Les verres souffrirent de cette fâcheuse sécheresse qui est leur maladie chronique. On les soigna. En une seconde, ils furent sur pied.
- Vous comprenez, Popeline, la vie, ce n'est pas l'argent, ce n'est pas la guerre, c'est encore moins la politique, les études et le travail. Ce n'est même pas l'amour pur des feuilletons. La vie, c'est tout ce qui est naturel. L'amour c'est le paravent de "faire l'amour" qui est la nature. Le sentiment, c'est possible, mais c'est aussi extravagant que la folie. Il y a toutes les joies du corps, toutes celles de l'esprit lorsqu'elles consistent à raffoler des aubes claires, des sous-bois, des animaux pas méchants, de toutes les fleurs, du soleil, des nuits chaudes, et il n'y a plus rien, à part les feux de bois, les jeux de l'eau, l'amusette du vin et la beauté irraisonnée des femmes.
Dans son arrière-boutique, la fleuriste cultivait des arrière-pensées.
Oh ce baiser… Il était de ceux que l'on raconte sur son lit de mort en murmurant : « Ça valait le coup de vivre et de s'ennuyer soixante ans ».
Enfin ,Jojo revint avec le broc et le pastis coula comme seuls savent couler les fleuves de l'Amérique du sud et le pastis.
Cette nuit du premier au deux mai méritait bien son nom: elle était la clé des songes fourrée dans la serrure du printemps. Elle bruissait d'aveux câlins, d'eau sous les ponts de bois, de murmures de fleurs rêveuses et tous les grillons de la terre se frottaient en musique les mains, tout fiers d'avoir choisi pour vivre la plus belle des saisons.
- Vingt dieux d'ours, quand est-ce qu'on aura un peu d'eau...
Tout va griller que ce sera la fin du pauvre monde...
Pas de patron, nous !
Pas de femme, pas d'enfants,
on est libre comme l'alouette,
on connait le nom de tous les oiseaux, de tous les insectes, de toutes les fleurs, on mange quand on a à manger, pas avant, (...)
- c'est formidable.
On fait cuire des pissenlits
Le père Mouche plaqua une ultime série d'accords qui évoquaient la défenestration d'une lessiveuse.
Et puis, il y avait le souffle frais des forêts traversées, (...) le repos pris au bord d'une mare pavée de lentilles d'eau sous le soleil romantique des grenouilles, les bains de pieds dans les petits ruisseaux frissoulant sous les feuilles, la lecture (...), lecture faite à l'ombre d'un chêne
napoléonien.