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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Première lecture d'un roman qui se passe en Indonésie. Que c'est crève -coeur savoir que des enfants doivent quitter leur famille qui a trop peu à manger pour les nourrir tous, familles se privant de tout pour les éduquer et assurer leur scolarité, travaillant comme des forcenés dans des milieux qui produisent de moins en moins. Beaucoup d'habitants quittent leur campagne dévastée par la production d'huile de palme pour tenter leur chance dans les grandes villes. C'est le cas ici de la petite Dea qui n'en peut plus de voir ses parents souffrir pour les nourrir. Elle fuguera donc en croyant que la ville lui apportera de quoi sauver sa famille. Mais la ville est-elle vraiment la promesse d'un avenir différent ?
Nous suivrons petite Dea prête à se lancer dans la jungle urbaine dont elle ne connaît pas les codes qu'elles finira par découvrir, souvent à ses dépens. Elle finira par être prise en charge par un ancien dealer repenti, Aron. Celui-ci aide les enfants des rues à survivre en les nourrissant, les éduquant, bref en étant un grand frère pour eux. Roman ethnographique, chronique d'une quotidienneté à Sumatra, Julie Ewa a le regard bienveillant sur ses personnages. Même si ceux-ci évoluent dans une réalité qui fait froid dans le dos et où l'on doit tout le temps être vigilant. L'archipel indonésien et ses paysages magnifiques, sa faune et sa flore abondante, sa diversité tant religieuse que culturelle, ses groupes ethniques aux coutumes ancestrales, ses moeurs intrigantes, attire et interpelle mais cache aussi beaucoup de cupidité, de laideur, de pauvreté, de corruption, sans parler de la radicalisation. L'autrice a su brosser le portrait et scénariser de belle façon une tranche de vie d'une petite galerie de personnages. Survivre jour après jour, se nourrir, se vêtir, se laver quand on a que la rue il est tentant de franchir la ligne de la légalité, les paradis artificiels sont à portée de main et l'argent y est facile...Une écrire simple, une narration qui coule, je découvre Julie Ewa qui a le mérite de mettre bien en évidence les vies terribles de certains enfants qui n'ont plus ou qui n'ont jamais eu d'enfance.
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Pour soulager ses parents très pauvres, Dea, onze ans, fuit sa jungle indonésienne et se réfugie dans une grande ville aux mille dangers. Accueillie au sein d'un groupe d'enfants protégés par Aron, un jeune homme au passé obscur, elle pense pouvoir souffler un peu.
Et tandis que la police traque Aron, Dea voit ses petits compagnons mourir un à un, victimes d'un mal mystérieux. Dans ce pays encore traumatisé par le tsunami de 2004, pourri par la mafia et écologiquement ravagé par la production d'huile de palme, il ne fait pas bon être pauvre.
Sa propre expérience auprès des enfants des rues en Indonésie crédibilise ce très puissant roman de Julie Ewa qui stigmatise l'exploitation des gosses par les gangs mafieux et les violences faites aux femmes.
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Chacune de ses fictions est une part de la réalité de Julie Ewa. Jungle pourpre est sans l'ombre d'un doute son roman le plus personnel. Et les enfants y ont toujours une place prépondérante.

L'autrice nous emmène cette fois-ci en Indonésie, du côté de l'île de Sumatra, à côtoyer les gamins des rues qui sont dans l'obligation de faire appel à la débrouille pour juste survivre. Regardant avec méfiance les rares personnes qui veulent les aider, devant se protéger des fléaux qui les menacent.

C'est à travers les yeux et les expériences d'une fillette de onze ans que l'action se déroule. Dea croit avoir trouvé une seconde famille avec un groupe d'enfants. Mais le mal rode, au point que certains tombent gravement malades.

On qualifie parfois les romans de Julie Ewa d'ethno-polars. Même si je n'aime pas ranger les livres dans des cases, celle-ci lui convient assez bien. Au-delà d'une seule intrigue policière, ses romans nous font découvrir un pays, des coutumes, une communauté.

C'est une véritable plongée dans les rues de Kotanak, ville fictive, à laquelle nous invite l'écrivaine. Qui se rapprochent d'endroits qu'elle connaît bien, du bidonville à la bibliothèque du quartier. Il n'est effectivement pas étonnant que tout sonne si juste, si vrai, puisqu'elle y a vécu plus d'une année, aux côtés de ces gamins, vivant dans un bidonville similaire, à les aider avec son association Kolibri.

C'est bien toute la singularité de ce roman qui en fait bien d'avantage qu'une simple curiosité. Outre l'histoire racontée, et l'attachement fort qu'on ressent envers les personnages, les gamins en tête, c'est un véritable enrichissement personnel.

L'auteure raconte le pays, les conditions de vie, sans manichéisme. Des filles tout particulièrement. Un trésor d'émotions qui permet de mieux comprendre la vie de ces îles de l'autre bout du monde.

Mais il y a aussi une enquête, qui permet d'apporter un autre rythme à l'ensemble, même si elle n'est pas le point de vue essentiel. La part de fiction est bien là aussi, c'est une vraie intrigue, même si ce sont les destins des jeunes qui priment.

Raconté à hauteur d'enfant, cet ethno-polar montre parfaitement combien Julie Ewa est une voix à part dans le milieu du roman noir français. Jungle pourpre est un voyage au plus près de personnages qui marquent les esprits. de la richesse du roman noir.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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Dea, une jeune fille de 11 ans, décide, pour aider ses parents très pauvres, de fuir la jungle indonésienne, pour aller se réfugier dans une grande ville. Elle sera accueillie par Aron, qui dirige un groupe d'enfants. Mais a-t-elle fait le bon choix ? Elle qui croyait améliorer son sort, elle se retrouve au sein d'une histoire sombre de morts mystérieuses. Une histoire qui décrit l'emprise de la mafia, et le sort réservé aux femmes de ce pays encore sous le choc du tsunami de 2004. C'est mon deuxième roman d'Ewa, et j'ai aimé tout autant que mon premier. Une histoire dure à lire, mais qui a suscité mon intérêt tout du long.
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D'entrée, il faut oublier le bandeau aguicheur « Traque mortelle dans les rues de Sumatra ». Oui, on est bien en Indonésie, oui il y a une enquête policière mais cela importe peu. Julie Ewa nous parle
des enfants des rues,
du prosélytisme religieux,
de l'ingérence étrangère pour imposer de nouvelles règle morales
de la place de la femme dans la société
de la forêt sacrifiée sur l'autel de l'argent roi
de l'intolérance envers toute différence
de concussion etc.

L'écriture n'est pas transcendante mais cela se laisse lire, le côté bisounours m'a un peu gênée au début, mais on relativise en regardant la bio de l'auteur, investie auprès des enfants indonésiens.
Une lecture à laquelle je ne m'attendais pas, à découvrir.
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Voyant ses parents se priver de manger pour payer ses études, Dea, 11 ans, s'enfuit de chez elle pour laisser une chance à sa famille de survivre. Elle s'enfonce alors dans la jungle indonésienne pour atterrir dans la ville de Kotanak, sur l'île de Sumatra. Elle y sera accueillie par Aron protecteur de tout un groupe d'enfants des rues. Alors qu'elle croit avoir trouver un certain équilibre, les enfants sont touchés par un terrible mal entraînant la mort de certains.

Parallèlement, nous suivons Angka inspecteur, en plein divorce, traquant les trafiquants de drogue du célèbre gang du PPS.

Injustice ! J'ai littéralement englouti ce polar rondement menée nous faisant voyager en plein coeur des îles indonésiennes. Dea est une petite fille bien courageuse se faisant passer pour un garçon pour intégrer ce petit groupe d'enfants vivant sous un pont. J'ai aimé le personnage d'Aron qui s'est donné pour mission de protéger ces enfants des rues. Encore traumatisé par le tsunami qui a emporté toute sa famille, il prend à coeur de les écarter des dangers de cette ville qui peut se refermer sur eux comme un véritable  piège. La place de la religion est prépondérante dans la vie des indonésiens soulevant au fil des pages des débats houleux sur la place de la femme et le rejet de l'homosexualité.Pauvreté, religion, drogue et corruption sont abordés au rythme d'une enquête palpitante. Sans trop en dire j'ai vraiment apprécié cette fin qui est à l'image des problématiques de ce pays.
A travers l'histoire de Dea, l'autrice nous parle si bien d'une Indonésie au bord de l'asphyxie..
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Une immersion plus que réussie en Birmanie, au plus près de la misère et de la religion qui s'extrémise.

des sujets de société brulants, durs, insupportables, mais parfaitement maîtrisés par l'autrice.

J'ai vraiment apprécié de découvrir la société Birmane, j'ai appris beaucoup de choses, et j'ai vraiment trouvé pertinente la façon dont l'autrice s'empare des thèmes abordés.


Une lecture que je vous recommande sans hésiter.
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Si je m'attendais à un peu plus d'action dans ce roman, je dois tout de même admettre que je ne me suis pas ennuyée.

L'enquête est certes, un peu au second plan, mais l'histoire n'en est pas moins interessante. Effectivement, l'auteure se base sur des réalités pour cette histoire.
Elle nous parle des conditions de vie en Indonésie, de la pauvreté, de la drogue, du rejet de l'homosexualité... Mais aussi, de la religion, très présente dans ce pays, des orphelinats… de ces enfants exploités, de ces femmes violentées…

Le récit est immersif et sonne juste. Et pour cause, Julie Ewa a vécu en Indonésie aux cotés de ces gamins. D'ailleurs, elle les aide à travers son association Kolibri, une petite association franco-indonésienne reconnue d'intérêt général dont le but est de venir en aide aux enfants défavorisés d'Indonésie.

Les personnages m'ont touché, notamment Dea et Aron. L'histoire est forte et ne laisse pas de marbre. J'ai passé un bon moment de lecture malgré la triste réalité dépeinte dans ce récit.

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Aimez-vous voyager, découvrir de nouvelles cultures, de beaux endroits ? Mais derrière la visite touristique, qu'est-ce que vous voyez pas ? Julie Ewa vous emmène en Indonésie, dans la partie de l'archipel que vous ne verrez pas …

Les apparences sont trompeuses, le masque de la vertu peut cacher la plus sombre des fourberies.

Julie Ewa emmène le lecteur dans un polar ethnographique, à la rencontre des différents paradoxes d'une société. Entre un ancien toxico, transformé en protecteur des orphelins, une enfant d'une dizaine d'années qui s'enfuit de chez elle, pour que ses parents ne se privent plus et puissent manger à leur faim, et un policier en instance de divorce qui souhaite récupérer la garde de sa fille, quel est le point commun ?

Le point commun, c'est le regard qui est posé sur l'autre. Dans une société, de plus en plus atteinte par l'obscurantisme religieux, il est difficile d'y faire sa place, de s'en sortir, d'y survivre.

C'est ce que vont vivre nos trois personnages, ils partent, tous au départ, avec des rêves, des espoirs, c'est la réalité qui va les confrontés. Dea voulait faire fortune en allant en ville, pour aider ses parents, Aron fuit un passé douloureux, et criminel. Il fait sa rédemption en aidant les orphelins livrés à eux-mêmes dans la ville de Sumatra. Angka veut retrouver sa fille, en avoir la garde, suite à son divorce, en attendant le jour du procès, il essaye avec son supérieur de mettre sous les verrous les chefs du PPS, un groupe de trafiquants de drogue.

Entre corruptions, idées préconçues et réalités cruelles, ce polar va vous bruler les doigts, il est impossibles de le lâcher tant le suspense est insoutenable. Chaque personnage a sa propre évolution, leur destin se croise, se sépare, mais plus que tout, leur destin va vous toucher. Il va faire vibrer en vous la corde sentimentale.

Venez découvrir l'Indonésie à travers les yeux de Dea, Aron et Angka, ils vont vous faire voyager.
Lien : https://jailutuaslu68.wordpr..
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