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Isserley. Un regard magnifique. Et une paire de seins incroyablement incroyable. Pas que sa paire de nichons m'obsède, je suis bien loin de ces considérations esthétiques, mais l'auteur semble prendre du plaisir à me décrire les atouts de sa grosse poitrine. Il y revient souvent pour que je m'imprègne bien de l'image d'Isserley, que cette dernière reste gravée au fond de ma mémoire comme un fantasme récurrent.

Au petit matin, elle arpente les routes écossaises dans une vieille voiture retapée. Un mal de dos constant, ce qui l'oblige à mettre sa poitrine en avant, comme une avant-garde de son pouvoir de concentration, les yeux portés sur la route sinueuse, entre les gouttes de pluies balayées par les essuie-glaces, mon regard concentré sur le mouvement respiratoire de ses seins. On pourrait croire qu'elle conduit sans but précis, juste pour apprécier le silence des landes à l'odeur de tourbe.

Isserley passe devant cet homme, le pouce levé. Elle le dépasse, fait demi-tour, l'observe de nouveau, repasse dans l'autre sens et s'arrête cette fois-ci. Il a quelque chose qui l'intéresse, dans son regard, dans sa corpulence, dans sa solitude. Elle aime la solitude des hommes, surtout lorsqu'il se présente à elle le corps envieux. Lui, que le silence ne gêne pas, se contente de la regarder, de fixer même son avantage proéminent, son énorme paire de seins – c'est pas moi qui le dis, l'auteur insiste lourdement bien sur ce délice visuel. Jusqu'au moment où…

...ce moment où je me tais pour ne pas trop en dire, et m'efface en silence avec mon verre de single malt écossais, parce que l'histoire se construit comme un thriller efficace et prenant. du moins au début. Une serial-killeuse avec deux obus atomiques tuent des auto-stoppeurs sur les routes écossaises. Une tueuse sur la route. Mais de thriller, il n'en est rapidement plus question parce que le roman vire à la science-fiction. Je vous avais dit qu'Isserley avait quelque chose de spécial en elle, un pouvoir attractif qui va bien au-delà de sa prodigieuse poitrine, il fallait lire entre les lignes. Et moi qui ne suis pas habitué à lire de la pure SF, j'ai pris mon pied avec Isserley, terrible, et du coup je me demande si je ne vais pas devenir vegan.
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Original mais too much pour moi.

Ce roman pousse le curseur le plus loin possible sur la question de la désacralisation du corps humain et de sa marchandisation. J'ai eu souvent du mal à suivre l'auteur sur une telle voie, sans doute parce qu'il est trop dans la démonstration et pas assez dans la suggestion, à mon goût.



Donc grosse déception que ce livre, à l'exception de sa fin. Il n'arrive hélas pas à la cheville du film de Jonathan Glazer qui s'en inspire, plein d'incertitude et de mystère.

A mon sens, Philip K.Dick questionne bien mieux l'identité, l'altérité, ainsi que la frontière entre l'humain et l'inhumain dans « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? ».
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Le film est culte , et donne envie de découvrir ce livre , et quelle découverte .... Inclassable est le mot qui vient tout de suite à l'esprit . Je ne vais pas vous dévoiler l'histoire , les spoilers ne sont pas une bonne chose . On a ici une oeuvre atypique , au croisement du road movie , du fantastique , de l'horreur par instants , et cela mené de main de maitre par un auteur dont le brio donne envie de découvrir d'autres oeuvres . C'est une histoire que n'aurait pas rejetté une pointure comme Matheson tellement l'étrangeté régne dans ces pages . Cette jeune conductrice on est son passager invisible sur la banquette arriére , et on assiste décontenancé à son parcours qui n'a de sens que pour elle . Les amateurs de romans clairement codifiés ne seront pas à la féte , mais que cela fait du bien un peu d'étrangeté à l'époque de tf1 ..... Un ovni jubilatoire .
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Résumé : impossible de résumer ce roman. On ne peut que donner le postulat de départ : En Ecosse, Isserley, une femme étrange à la poitrine parfaite, sillonne à longueur de journées l'A9 au volant de sa voiture, et guette les auto-stoppeurs. Ils doivent être de préférence jeunes, grands et musclés.

Impossible d'en dire plus sans dévoiler le thème du roman. C'est à la fois ce à quoi on s'attend plus ou moins, et à la fois différent. C'est cruel, violent, beau. Cette histoire peut déranger, mais elle ne peut pas laisser indifférent. C'est une histoire qui obsède, dérangeante, mais qui fait se poser quantité d'interrogations sur nous, les humains, sur notre façon de nous comporter dans ce monde, et sur notre façon de traiter avec les autres êtres vivants...
Ce n'est pas une lecture facile, mais c'est très bien écrit et malgré le trouble qu'on peut éprouver, on a du mal à poser le livre. Je sens que c'est une histoire qui va m'obséder longtemps, et dont j'aurai du mal à me défaire...
Je vous le conseille vivement. Mais en prévoyant une lecture plus légère ensuite !
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Isserley écume les routes écossaises à la recherche d'auto-stoppeur de son goût, des hommes solidement bâtis, avec du muscle, de la viande. C'est une rabatteuse, une pourvoyeuse, une sorte de prédatrice de la route : autant d'individus pris en stop, autant d'hommes portés disparus.

Ce roman est une dystopie : l'humanité est réduite à des attributs bestiaux de mammifère bipède mâle et femelle, les êtes humains ne sont que des proies chosifiées d'un manège cynique et mercantile, l'homme est devenu "vodsel". La prose distanciée, le regard clinique, glaciale, renforcent et parachèvent l'impression d'un monde désincarné. Les détails inquiétants sont révélés à mesure, ménageant l'intérêt et éveillant une certaine inquiétude. Les métaphores sont originales et évocatrices.

Sous la peau a été écrit dans un conteste d'inquiétude sanitaire et alimentaire, durant la crise de la vache folle. C'est le théâtre d'un curieux renversement du rapport de force - les hommes rabaissés à la condition porcine, menant à s'interroger sur le sort que les humains réservent aux animaux destinés à garnir leur assiette. le livre invite aussi à porter un regard neuf et sans cesse émerveillé sur notre bien commun, la Terre.
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Peut-être que deux étoiles c'est un peu dur mais mettre la moyenne me semblait trop aussi...
Isserley passe son temps au volant de sa voiture en Ecosse afin de trouver des "spécimens" d'hommes : pas trop maigres, plutôt bien bâtis. Elle les prend en stop si ils semblent intéressants. Après une série de questions bien réfléchies elle actionne un petit levier et paf. Et paf, inutile d'en dire plus.

C'était bien mais c'était pas assez. Beaucoup de points sur Isserley, d'où elle vient, auraient mérités d'être plus amplement approfondis. On a une succession de discussions avec les auto-stoppeurs qui au final ne mène à rien, c'est toujours le même schéma quasiment. Elle se lève, fait son affaire, revient à la base. Quelque chose vient perturber ce quotidien mais c'est fugace. C'est dommage car je trouvais l'idée vraiment intéressante mais la façon dont c'est raconté... c'est long et répétitif.
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Alors là, j'avoue que je ne sais pas quoi dire...
Un mélange de genres improbable et qui fonctionne! de bons fous rires au contraste des points de vue et pensée d'Isserley et de ses passagers... un soupçon de malaise à la découverte des "modifications" imposées à Isserley... de l'horreur, franche et inévitable, face au devenir des auto-stoppeurs. Un activiste surprenant, presque guimauve, mais c'est sans doute dû au contraste avec le personnage d'Isserley. Et une fin... ben une fin abrupte et ouverte.
Un léger écho, mais très léger, Planète des Singes, genre "et si...".
Surprenant. Dans un paysage écossais envoûtant. Horrible. Super.
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Quelle magnifique découverte ! Je ne sais comment décrire ce livre sans dévoiler l'intrigue.
Une jeune femme à bord de sa voiture, amène des auto stoppeurs anonymes dans sa réalité. Elle les sélectionne avec soin, de préférence jeunes et avec une musculature développée.
On est à la fois confrontés aux pensée de la jeune femme et celles des auto-stoppeurs. L'auteur se permet de changer de style en fonction de la façon de parler des hommes. C'est drôle et saignant à la fois. On rit, on a peur, on s'attache un peu et surtout on réfléchit.
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Bien que peu amateur de roman de sciences fiction, sans doute par ignorance, j'ai commencé la lecture en trainant un peu les pieds. Mais je dois bien reconnaitre que l'auteur maintient de bout en bout un suspens étonnant. Livrant au compte-gouttes des éléments de compréhension, juste ce qu'il faut pour que le lecteur le suive dans le récit. Habileté assez diabolique. A recommander aux amateurs du genre et même aux mécréants !
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Le titre de ce roman n'est pas très éloquent mais impossible de le lâcher dès la lecture des premières pages tellement l'intérêt va croissant. Qui se cache derrière la pulpeuse ISSERLEY qui "rapte" sur sa route les auto-stoppeurs masculins bien musclés et découplés ?
Avec ses collègues d'une ferme aménagée pour la circonstance en Ecosse, elle se définit, elle, comme un être humain alors qu' elle dénie cette qualité au plantigrade commun de la planète terre; le traitement particulier réservé aux imprudents adeptes du pouce en l'air, qu'elle a capturés en fait des "vodsels" c'est-à-dire des quasi animaux glossectomisés et castrés afin d'accélérer le processus d' un engraissement en bonne et due forme avant l'abattage- en quelque sorte le traitement que nous réservons aux porcins, ovins, caprins et autres bovins...
La fin est hélas un peu rapide à mon goût; l'auteur n'a pas voulu aller jusqu'au bout du sujet se réservant peut-être d'écrire une suite à cette histoire...qui n'est encore pas venue…
Quant au texte il est parfait, merci à l'auteur et au traducteur.
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