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3,73

sur 606 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Moite. Malsain. Maudit.

Une longue sueur froide le long de la tempe.

Hitchcock et Stephen King se sont donné rendez-vous entre ces pages pour votre plus grand frisson.

Et pour moi, pendant la première moitié du livre, la couverture inquiétante tient toutes ses promesses.

Des personnages qui évoluent dans un Kensas écrasé sous une chaleur étouffante. Les chapitres alternent les différents points de vue des principaux protagonistes qui semblent courir vers le désastre.

Une ambiance qui dérange. Un récit qui met doucement la pression. Inquiétant. Puis carrément horrible. Glauque. Inimaginable. Atroce.
L'histoire d'une vengeance ? le récit de l'amour maternel ? Un livre sur le destin ? Un thriller implacable et terrifiant ? Tout cela à la fois.

Une montée en puissance dans l'angoisse, des personnages qui, peu à peu livrent leur substance derrière le masque implacable d'une fatalité qui va tous les frapper de plein fouet.

Ce n'est pas une lecture de fillettes. Jérémy Fel ne nous épargne pas.
Pourtant, au fil de la lecture, mon enthousiasme est redescendu.
J'ai terminé le livre. Et il s'avère que ce ne sera pas pour moi le coup de coeur que je pensais avoir en démarrant ma lecture. Je pense que ce livre aurait gagné à être plus court, il fait quand même plus de 700 pages et certaines longueurs sont venues doucher mon plaisir.

Reste une idée forte pour les amateurs de romans qui prennent à la gorge. Je suis un des rares à ne pas être vraiment convaincu lorsque je lis les retours donc n'hésitez pas à vous faire votre propre avis !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Lecture mitigée pour moi.
On suit l'histoire d'une famille, une mère et ses trois enfants. La mère est obnubilée par son désir de voir sa fille, la dernière de ses enfants, Cindy, gagner son premier concours de mini-miss. Son deuxième fils, Tommy, semble un être à part, torturé depuis sa petite enfance. le fils ainé, Graham, par contre, parait équilibré et bien dans sa peau.
Après avoir recueilli pour la nuit, une jeune fille, Hayley, dont la voiture est tombée en panne dans la journée, tout va s'enchaîner. Et on va passer d'horreur en horreur. Dès le premier chapitre, on vit une scène très difficile, un acte gratuit de cruauté.
Le lecteur peut se poser de nombreuses questions. Jusqu'où est-on prêt à aller pour couvrir ceux que l'on aime ? Comment faire face à sa propre culpabilité ? En effet, Norma se sent coupable de ne pas avoir su protéger son fils, Tommy, alors âgé de 6 ans et d'avoir fermé les yeux.
Même Hayley, qui est au départ une des victimes, va se retrouver être une personne abjecte, avide uniquement de vengeance. Comment peut-on après avoir subi des horreurs s'attaquer à des êtres innocents ? Seul Graham reste le plus intègre, mais il se retrouve au final également piégé et incapable de révéler la vérité à la police.
La lecture n'en est pas moins addictive, surtout au début. On comprend bien que tout est lié aux traumatismes vécus par Tommy au cours de son enfance et on a envie d'en savoir plus. Mais, j'ai trouvé qu'il y avait trop d'éléments horribles (viols, pédophilie, inceste…) et que le sort s'acharnait sur les personnages du livre. Inutile pour moi d'avoir autant d'événements glauques pour faire un bon thriller.
Et même si dans l'épilogue, on apprend qui était Helena, je n'ai pas compris pourquoi ce livre s'appelait ainsi.
Le livre se lit facilement, même s'il est dérangeant mais je l'ai trouvé trop long. Et surtout, il y a plusieurs coquilles dans le livre avec des phrases dans lesquelles il manque un mot ou pour lesquelles les mots ne sont pas dans l'ordre. Et ce n'est pas dû à la traduction, puisqu'il n'y en a pas…
J'ai vu que certains avaient beaucoup apprécié le premier livre de Jérémy Fel, sans avoir accroché à Helena. Je tenterai donc quand-même de lire Les loups à leur porte.
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Petite plongée dans la famille pet-au-casque, à une cadence soutenue, et sans ménagement pour les petits coeurs sensibles. Ca marche très bien, surtout la première partie, car on veut à tout prix savoir :
-si les nerfs de Norma vont lâcher avant qu'elle n'aille jusqu'au bout de ses petites idées bien pourries de mère protectrice jusqu'à ce que folie furieuse s'ensuive ;
-si Hayley va sortir de sa captivité ;
- jusqu'où Tommy va aller dans le siphonné ultime.
De ce côté, on n'est pas déçu, les actions s'enchaînent au grand trot et le suspense fonctionne très bien, jusqu'au dernier tiers du livre du moins, où le récit se met à tourner un peu à vide, comme si l'auteur séchait sur la fin à donner (plutôt en eau de boudin je trouve).
Hormis ce côté suspense très réussi dans l'ensemble, j'ai trouvé la position de lecteur terriblement inconfortable : on se sent contraint à une position de voyeur car il n'est facile de s'identifier à aucun des personnages, qui sont tour à tour victimes et bourreaux. Même si chacun d'entre nous est peut-être un psychopathe en puissance, on n'est pas forcément prêt, là tout de suite maintenant, à défoncer un visage à coups de clubs de golf. Pas forcément.
Donc, restant un peu sur le bord de la route à voir les siphonnés se courir après, j'ai un peu peiné à faire le lien avec eux. Certes, en rentrant dans l'histoire de chacun, on comprend mieux pourquoi il a disjoncté. On ne peut pas dire que, dans leur cas, la résilience ait fonctionné à plein régime, désolée Boris.
On capte bien comment, à partir d'une dose éléphantesque de souffrance infantile, le cerveau se crée un univers parallèle, dont les personnages (maléfiques ou bénéfiques) vont progressivement devenir plus réels que tout le reste, et où l'ensemble de la réalité elle-même est boulottée et réinterprétée complètement d'après ce prisme.
Par exemple, à la fin, la façon dont Tommy projette intégralement son désir sur Tessa au point de lui attribuer ses propres envies est terrible. Comme s'il était condamné à ne jamais connaître la réciprocité du désir, à l'image de son enfance massacrée. de même, Norma projette ses désirs de gloire sur sa petite fille (conçue sciemment avec juste une petite aide séminale), dont l'existence n'a d'autre valeur que de les satisfaire. On pige mieux à quel point les projections des psychopathes sur les autres sont totalement faussées.
Autrement, le coup des flics qui loupent une voiture calcinée dans le garage et une tombe pré-creusée dans le jardin, c'est pas très sympa pour le potentiel de déduction des policiers américains. C'est la grosse décontraction apparemment là-bas.
J'ai trouvé que l'écriture n'était pas formidable, je me suis dit plusieurs fois : »Ben dis donc, pas terrible la traduction. Ah mais nooon, il écrit en français ! ah… »), une écriture un peu banale : un mot veut dire une chose. Oui, ça paraît normal, sauf que moi j'aime plutôt les bouquins où une phrase peut nous prendre par surprise à tout moment. Un peu comme une chanson de Bashung : un mot, et on a une giclée de 3 sens différents et leurs univers associés qui explosent dans la tête. C'est un peu pour ça que j'aime les livres en fait.

Pour résumer, j'ai bien aimé le suspense psychologique, la complexité des sentiments des protagonistes, la plongée dans des cerveaux particulièrement fêlés, mais au bout d'un moment, la dose est atteinte, et j'ai hâte de retrouver des personnages ( ou des vraies personnes, ça marche aussi, hé !) pour qui la réciprocité des désirs ou des sentiments évoque quelque chose. C'est peut-être bien ça la misère ultime : quand, enfant, on n'a pas reçu assez d'amour, et quand, plus tard, on ne peut partager ses désirs ou son amour. En tout cas, ça a l'air de rendre pas mal siphonné, Jérémy Fel m'en a fortement convaincue !
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Un début qui m'a beaucoup plu, qui s'avérait même très prometteur voir excellent.
Une vision percutante de ce dont une mère peut être capable de faire pour ses enfants. Tu t'interroges face à un truc comme ça, plus encore, si tu es, toi-même, maman...Forcément et ça perturbe !
La plume est excellente, y a pas de doutes mais…
Parce qu'il y a un mais…
Viennent les longueurs et tel un soufflé, c'est, pour moi, méchamment retombé 😕
Un air de Bates Motel, jusqu'au prénom de la mère mais clairement pas, selon moi, à la hauteur...
Je ne sais pas...Suis-je passé à côté de quelque chose ?
Les avis sont plutôt unanimement bons.
Je me suis noyée dans ces longueurs et ai eu cette désagréable impression que l'auteur se répétait sans cesse.
Je n'ai peut-être pas capté l'essence du truc alors que je le recevais 5/5 ?
Un pavé de 733 pages qui aurait pu être bon mais qui n'a pas marché pour moi. 😕
Tu peux peut-être m'expliquer ?
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Ce thriller est incontestablement efficace puisque j'ai réussi ,sans mal, à aller jusqu'au bout malgré ma répulsion pour l'horreur,le fantastique, et l'atmosphère malsaine de ce roman.
Ce n'est pas qu'il soit bien écrit. L'écriture est banale et les phrases ne sont pas toujours correctes.
Les personnages ne sont pas bien étudiés psychologiquement(juste une addition improbable de Mal et de Bien) et je n'ai pas réussi à comprendre Norma. Tommy est un psychopathe et Hailey est plutôt un stéréotype.
Je n'ai pas non plus aimé la construction inutilement compliquée du livre ,avec ces passages en italique absolument superflus ,et la "révélation" finale(banale et décevante) qui donne son titre au roman.
Youtefois l'auteur connaît bien les ficelles et sait construire un roman addictif.
Mais je déteste le côté pervers de cette histoire et ne lirai aucun autre livre de cet auteur.
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Si je n'avais pas lu tant d'avis positifs sur ce roman, je crois que sa couverture, et l'étiquetage "thriller" mis en avant sur la quatrième m'en aurait éloignée à jamais. Et j'avoue que dans un premier temps, un peu prise à froid par les formules rebattues émaillant le texte et la vague impression de déjà vu provoquée par l'intrigue (j'ai dévoré, adolescente, pléthore de thrillers sanguinolents) je me suis demandé si je ne m'acheminais pas vers une déception cuisante... et puis non.

Parce que si Jérémy Fel use en effet de certaines ficelles du genre, et va parfois jusqu'à se complaire dans la violence, abusant d'événements dramatiques comme ressorts de son récit (viol, pédophilie, séquestration, suicide, et j'en passe...), il compense ce foisonnement quelque peu agaçant par la profondeur et la complexité qu'il confère à ses personnages, exploitant avec un réel talent leur part de perversité, ou l'emprise qu'ont leurs démons sur leurs actes et leurs manières de penser. Il explore de manière surprenante mais toutefois crédible les facettes multiples de certains de ses héros, jouant sur le basculement d'individus a priori paisibles et ordinaires dans la cruauté et la malveillance, lorsqu'ils sont dominés par les terreurs, les phobies qu'ont ancrées leurs traumatismes en eux. Une proie peut ainsi se transformer en prédateur, une victime devenir un monstre...

L'autre atout de ce roman est de naviguer entre horreur crédible et surnaturel sans jamais prendre vraiment parti, laissant planer le doute sur les manifestations à connotation paranormale qui hantent certains des protagonistes, dont on ne saura s'ils sont la proie d'hallucinations ou d'une entité malfaisante et bien réelle...

Malgré ma réticence initiale, je me suis donc laissée prendre par l'ampleur qu'acquiert peu à peu le récit. Après avoir posé son action à coups de rebondissements successifs, l'auteur installe une tension subtile mais terriblement angoissante, en même temps qu'il nous passionne pour les tourments de ses héros.

Et sinon... de quoi ça parle ?

Vous n'avez aucun intérêt à le savoir avant votre lecture, je crois vous en avoir suffisamment dit. Je me permettrai simplement quelques conseils : passez outre la couverture racoleuse, ne lisez pas la quatrième, persévérez si vous trouvez comme moi que le début manque d'originalité, et surtout, surtout... : n'attendez pas après Helena...
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Tout a très bien commencé et jusqu'à la page 500, c'était plutôt addictif. Je me suis dit que je tenais un bon roman, très bon même malgré le sujet plus que glauque et peu novateur. Et vint l'essoufflement, l'ennui et je me suis lassée d'attendre l'arrivée d'Helena. J'ai continué pour elle. Qui est-elle ? D'où va-t-elle sortir ?
J'ai aimé la construction du roman, les alternances de point de vue, les retours en arrière éclairants, mais à partir de cette page 500, j'ai trouvé que beaucoup de choses étaient trop. Plus j'avançais, plus je diminuais le nombre d'étoiles alors que j'étais partie pour 4 étoiles voire plus.
Trop de passages avec l'ogre et les corbeaux (petit clin d'oeil à Hitchcock ?), trop d'hallucinations.
Trop de descriptions de tortures d'animaux ou d'humains, trop de sang et d'entrailles, trop de violence inouïe. Quand on pense en avoir fait le tour, il y en a encore. J'aurais préféré que cela soit un peu plus suggéré.
Trop de caricatures sur l'Amérique avec ce concours de mini miss, cette jeunesse dorée digne d'une série télé. L'auteur nous a même servi une tornade. Pourtant l'Amérique profonde est bien rendue durant cette canicule, les champs de maïs à perte de vue, l'ennui des jeunes et même des adultes.
Top de sexe, alcool et drogue pour ces jeunes.
Trop de descriptions sur ce qui s'est passé dans cette maison maudite depuis des décennies.
Trop d'incohérences, notamment avec la police pas très futée; trop de coïncidences.
Et puis, j'ai ressenti peu d'empathie pour les personnages, même pour ce pauvre Tommy. Un peu pour la petite Cindy et Graham, malgré les passages un peu mièvres avec les grand-parents de celui-ci. La plupart des personnages sont tour à tour victimes et tortionnaires. Mais même en ayant été victimes, je n'ai pas envie de les voir s'acharner sur des innocents.
Et puis finalement, enfin, Helena arrive. Et là je me dis, tout ça pour ça. L'auteur est un petit malin qui a trouvé ce moyen pour nous faire tenir jusqu'au bout. Qui sait si, sans ce personnage, que l'on a envie de rencontrer (puisqu'il donne quand même son titre au roman), on tiendrait jusqu'au bout ? Car l'auteur nous emmène trop lentement vers une fin qui ne peut être autrement.
Ce que je retiens de ce roman, c'est qu'on a besoin de l'amour d'une mère (et d'un père) pour se construire. Qu'on ne peut se reconstruire seul après de très graves traumatismes. Mais bon, c'est pas un scoop.
Et jusqu'où l'amour d'une mère peut-il aller ? Qu'aurais-je fait à la place de Norma ? J'espère surtout ne jamais avoir à me poser la question.
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UNE (RELATIVE) DÉCEPTION
Je vais jouer les voix dissonantes sur ce livre. Ayant beaucoup aimé "Des loups à leur porte", je me suis jetée sur Helena avec impatience et gourmandise. Et j'en ressors assez déçue. Attention ce n'est pas du tout un mauvais livre mais c'est toujours le souci avec les romans portés par une excellente critique (Télérama notamment) et un bouche-à-oreilles unanime impressionnant. Un souci renforcé pour ce qui me concerne par mon coup de coeur durable pour "leurs enfants après eux" de Nicolas Mathieu, porté aussi par une excellente critique (mais amplement méritée).
Tous les codes du genre sont ici respectés. Un thriller psychologique qui part très fort avec un premier chapitre terrifiant et qui nous happe immédiatement. Tommy, un jeune psychopathe, flippant, réfugié dans un abattoir et torturant à mort un chien. Ambiance à la Stephen King renforcée par l'entrée en scène des personnages suivants : Hayley, jeune pin up, en pleine crise amoureuse et Norma, mère de famille de type "Desperate housewife" mais loin d'être aussi nunuche et mièvre qu'elle semble l'être. Ces vies et d'autres vont se croiser provoquant une série de drames dans un décor très bien campé.
La première partie du livre fonctionne très bien : décor visuel, crescendo réaliste vers l'horreur, tout cela avec justesse car aucun personnage n'est invraisemblable.
Toutefois le roman fait plus de 700 pages et j'ai trouvé que le rythme retombait inexorablement - et mon intérêt avec lui- à partir de la moitié du livre. La raison en tient au fait que je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages - les "gentils" sont très insipides pour le coup.
Le cheminement est structuré mais beaucoup de longueurs (pourtant les pavés ne me dérangent pas !). Une intrigue bien campée, un exercice soigneusement réalisé mais au final très scolaire, comme si Jérémy Fel cochait toutes les cases du thriller avec talent mais sans originalité et une fin déceptive je trouve. Reste des réelles qualités d'écriture et une maîtrise certaine - mais qui pour moi se voit beaucoup trop. J'ai préféré Des loups à leur porte, que j'ai trouvé plus singulier.
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Un roman intense qui est parvenu à faire naître une contradiction dans mon esprit : le style de l'auteur et la curiosité de voir où il veut nous emmener m'a fait tourner les pages mais j'ai ressenti un malaise de plus en plus présent au fil de ma lecture, à côtoyer des personnages violents parce que les circonstances les font réagir violemment ou simplement violents car ils ne peuvent réfréner les pulsions qui les habitent.
Mais malheureusement, mon envie de tourner les pages s'est muée en désir de vite en finir avec toute cette perversité. J'ai donc lu la fin en diagonale, consciente de perdre des éléments de compréhension mais ne pouvant plus supporter ni la violence ni cette peur insidieuse que l'auteur alimente tout au long du roman.
Je mets 3 étoiles pour la narration fluide et parce que même en ayant vécu des choses atroces, certains personnages parviennent à survivre et se recomposer un semblant de normalité dans leur vie.
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Suite à la lecture d'Helena de Jérémy Fel, mon ressenti est quelque peu mitigé.

D'un côté je suis face à un livre qui dépeint de manière forte une société américaine comme le faisait à une certaine époque la série télévisée Desperate Hoursewives. D'un côté, une femme célibataire qui élève ses trois enfants conçus des pères différents; de l'autre une jeune fille douée pour le golf qui doit aller s'entraîner chez une tante. Et bien sûr les destins de ces deux familles vont se croiser, de manière horrifique.

D'un autre côté, tout est caricatural dans cette histoire. Les personnages sont de pour clichés américains : la mère est obnubilée par la participation de sa famille au concours de mini-Miss, les pensées de la jeune fille sont plus adressées à son petit copain qui vient de la tromper qu'en sa préparation. le meurtrier adore se badigeonner du sang de ses victimes ou de farfouiller dans les entrailles de celles-ci. le flic est aveugle devant des preuves flagrantes d'un gros dysfonctionnement dans une maison.

Cependant, la grosse force de ce livre est la psychologie des personnages. C'est d'ailleurs l'élément majeur du roman qui lui confère son caractère de roman psychologique. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agirait d'un thriller psychologique car malheureusement la tension n'est tenue que sur quelques pages au sein de ce gros pavé.

Ce qui est bien dommage car l'écriture de Jérémy Fel est un exemple de fluidité, de rythme. le lecteur rentre immédiatement dans l'histoire, mais risque de décrocher s'il est coutumier des pages-turners ou thrillers avec plus de peps.

Bref, un roman en demi-teinte qui ravira sans aucun doute les amateurs du genre.
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