Avez-vous jamais entendu parler de l’infini ? Eh bien, prenez une seconde au hasard dans l’infini et calculez les probabilités mathématiques qui s’opposent à ce que nous nous trouvions tous les quatre dans la même pièce au même moment. Pour vous, la coïncidence est un problème de statistiques ; pour moi c’est toute mon existence. Un flic vit de coïncidences et il s’accroche à la moindre chose.
Et qu’y a-t-il de plus persuasif que l’argent ? L’argent peut renverser tous les obstacles.
Je ne discuterai pas la question de savoir si le criminel est toujours ou presque toujours un paranoïaque à tendances schizophrènes ; dans mon métier, on ne peut prendre ces théories-là en considération. Mais qu’il soit ou non schizophrène, il agit comme tel… du moins quand il organise un crime. Il s’y prend comme un crétin.
Je ne connais pas ces gars-là, voilà l’ennui. Je ne sais pas qui veut me tuer, ni pourquoi. Tout ce que je sais, c’est le genre de films où le mari fait des tas de projets extravagants pour supprimer sa femme ou pour la rendre dingue, et où l’on se tortille de plaisir et de trouille sur son siège, parce qu’on sait que le flic de Scotland Yard va surgir au bon moment…
Sa propre mère, quand elle n’était pas sous l’influence de l’alcool, aimait à répéter qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Shirley jugeait à bon droit qu’il ne devrait pas y avoir de feu sans un minimum de fumée. La logique le voulait.
Personne ne peut me raconter de salades sur les beautés de la misère. Elle n’est pas belle, la misère, elle pue.
Dans cette ville, il s’agit toujours de dénicher des aiguilles dans des meules de foin. Un flic n’est pas censé avoir des méninges, mais il est censé s’en servir. C’est ça le hic ; que les murs soient peints ou non, c’est le cadet de nos soucis.
Ceux qui restent chez eux à attendre servent également à quelque chose.
Les gens qui ont un même sujet d’anxiété s’associent aisément.