« Faire un vœu, ce n’est rien d’autre que de se faire une promesse à soi-même, que de mettre l’avenir en marche. »
L’équilibre n’est ni noir ni blanc, ni bon ni mauvais. Il est gris. Il est dynamique. Il est nécessaire.
Le Veilleur de Lumière, page 225.
Quand tout sera fini, petit frère, nous nous occuperons de ce qui te ronge si fort que ton regard me devient étranger.
Partir, c'est piétiner cette pousse vivace et sauage qui est née dans mon coeur et dans mon ventre, un amour immense mais encore fragile, à peine éclos.
Partir, c'est écraser du bout de ma bottine la promesse d'un chez-moi, cet endroit où je pourrai peut-être trouver ma place et me sentir bien.
Un abri protecteur peut si facilement se muer en prison.
Une pensée s’imposa au Veilleur de Lumière avec la force de l’évidence : il fallait qu’il préserve Nathanaël, qu’il ne lui transmette pas le fardeau de ses peurs. Son apprenti avait plusieurs fois fait montre d’une liberté d’esprit que lui-même n’avait jamais atteinte, corseté depuis trop longtemps dans ses craintes et ses habitudes.
La peur est le plus impérieux des aiguillons...
J'ai soudain cette impression étrange et rassurante, comme une nuit d'enfance, en plein milieu de l'été, une nuit perchée à l'oreille d'un arbre, à écouter le battement du monde en percevant son propre cœur battre à l'unisson des autres. Cette sensation puissante d'exister entièrement.