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3,32

sur 77 notes
Olga Pouchkine est mécanicienne de 3ème classe aux chemins de fer russes. Par nécessité. Poussée par son père, dont elle s'occupe, et qui n'est qu'un soiffard paresseux abusant de la générosité de sa fille… Elle rêve de littérature et d'écriture : d'ailleurs le livre qu'elle écrit lui est inspiré par le Transsibérien, qu'elle regarde passer tous les jours… Jusqu'à se prendre littéralement un cadavre dans la figure !!! principale témoin de l'affaire, elle va aider les investigations de Vassily Marouchkine, policier nouvellement nommé dans le village…
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire : en effet, les trois premiers chapitres ne sont pas des plus dynamiques. Certes, il faut toujours poser les bases de ce qui constituera la structure d'une série, c'est ce que fait l'auteur, c'est vrai. Néanmoins, l'ensemble ne démarre pas sur les chapeaux de roues ! Pourtant, très vite, on se fait à la longueur des chapitres, on en vient à apprécier le personnage d'Olga (avec parfois l'envie de la secouer !!!) et à mesurer sa progression. Les autres personnages sont un peu caricaturaux, mais finalement c'est ce qui fait l'humour de ce cosy mystery. Qui est d'ailleurs plein de charme aussi, grâce au dépaysement en Sibérie. En bref, une lecture qui aurait pu me laisser sur un avis mitigé mais qui remporte globalement mes suffrages !!!
Merci @netgalleyfrance et @hugopublishing pour cette découverte! #mortsurletranssiberien #netgalleyfrance
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Nous découvrons l'histoire d'Olga Pouchkine, une femme de 35 ans technicienne de maintenance ferroviaire dans une froide région de Sibérie.
On s'attache très vite à Olga, qui n'est pas heureuse. Elle passe sa vie à travailler et à se dévouer pour les autres sans jamais penser à elle.

Olga s'occupe de son père Mikhaïl, de sa tante et d'un vieil ami de la famille.
Elle aide ses deux meilleures amies Anna et Ekaterina dès qu'elle le peut.
Son seul loisir est d'écrire un livre lors de ses temps libres au travail.

L'histoire a lieu à Roslazny en Sibérie ce qui change des cosy mystery que je lis d'habitude.
J'ai appris quelques mots de russe et Olga est très marrante.

Lorsque le meurtre a lieu nous faisons connaissance avec Vassily Marouchkine, un ancien camarade de classe d'Olga chargé de l'enquête.

J'ai adoré voir Olga s'épanouir, prendre confiance en elle et s'entourer de gens qui n'abusent pas de sa gentillesse.
L'enquête en elle-même est très prenante et pleine de rebondissements.
On suit plusieurs pistes mais je n'avais absolument pas imaginé le dénouement.
Pourtant le roman ne s'arrête pas avec la resolution de cette dernière. On suit encore Olga qui fait du ménage dans sa vie et offre le bonheur à ses proches.
La fin est très surprenante et j'ai hâte de connaître la suite des aventures d'Olga.

↪️ En bref : un super cosy mystery avec des personnages très attachants et une Olga on ne peut plus généreuse.
C'est un coup de coeur ❤️
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« Mort sur le Transsibérien » de C.J. Farrington nous emmène en Sibérie avec son climat ingrat et ses buveurs de Vodka. Olga, garde-barrière est confrontée à des péripéties meurtrières compliquées.

Le point fort de ce roman est ce personnage justement. Olga est une héroïne originale qui cadrerait bien dans un Feel good mais très vite, on penche vers le thriller dès la découverte d'un cadavre. Ici l'éditeur classe « Mort sur le Transsibérien » dans la catégorie « cozy mystery » très en vogue actuellement. Olga est entourée d'un milieu glaçant et d'amis chaleureux. Ce mélange contribue à donner au roman une ambiance inattendue.

Olga se transforme en enquêtrice en constatant que les autorités ne font pas le maximum pour résoudre l'affaire. Son entourage lui est d'un grand secours même si elle doit faire face aux préjugés sur la place de la femme dans la société. Olga a des ambitions et la vie ne lui fait pas souvent de cadeaux dans un tel milieu.

C.J. Farrington parvient à nous faire ressentir les morsures du climat et de la société en Sibérie. Cependant, malgré les aspects positifs que je viens d'énumérer, je reste mitigée dans mon ressenti. le style a largement freiné ma lecture. Les phrases sont souvent très longues et ne permettent pas d'accrocher à toute l'histoire.
Il y a trop d'intrigues qui se nouent en même temps et j'ai eu parfois des difficultés à suivre clairement les différents axes du récit. Des longueurs ici et là m'ont également empêchée d'être happée et charmée par l'ensemble du roman. Néanmoins, quelques détails originaux pourront sans doute attirer les lecteurs. Et à cet égard, Je vous invite donc à monter dans ce train légendaire afin de vous faire votre propre opinion. Mais attention, couvrez-vous bien, les temps sont rudes dans les recoins de cette glaciale Sibérie !
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Je pense que le "cosy mystery" n'est décidément pas pour moi. Et j'ai eu la confirmation en lisant "mort sur le Trans-sibérien, une enquête d'Olga Pouchkine" de CJ Farrington.
La seule chose que j'ai vraiment appréciée dans ce roman est l'héroïne, Olga Pouchkine, qui rêve de devenir écrivain, et qui est garde-barrière en attendant dans un petit village de Sibérie. C'est un modèle de bienveillance, elle s'occupe de son père ronchon, de sa tante, de son amie et même d'un hérisson !
Et un jour, après s'être pris sur la tête un touriste assassiné, elle va aider la police à résoudre cette enquête par des conseils avisés et sa pertinence efficace.
Beaucoup de personnages dans ce roman, beaucoup trop de descriptions de tout et ça amène des longueurs qui s'accumulent et ne finissent jamais. J'ai eu du mal à arriver à la fin du roman surtout qu'il fait plus de 400 pages......
Des hasards rendent peu crédibles certains faits de l'histoire également. Je ne pense donc pas lire la suite des aventures d'Olga Pouchkine.
Merci à Hugo Thriller pour leur confiance.

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Bienvenue en Russie, et plus précisément en Sibérie, pour ce polar qui ne m'aura malheureusement pas convaincue.Je remercie #netgalleyfrance de m'avoir permis cette lecture . #mort sur le transsibérien (titre qui fait tout de suite penser à un titre d'Agatha Christie , mais sous le froid🙂), c'est l'histoire d'Olga , célibataire , qui n'a plus sa mère , père est détestable et détesté, quelques amies, et exerce la profession d'agent ferroviaire , en charge de surveiller le transsiberien. Elle est trop gentille et sert de boniche a pas mal de personnes . Elle végète ds sa vie (professionnelle, sociale, de femme), son ambition étant d'écrire un livre et son plus fidèle compagnon est un hérisson . Sa vie va bousculer quand un corps tombé du train va la percuter. Elle va se faire un devoir de démêler l'affaire et par la même occasion d'essayer d'innocenter le policier nouvellement arrivé.
Le cadre est intéressant, notamment sur la vie en Russie, ça balance pas mal sur poutine. L'auteure évoque la société russe ,et son côté rétrograde sur certains points, notamment le statut de la femme , le regard sur les homosexuels.... . L'intrigue est vraiment longue a démarrer , le début très centré sur la vie passée et présente sur Olga, ses états d'âmes, ses velléités littéraires est limité ennuyeux . L'intrigue est très succinte , sans surprise, trop plate et très rapide . Elle occupe vraiment trop peu de place par rapport à l'histoire personnelle de l'héroïne . Ce personnage qui m'a émue au début mais qui m'a vite agacée , en partie car je l'ai trouvé trop prétentieuse ds sa volonté de résoudre l'enquête mieux que des policiers. J'ai bien aimé le personnage du flic qui recherche désespérément femme et enfant. Néanmoins à la fin j'ai quand même eu de l'émotion . L'écriture passe plutôt bien et mine de rien ça se lit plutôt vite. Mais j'attendais beaucoup plus , et surtout une intrigue plus prenante , surprenante et surtout plus présente .
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Un polar russe, qui prend pour décor l'une des plus célèbres des lignes de chemin de fer au monde ? Quand bien même l'auteur n'a rien du pays des tsars, j'ai vite été intriguée puis tentée par ce titre qui met en vedette une jeune cheminote au nom décidément bien poétique puisqu'il s'agit d'Olga Pouchkine. Mort sur le Transsibérien est le premier titre de l'auteur qui semble amorcer une série dont Olga Pouchkine est l'héroïne. L'auteur a décidé de ne pas en faire une policière, mais ni plus ni moins qu'une simple citoyenne de Rozlany, petit bourg de l'oblast de Kemerovo de Sibérie occidentale, où rien d'autre de bien palpitant ne se passe que les couches de neige et de glace qui s'accumulent, des trains qui passent aussi furtivement que les vies un peu embrumées par le travail, le froid ou l'alcool des habitants.


C.J. Farrington n'a choisi ni Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg ou tout autre grande ville qui ponctue l'immense pays russe. Cela permet d'instaurer un entre-soi glaçant, un peu maussade, ou l'on a vite fait de prendre ses repères puisqu'une description soigneuse est accordée à chacun des citoyens qui entourent Olga, de près ou de loin. Il faut d'ailleurs souligner les différents chapitres liminaires qui servent d'introduction en plantant un décor très précisément détaillé des lieux ainsi que de courtes biographies aux personnalités qui hantent Rozlany et bien sûr à Olga et la famille Pouchkine, qui n'a rien de remarquable, Mikhaïl, son père désormais veuf et alcoolique, Pasha son frère à l'armée, Zia une tante légèrement acariâtre. Il n'y a pas que les Pouchkine et Rozlany qui donnent de la rudesse à cette narration, il y a tous ces destins perclus dans ce coin de Sibérie, entre Anna, l'amie délaissée, maltraitée, avec ses enfants, Nikolaï Popov, le boucher de service, mais aussi loueur de voiture à l'occasion, Igor Odrosov, propriétaire de l'unique café du village, sa fille Svetlana, fournisseur officiel de vodka.

C'est un quotidien bien sombre et très lourd que celui d'Olga, qui doit s'occuper de son père, sa tante, son amie, c'est d'ailleurs le lot de toutes les femmes qui incarnent l'histoire, l'ombre des auteurs russes qui pèsent sur ce village oublié de tous, au quotidien presque cocasse s'il n'était pas triste, presque glauque. Même si l'écriture reste celle d'un polar, toutes les béances de la Russie sont passées au crible, l'alcoolisme, l'oisiveté, la misogynie ambiante, la pauvreté, la corruption, le crime organisé. Si Olga s'en sort mieux, car c'est celle dont les perspectives sont encore préservées, celle qui porte en elle le syndrome de la littérature - avec un nom aussi noble, on en attendait pas moins - avec elle l'envie de l'étudier à Tomsk, l'urgence d'écrire qui bouscule ses certitudes.

Le crime s'abat ainsi sur Olga, comme son père tomberait sur une bouteille de vodka frelatée, littéralement, depuis le train hurlant à travers le pays. On se réjouit presque pour elle, qui dépérit lentement dans ce bled sibérien, puisque sa vie va prendre une autre dimension, entrainée malgré elle à enquêter auprès de celui qu'elle découvre être son ancien camarade de classe et qui porte lui-même ses propres fêlures. C'est une enquête menée tambour battant, au sein de cette petite communauté traversée par cette ligne mythique et qui pour une fois dans son histoire est au centre de l'attention russe. le meurtre dont Olga est le témoin involontaire et bien impromptue recèle je le disais plus haut bien d'autres vicissitudes de la Russie actuelle ou l'assassinat est loin d'être la seule méthode utilisée pour éliminer l'indésirable. Des corps, une enquête menée officiellement, plus officieusement, sur fond de corruption, d'intérêts personnels, de luxure, Farrington n'a pas lésiné sur les pistes choisies, les thématiques et problématiques de la société russe qui s'entrecroisent ici, Vladimir Poutine n'y faisant pas exception.

C'est un récit moderne mené efficacement par une intrigue bien bâtie, aidée par des personnages retors à souhait. Un soupçon de poésie allège ce monde intrinsèquement sombre, relevée par la personnalité volontaire d'une cheminote russe. Sans oublier, naturellement, cette pointe de férocité et de sauvagerie qui donne de petits airs de thriller à ce titre, qui sonne comme un double russe de l'Orient-Express, si l'on s'en tient au titre. Reste à savoir - le saurais-je un jour seulement - ce qu'un Russe authentique penserait de la crédibilité du texte, car c'est une gageure toujours délicate et risquée d'écrire sur un pays et une culture qui n'est pas la sienne.

L'une des questions qui m'a taraudée, c'est de savoir s'il y avait une raison spécifique pour laquelle C.J. Farrington a choisi la Russie comme décor de son roman : il s'avère qu'il a effectué un voyage avec le Transsibérien en 2015 ainsi qu'un trajet le long la route de la Soie en 2017. La fin très ouverte du roman laisse présager d'autres titres à venir, que j'aurais envie de lire si d'aventure ils étaient traduit en français.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Une intrigue un peu longue à se mettre en place mais qui débouche sur une suite plus vivace avec des personnages attachants. le décor de fond est bien posé ce qui permet de s'imaginer dans le froid glacial. Un premier roman pour C.J. Farrington qui nous laisse optimiste pour les suivants.
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Mort sur le Trans-sibérien, Death on the Trans-Siberian Express dans la version originale parue en 2021, a été publié par les éditions Hugo Thriller en novembre 2021. C'est le premier roman de C.J. Farrington, publié en Angleterre par les éditions Constable, éditeurs de la série « Agatha Raisin », référence du « cosy mystery ». Les aventures d'Olga Pouchkine ont été inspirées à l'auteur par ses voyages sur le Trans-sibérien ou le long de la route de la soie.

Le style est nonchalant, avec une petite touche de fantaisie très agréable, qualités malheureusement altérées par les longueurs et les trop nombreuses digressions qui nuisent au bon fonctionnement de l'intrigue. Il semble que l'auteur se complaise dans des méandres qui ne présentent qu'un intérêt lointain pour le suivi de l'histoire.


Olga Pouchkine, cheminote et garde-barrière dans le village de Roslazny, en Sibérie occidentale, veille quotidiennement au bon fonctionnement du passage quotidien du fameux Trans-sibérien. Agée de trente-cinq ans, elle vit encore avec son père, vieil homme alcoolique et acariâtre. Malgré sa vie peu reluisante, Olga caresse le rêve d'étudier la littérature à l'université de Tomsk afin de devenir écrivain. Raison pour laquelle elle économise sou à sou l'argent que son père ne boit pas en vodka bon marché.

Deux événements vont perturber sa routine immuable: la réception d'une lettre anonyme fielleuse qui la déstabilise plus qu'elle ne se l'avoue. Que peut-on lui reprocher si cruellement, elle qui a toujours à coeur d'aider ses proches de son mieux.

Le second est le fait qu'un touriste américain  soit éjecté du train pile au moment où Olga se trouvait près de la voie. L'homme a la gorge tranchée et des pièces de monnaie dans sa bouche. Qui a bien pu faire ça et, surtout, pourquoi?

Mais l'inspecteur chargé de l'enquête, son séduisant ami d'enfance Vassily Marouchkine, est suspecté du meurtre et enfermé par son supérieur, le lieutenant colonel Babikov, un homme manipulateur, prêt à tout pour devenir le nouveau maire de Roslazny. Afin de disculper son ami, Olga décide de mener elle-même l'enquête, sans se douter des ennuis auxquels elle pourra difficilement échapper.

Ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman est la façon dont l'auteur nous présente ses différents personnages principaux ainsi que les habitants du village. Avec précision, il révèle leurs particularités physiques et leurs traits de caractère. Prenons l'exemple d'Olga Pouchkine: une jeune femme généreuse, attentive au bien-être de ses proches qu'elle ne répugne jamais à aider, une amie fidèle sur qui on peut compter. Férue de littérature, Olga caresse le doux rêve d'étudier à l'université de Tomsk afin de devenir écrivain. Bien que son salaire de cheminot et sa vie étriquée ne lui laissent que peu d'espoir d'y parvenir un jour, elle ne se décourage pas.

Les femmes de ce roman, incarnées par Olga et son amie Anna, donnent un aperçu peu flatteur de la façon dont les femmes sont considérées sous ces latitudes. Travailleuses acharnées et courageuses, elles se battent comme des lionnes pour assurer le quotidien de leurs proches, sans pouvoir compter sur les maris et les pères qui ne pensent qu'à s'enivrer du matin au soir.

Heureusement, le personnage attachant de Vassily Marouchkine vient contrebalancer ce noir tableau. Brillant policier, il se trouve muté temporairement au poste de Rozlasny, victime d'une recrudescence de la délinquance. Curieusement, le lieutenant colonel Babikov, candidat à la mairie de Kemerovo, avec qui Vassily ne s'entend pas du tout, pense que l'inspecteur est l'homme de la situation. Mais le jeune homme n'a qu'une envie: que cette mission sans intérêt se termine afin qu'il puisse rejoindre l'armée au sein de laquelle il veut retrouver la trace de sa femme et de son fils, disparus quinze ans plus tôt.

Le trans-sibérien: réseau de voies ferrées  qui relie Moscou à Vladivostok sur  neuf mille deux cent quatre-vingt huit kilomètres (la longueur du trajet dépendant de l'itinéraire)."C'était d'abord une voie ferrée impériale, avait dit sa maman. Ses rails ont transporté des tsars, des tsarines, des tsarévitchs et des tsavernas, tout comme des commissaires du peuple, des secrétaires généraux et tous les autres complices du communisme. Les princes, les boyards et les comtesses ont regardé ces mêmes paysages défiler derrière la vitre, bien avant que Staline n'utilise cette voie ferrée pour prêter main-forte aux nazis, jusqu'à ce qu'Hitler ne change d'avis et qu'il se mette à nous attaquer."

Sibérie occidentale: découvrir cette région peu ou mal connue, pas encore destination touristique de choix, à travers le trans-sibérien, train mythique, constitue une agréable surprise. le froid ambiant, la neige et la glace recouvrant tout le paysage, donnent à ce roman son atmosphère particulière. Bien que le roman soit censé se situer à notre époque, l'auteur décrit une société figée dans le temps; on se serait presque cru revenu à l'époque de l'après-guerre: village isolé, vie quotidienne loin de toute trace de modernisme, routes et bâtiments laissés à l'abandon, population vieillissante...Ambiance propice pour mener une mystérieuse enquête policière.


Le +: le fait que le roman soit bien documenté, permettant au lecteur de mieux appréhender les arcanes de la politique et du fonctionnement de l'administration russes, la culture et les coutumes qui nous sont en grande partie étrangères, abordant des thèmes intéressants, tel que le rôle des femmes dans ces contrées reculées, peu enclines à tenir compte des avancées modernes. (Le fait qu'Olga, à trente-cinq ans, continue d'obéir à son père alors que c'est elle qui subvient aux besoins du ménage; la situation familiale de son amie Anna qui doit élever seule ses trois garçons pendant que son mari, qui dessoule rarement, poursuit ses affaires chimériques, considérant sa femme plus comme une domestique que comme une épouse).

Les fils de plusieurs intrigues se croisent et se décroisent, noyant le lecteur sous une avalanche de détails vite oubliés, souvent inutiles, alors qu'il aurait été plus intéressant de se concentrer sur l'intrigue policière prometteuse. Au lieu de cela, en dépit d'un bon démarrage, le récit s'enlise dans des explications anecdotiques, récurrentes, n'apportant aucun élément nouveau, tout cela au détriment de l'action. Raison pour laquelle le roman manque du rythme indispensable à toute intrigue policière de qualité. le fait que les hypothèses avancées par les enquêteurs se révèlent souvent exactes gâche un peu le plaisir du lecteur, desservant l'effet de suspense.

Un premier roman en demi-teinte sauvé par ses protagonistes drôles et attachants. Espérons que le suivant sera plus réussi...
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Olga Pouchkine habite avec son père, Roslazny, un tout petit village au bord de la voie ferrée du transSibérien. Elle est cheminote et mène une vie modeste. Sa mère est morte depuis des années et son père alcoolique a dilapidé le peu de fortune qu'elle possédait. Elle rêve de mieux, et s'est mise à écrire un livre : Trouvez le bon aiguillage : cent leçons de vie inspirées par le Transsibérien. Ce n'est pas l'arrivée d'une lettre malveillante qui la fera changer d'avis bien au contraire, Olga rêve d'étudier la littérature à l'université de Tomks, mais en attendant elle va devoir se contenter de ce travail près de la voie ferrée. Un jour après une réparation sur un aiguillage, un corps sans vie d'un jeune homme tombé du train l'assomme. L'occasion de voir revenir un ancien camarade de classe devenu policier : Vassily Marouchkine, mais aussi de contribuer à l'enquête en cours. La vie d'Olga va prendre une nouvelle voie. L'enquête est gelée et le meurtre semble avoir d'étranges raisons. À l'arrestation de Vassily lors d'un second meurtre, Olga prend les choses en main, avec Pacha son frère de retour inopiné de l'armée.
Entre la légende de Baba Yaga, la corruption, la jalousie, bien des pistes s'offrent à Olga.

Je me suis projetée aisément dans les descriptions des paysages et l'ambiance russe richement dépeinte.

Ce n'est pas un roman qui se lit pied au plancher, il se déguste. le début est cependant un peu long ce qui pourrait dissuader les lecteurs peu adeptes du froid polaire et de l'atmosphère glaciale qui s'en dégage. Ce roman semble être le début d'une série (les enquêtes de Olga Pouchkine), et la mise en place augure un second tome qui entrera probablement plus vite dans le vif de l'enquête.
Un roman à savourer, plus "cosy" que "mystery" mais qui recèle de jolies surprises dans un univers des plus original.

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Mort sur le Transsibérien ou les improbables aventures sibériennes d'Olga Pouchkine, simple cheminote se rêvant écrivaine... et devenant enquêtrice !
Olga Pouchkine mène une vie dans le grand froid, mais chaleureuse et serviable pour son entourage, notamment pour son père acariâtre chez qui elle loge, par tradition et souci d'économie en vue de la prestigieuse formation universitaire littéraire de Tomsk. Son travail de "technicienne de maintenance ferroviaire de troisième catégorie dans une petite cahute le long de la voie ferrée" près de son village de Roslazny, remplit ses journées monotones, entrecoupées de moments solitaires d'écriture d'un ouvrage intitulé "Trouvez le bon aiguillage : cent leçons de vie inspirées par le Transsibérien".
Néanmoins, lorsqu'un corps lui tombe littéralement dessus, la bouche remplie de pièces d'or et probablement jeté dudit Transsibérien passant, la vie de notre héroïne va prendre une voie inconnue mais tentante : profiter de cette occasion unique pour trouver non seulement matière à finir son livre, mais aussi le meurtrier. Ce ne sera pas un trajet de tout repos, surtout lorsqu'un deuxième cadavre est découvert. Assistante de Vassily Marouchkine, policier honnête mais dérangeant, et donc accusé et emprisonné, Olga mènera des investigations à sa manière ; en écoutant et en parlant, en se débrouillant et en s'arrangeant. Son voyage exploratoire, semé d'embûches pratiques et d'obstacles humains, la mènera vers une destination périlleuse. Mais que faire d'autre que tracer sa route, même quand on est "simple cheminote", si déterminée à montrer qu'on peut devenir autre chose ?
J'ai beaucoup aimé ce récit rocambolesque, et son style très original, foisonnant de longues digressions et de phrases finement ciselées, à la manière des voyages bringuebalants en train. J'ai également apprécié son authenticité, véritable prouesse pour un écrivain écossais, qui distille, entre des images admises et des stéréotypes, quelques critiques du pays russe et de son système. le cadre et les modes de vie et de pensée décrits, entre tradition ancestrale et modernité, s'avèrent très vraisemblables : le dépaysement est donc total et garanti, surtout pour une première lecture de ce type nordique. Enfin, les personnages, surtout notre héroïne, se révèlent très attachants : j'ai hâte de retrouver Olga Pouchkine/Pushkin dans la suite de ses aventures, particulièrement amoureuses car l'auteur a su paradoxalement parachever son ouvrage policier et laisser la porte du suspens ouverte... Vivement le prochain !
Un très très grand MERCI aux éditions Hugo Publishing/Hugo Thriller pour leur confiance renouvelée, ainsi qu'à NetGalley pour leur choix de qualité !

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