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Citations sur Rêves de Bunker Hill (18)

Je m’assis à une longue table d’acajou et me mis à lire. Mon univers bascula aussitôt. Le temps s’évanouit. Le livre me tenait. Les larmes envahirent mes yeux demandant grâce. J’emmenai le livre à la maison. Je lus un autre livre d’Anderson. Je dévorai toute son œuvre, j’étais malade, seul et amoureux d’un livre, de nombreux livres, alors cela vint naturellement, je m’assis avec un crayon et du papier et essayai d’écrire, mais je sentis bientôt que je ne pouvais plus continuer, les mots ne coulaient pas aussi facilement que dans les livres d’Anderson, ils sortaient simplement de mon cœur comme des gouttes de sang.
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Il y avait bien sûr un lieu où les gens m'aimaient,et j'allais les retrouver.Va donc te faire foutre,Los Angeles de mes deux,avec tes palmiers à la con,tes femmes qui pètent plus haut que leur cul,tes rues de pacotille,car je rentre chez moi,dans le Colorado,je retourne au bercail,dans la putain de meilleure ville des États-Unis:Boulder,Colorado.(p 158)
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Ma mère m'écrivit :
"Pauvre Mme Santucci... Son garçon est de retour après trois années d'absence, et il est communiste.Elle m'a demandé de prier pour lui.
Un si gentil garçon. Je ne parviens pas à croire qu'il communiste. Je trouve qu'il n'a absolument pas changé...
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Va donc te faire foutre, Los Angeles de mes deux, avec tes palmiers à la con, tes femmes qui pètent plus haut que leur cul, tes rues de pacotille, car je rentre chez moi, dans le Colorado, je retourne au bercail, dans la putain de meilleure ville des États-Unis : Boulder, Colorado.
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Je ne pouvais en douter : cette ville et ce jour étaient les miens.
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Je me séchai, enfilai un caleçon et entrai dans la cuisine. Elle était devant la cuisinière, le dos tourné, en train de préparer mon petit déjeuner. L’expert des appendices charnus que je suis détecta aussitôt la contraction de ses fessiers – signe indubitable de fureur chez une femme. L’expérience m’a appris à me montrer extrêmement prudent en présence d’une métamorphose aussi spectaculaire des fessiers féminins, si bien que je m’assis sans moufter.
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Je m’allongeai sur le divan et l’attirai vers moi, sa bouche rencontra la mienne ; elle était douce, fraîche et pleine. Brusquement je portais la main à ma braguette et tirai sur la fermeture Eclair, tandis qu’elle se dressait pour relever sa jupe et retirer sa petite culotte blanche. Elle s’allongea par terre, puis écarta bras et jambes.
« Dépêches-toi », haleta-t-elle.
Je roulai au pied du divan et me mis en position entre ses longues jambes fuselées gainées de bas, mais ma fermeture Eclair était coincée, et je me battis désespérément avec elle. Les mains de Thelma descendirent vers ma ceinture, et après un effort violent mon pantalon fut sur mes chevilles. Je me penchai sur elle, mon outil au garde-à-vous ; j’essayai de la harponner, mais ratai mon coup plusieurs fois de suite. Thelma poussa un petit cri de contrariété, puis saisit mon truc pour essayer de le faire entrer. A cet instant précis, j’entendis le bouton de porte grincer, le bruit de la porte qui s’ouvrait, je dirigeai mes yeux vers la porte et découvris Harry Schindler qui nous regardait. Toute vie abandonna mon outil, et je restai allongé là, pétrifié de terreur tandis que Thelma, elle aussi en état de choc, tenais ma verge molle dans sa main.
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Même quand elle aurait quatre-vingt-dix ans, je continuerais à l'aimer, comme la femme du poème de Yeats:
"Quand tu seras vieille, grise et ensomeillée,
Hochant la tête au coin du feu, prends ce livre,
Lis lentement, et rêve au doux regard qu'avaient
Jadis tes yeux, et à leurs orbites creuses ;
Combien ont aimé tes instants de grâce et de gaieté
Aimé ta beauté d'un amour authentique ou frelaté,
Mais un seul a aimé ton esprit errant,
Aimé la tristesse de ton visage changeant."
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Aussitôt, je cessai de m'apitoyer sur mon sort. La vie continuait, il y avait une machine à écrire, du papier et des yeux pour les voir, il y avait des pensées pour les faire vivre. Je restai assis dans ma voiture au sommet de Bunker Hill, sous la pluie battante, et le rêve m'enveloppa; je savais ce qu'il me restait à faire. J'irai à Terminal Island, je trouverais une cabane de pêcheur sur la plage sablonneuse, je m'installerais là et j'écrirai mon roman sur Helen Brownell et moi. Je passerais des mois dans cette cabane et les pages s'empileraient devant moi pendant que je fumerais une pipe en écume et redeviendrais enfin un vrai écrivain.
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Nous rivalisions d'adresse aux fléchettes. Parfois nous nous endormions en jouant au bingo. Tout cela était pur et limpide, et quand il pleuvait, quand la pluie martelait le toit, nous allumions le chauffage à gaz dans la cheminée, et c'était comme si nous retrouvions notre enfance près d'un feu de camp dans les montagnes.
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