Ce polar un peu atypique se distingue par son sens de la dérision et l'humour bien présent.
Victimes et coupables apparaissent de plus dans le camp de septuagénaires qui nous réservent bien des surprises.
Tout commence par la mort d'un homme âgé et diabétique, victime d'un viol à la fin d'une soirée pour retraités.
Rien de glauque cependant, mais l'annonce faite au lecteur d'une sexualité bien présente dans le rang des seniors.
Le fait qu'elle soit fantasmée en lien avec la religion, c'est le cas du tableau de la descente du Christ rebaptisé
l'athlète, n'enlève rien à cette part d'érotisme sous-jacent.
Même si l'enquête est menée sur un ton léger, avec en toile de fond l'éclosion du printemps en Norvège, les révélations sur le passé nazi des norvégiens ancrent le roman dans
L Histoire.
L'auteur révèle les spoliations de biens envers les populations juives, et surtout le vol de tableaux. On devine rapidement, sans que cela nuise au récit, que l'enjeu est celui d'une vengeance et de la récupération des oeuvres volées.
Parallèlement, les remarques de l'auteur sur le racisme et la montée de l'extrême droite signalent son inquiétude face à la résurgence des néo-nazis.
Bien construit et d'une lecture plaisante.