tu vas adorer Simple de Julie Estève". Beaucoup on parlé du style percutant de ce roman et j'ai entamé ma lecture pleine d'une certitude : j'allais aimer. Malheureusement, ce que vous m'aviez fait miroiter, je ne l'ai pas retrouvé. Bien sûr que la plume est belle, spéciale, mais parce que le narrateur est spécial. Bien sûr que c'est beau et poétique, mais ça n'a rien à voir avec le style percutant dans "ça raconte sarah" ! Passé cette déconvenue, je chasse de mon esprit tous les avis, les échos, et décide de me forger mon opinion, sans a priori.

J'ai refermé le livre perplexe, l'ai laissé mijoter en moi, et je ne sais toujours pas vraiment quoi en tirer. Quelque chose m'a dérangée, il y a une ombre au tableau. le lecteur suit Antoine, aux capacités mentales réduites. Antoine est touchant, il y a une grande poétique en lui. Les mots sur le papier sont les siens, comme sortis de sa bouche. L'esprit critique est le sien, sorti des ses méninges. Et c'est ce qui dérange. Les situations sont parfois scandaleuses, révoltantes, et les réactions d'Antoine complètement décalées. Notre révolte est tuée dans l'oeuf par la compassion. Une ambivalence très particulière. Un univers lourd, une chape de plomb sur la candeur du personnage. Deux ambiances qui se heurtent, et qui font que je n'ai pas apprécié totalement ma lecture. Bien sûr, c'est une réussite, un beau travail, d'une originalité folle. C'est inévitablement un texte à découvrir. à aimer ou non, mais à se laisser tenter.
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Le « baoul » et une chaise toute rouillée, même pas jolie. Et voilà que Julie Estève fait une rétrospective de la vie d'Antoine Orisini. Un garçon simplet, moqué depuis son plus jeune âge, en marge des autres. Un personnage profondément encré dans le temps. le temps de la différence de ceux qui ne perçoivent pas le monde comme la société l'entend. Un monde qui fout le camp et qui prend pour cible les plus faibles. le monde a besoin d'un bouc émissaire. Les gens ont besoin d'un coupable à leurs fautes. Ici, c'est tout un village contre un enfant, puis un homme. Lorsque la petite Florence est retrouvée morte dans les bois, on accuse Antoine. Pourquoi chercher plus loin ?
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Les personnages qui gravitent autour de lui sont vils, cruels et profondément égoïstes. Tous se servent de lui pour arriver à leur fin. Il y a Florence, l'Extraterrestre, amoureux de la jeune fille, qui le paie pour l'observer. C'est malsain, mais Antoine s'y prête quand même. Parce qu'il est l'être à l'esprit le plus innocent de ce village.
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Bien qu'il soit adulte, Antoine a un langage enfantin, sans code et retenue. Il parle comme ça lui vient. C'est désordonné, vulgaire, parfois. Cela m'a parfois dérangé, je trouvais que c'était trop, lourd. Lourd, comme Antoine. Mais après réflexion, j'ai compris le personnage. Il est prêt à tout pour se faire aimer. Il aime mal, c'est parfois démesuré, obsessionnel. Mais Antoine est pur, si pur. Les autres le rendent sale.
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Florence est un personnage intéressant, dommage qu'il n'y ait pas quelques chapitres de son pdv. La cruelle vérité qui l'entoure est glaciale. le seul à connaître la vérité ? Antoine. Antoine, le baoul. L'idiot, le fou. Celui que personne n'entend, ne croit. Nul être ne devrait subir la cruauté des autres.
Bien que l'écriture soit enfantine liée au langage d'Antoine, l'histoire est rudement menée, et on sent la maturité de la plume de l'auteure. Une plume qui décrit le monde, la société, le monde dans leur plus bref appareil.
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Un roman original qui donne la parole à un homme trisomique, Antoine. le contexte rural et Corse m'a paru trop exagéré, trop dans l'extrême. Cela m'a d'autant plus gêné que le narrateur est vraiment touchant, sa vision je pense très bien amenée et sentie. Une histoire qui ne laisse pas indifférent en tout cas.
Merci à Netgalley
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