C'est l'histoire de Désiré. Immigré venu de l'Île Maurice, balayeur de la ville de Paris. Sans papiers, il vit dans l'une de ces chambres de bonne des septièmes étages d'immeubles bourgeois, mange à une soupe populaire, a plein d'amis dans ces habitants de la rue, sous les architectures de béton de la Porte de la Chapelle. Il n'est pas malheureux. Sa vie serait sans histoire. Sauf que tout va être changé par la découverte, dans le métro, d'une sacoche en cuir contenant un ordinateur et un carnet de notes : un roman en cours d'écriture.
Désiré décide de ne rendre la sacoche que si Alexandre, l'auteur, accepte du finir le récit. Alexandre est à cours d'idées. Désiré lui donnera les siennes. Les échanges qui vont suivre, par le courrier, mettent dans le manuscrit toute l'île que Désiré a dû quitter, en même temps qu'ils vont complètement transformer la vie des deux hommes. Cela se passe entre Paris, Maurice et la Bretagne, des territoires qui sont aussi ceux de l'autrice qui vit en Bretagne, née d'un père mauricien et d'une mère bretonne.
L'écriture sans fioritures cultive un mode léger, qui donne une lecture facile, même si les sujets de vie qui construisent le roman sont loin d'être insignifiants.
Un de ces livres que l'on dit facile à lire mais qui ouvrent de grands horizons.
Mariam Sheik FareedMariam Sheik Fareed, née à Londres, de mère française et de père mauricien d'origine indienne, jouit d'une triple nationalité et demie. Successivement journaliste à
L Express, testeuse de chewing-gum anti-tabac, chargée de communication, enseignante, ou encore vendeuse de gaines, elle crée en 2006 en Bretagne, où elle vit, l'un des premiers écolodges, ces chambres d'hôtes qui proposent une vie saine, sereine, en harmonie avec la nature environnante.
Lauréate de nombreux concours de nouvelles, elle découvre, par l'écriture de son premier roman, «
le syndrome de l'accent étranger », la situation des migrants dans Paris, et s'investit sur ce terrain social.
Entretien avec
Mariam Sheik Fareed
https://youtu.be/aPZLGaJytOI