Inventer sa vie

Dans notre société très normative et formatée, il faudrait restaurer un positivisme de l'inconnu. L'impossible n'est pas irréaliste, il se situe après la frontière où vous accompagne l'expert. Oser, c'est engager son imagination au-delà des certitudes.

Enfant, je rêvais de gravir les montagnes, où je réaliserais mes rêves. Ce fragment de mon âge n’a pas fini de briller en moi, secret comme un éclat de mica, petite étoile qui m’indique une direction.

Restons sourds un instant à toutes les prophéties du malheur dont le monde fait commerce, fermons la porte de nos pensées à ceux qui colportent l'apocalypse auprès d'innocents qu'ils contaminent des mal-être de la planète. Nos neurones sont saturés sur tous "les créneaux" de la communication, de la politique, de l'environnement, de la peur du futur, de la rentabilité, de la consommation, de l'assurance, de la retraite, de la performance. Arrêtons un instant de chercher à savoir: nous avons tellement besoin de ressentir.

Assis comme un enfant sur le rivage, regardons la mer avec son coeur, avec ses rêves, avec insouciance, allons la renifler, sentir sa puissance et son infinie liberté, l'écouter en paix et partager avec elle la magie de la vie qui est née de ses eaux.
"Oh la mer, s'il te plaît, apaise-nous du monde."

(p. 47)

« Je ne suis pas certain de ce qu’est le bonheur. Mais je sais ce qui rend heureux.
- Oh, dites moi !
- La clé est de faire ce que l’on aime ».

On est tous porteurs de compétences de talents, de force, d'audace qu'on ignore, notre meilleur capital sommeille en nous. ( Jeunesse )

La liberté ne se gagne pas sur les autres, elle se gagne sur sa vie. ( Liberté )

Depuis un siècle, l'Homme s'est mis en rupture avec le cycle de la Nature, qu'il dénature sans discernement. Et dans quel dessein ?
La situation est préoccupante, mais nous avons deux atouts : la conscience de la situation et l'intelligence des solutions. L'ennemi est en nous. (Nature)

Mon père m'éduque comme il l'a été. Il ne me touche pas. M'embrasse aux grandes occasions. M'inculque les quatre mots qui, selon lui, suffisent à toutes les relations humaines : bonjour, au revoir, merci, pardon. Ne pas déranger. Ne pas se montrer. Ne pas manifester ses désirs. Vivre sur la pointe des pieds. Etre raisonnable. Au goûter, sur le pain, c'est beurre ou confiture. Sans le savoir, il m'apprend à ne pas exprimer l'émotion, à finalement être dur avec soi-même. Il m'apprend sans rien dire. On n'expose ni ses sentiments ni ses faiblesses. (Papa, mon père)

Comment conciler une vie de voyageur et la sédentarité du couffin ? Elsa, la maman, intrépide et toujours partante, a grandement facilité les choses. Partir en famille. Quand on a débarqué sur l'île déserte de Clipperton, Elliot avait 3 ans et Ulysse à peine 9 mois ; c'est sur ce platier corallien abrasif qu'il a appris à marcher.(Père)