Citations sur Comment sauver un vampire amoureux (67)
- Oh, non. A cette époque, les Vladescu ne tombaient pas amoureux des Dragomir... Ils n'auraient pas daigné regarder une jeune fille issue de cette famille, même noble, européenne et instruite ! Pour eux, nous étions le rebut.
Raniero, mon frère, souffle-t-il d'une voix éteinte, aurais-tu décidé de m'anéantir alors que ce soir même, nous avions prévu un somptueux dîner ? Tu n'oserais tout de même pas me priver du lièvre dont j'ai rêvé toute la journée ?
- Jessica, ne laisse pas un cauchemar te perturber à ce point, me dit calmement Lucius. Ce ne sont que des chimères, réveillées par ton inconscient. Comme tu le vois, je suis en vie et je me porte comme un charme, ajouta-t-il avec un sourire. Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement !
- La trahison, dis-je à mon tour, comme pour m'assurer d'avoir bien compris. La trahison.
J'avais parlé tout bas, mais Lucius parut m'entendre et s'agita dans son sommeil. Il resserra son étreinte. J'essayai de me dégager , mais il refusa de lâcher ma main. Contre mes doigts, je sentis la cicatrice en forme de X, celle qui le liait à moi pour toujours, là où il avait lui-même entaillé sa chair le jour de notre mariage, à sa main gauche. Celle à laquelle il portait son alliance et celle dont il s'était servie pour me menacer d'un pieu, à peine quelques mois auparavant. Il m'avait aussi tenue dans ses bras, mais d'une manière bien différente.
- Elle ne se nourrit pas assez. Elle est trop faible.
- C'est l'angoisse qui l'épuise, elle se fait trop de souci pour Lucius.
- Elle a surtout besoin d'air. Laissez-la respirer !
Les ténèbres qui m'avaient terrassée se dissipaient peu à peu, et je reconnus ces voix. Dorian s'inquiétait de mon alimentation. Ylénia compatissait à ma souffrance tandis que Mindy prenait la tête des opérations avec fermeté.
-Notre baiser s'éternisa et c'était comme si nous disions mille choses sans articuler un seul mot. Des choses du genre "je suis désolée", "je suis dingue de toi", ou : "on ne devrait pas" et:"que ça ne s'arrête jamais".
-Mieux vaut être pauvre avec du sable sous les pieds plutôt que riche avec du sang sur les mains.
-Je n'étais pas une Cendrillon à qui on apprenait à tenir une tasse de thé sans la briser. Les talents nécessaires aux princesses vampires étaient tout autres.
-Si chaque femme peut revendiquer son indépendance, rien n'interdit de fréquenter un homme qui possède quelques dollars en banque ou même une Mercedes dans le garage.
-Antanasia, nous avons un meurtre sur les bras et un prince sur le point d'être jugé. Dans de telles circonstances, il faudrait être fou pour mener l'enquête sans arme. Ceux qui se montrent trop curieux pourraient finir comme l'oncle Claudiu, si ?
- Moi aussi, je rêve de toi, l'assurai-je, tâchant d'ignorer mes angoisses.
Je posai une main sur son bras et nous tentâmes d'appuyer nos fronts l'un contre l'autre au travers des barreaux.
- Tu me manques tellement, soufflai-je d'une voix étranglée. Mais tout sera fini demain, tu seras enfin libéré.
C'était plus qu'un cauchemar. Une vision. Une hallucination. J'avais senti ce pieu entre mes mains, le toucher poisseux du sang sur mes doigts, car c'était bien moi qui maniais cette arme...
—Si ça n'était pas le cas, je veux que tu saches que j'ai foi en toi. Tu vas devenir une souveraine fantastique. Tu l'es déjà. Et tu resteras l'amour de mon existence.
C'est alors que la porte d'entrée monumentale tourna lentement sur ses gonds et nous nous retournâmes.L’inconnue s'avança, sans comprendre ce qui se tramait, et s'exclama :
- Nom d'une pipe ! Est-ce que j'arriverais au mauvais moment ?