Une entrée avec une allusion à un roman de Delly et me voilà basculée dans ma lointaine jeunesse...Mon Dieu ce que j'en ai lu !
Dominique nous embarque entre 1942 et 1956. Deux époques habilement mélangées qui se côtoient, se nouent pour former un tout. Des premiers chapitres se terminant tous par d'excellents cliffhangers qui te happent direct et te tiennent en haleine jusqu'au bout. D'ailleurs, j'ai dévoré ce livre en un seul jour.
Des vignobles des propriétés bordelaises jusqu'au camp de concentration en ces époques douloureuses, il n'y a qu'un pas. Un récit de résistance, un récit sans doute très réaliste d'une époque. Les destins croisés de gens qui n'avaient aucune raison de se rencontrer. de grands airs fastueux comme désolants. Un petit goût de terroir, de campagne.
On sent, en fait, autant l'odeur du foin coupé que celle des corps brûlés.
Un livre avec une identité très forte. Un livre qui s'inscrit dans une région, dans un terroir, encré à la terre fermement. Un côté historique glissé de-ci de-là sans que ce soit lourd ou trop présent. Une plume élégante et percutante. Un récit qui rayonne, haut en couleur, clairement à l'image de son auteure.
Comme une grande saga avec la noirceur en plus. J'avoue, d'ailleurs, avoir éprouvé une sensation étrange. Comme si je renouais avec ce que j'ai pu lire dans ma lointaine jeunesse, de ces grands récits qui m'ont fait rêver, alliés à ce qui me nourrit aujourd'hui, bien plus noir, plus sordide. Une sorte de double bingo qui, pour moi, a fort bien fonctionné et je suis sûre qu'il en sera de même pour toi.
Les sanglots de Pierre ( J'ai bien apprécié le petit jeu de mots du titre avec l'histoire...tu comprendras quand tu l'auras lu 😜) c'est un petit village paisible et pittoresque où les cadavres tombent comme des mouches. C'est une trame rondement menée. C'est excellent de bout en bout et c'est bien sûr à consommer sans modération !
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