AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Espaces sauvages (10)

"Quand j'étais petit garçon, autour de cette ferme l'été, il y avait des milliers d'hirondelles. Mais maintenant, on en voit de moins en moins chaque année. Je ne sais pas ce qui leur est arrivé. Vous savez, à part le bruit des bulldozers, ça devient de plus en plus calme par ici."
Il regarda au -delà de ses terres, le sourcil froncé par des pensées soucieuses. "Les oiseaux essaient de nous dire quelque chose... Et je pense qu'il est temps de commencer à écouter."
Commenter  J’apprécie          50
Malgré tous ses voyages et ses amis stars de cinéma ou de littérature, (Jim) Harrison est resté un brave gars du Midwest, un gars costaud avec le menton souvent luisant de gras de saucisse, et du jaune d'oeuf sur la moustache, aussi à l'aise devant un plat de pieds de porc dans sa cuisine que devant une assiette de foie gras dans les plus grands restaurants français.
Commenter  J’apprécie          30
Le puriste n'est jamais compris par ceux qui n'ont pas le contrôle de leur vie...

Sans norme, le mérite n'existe pas et l'homme est capable de sublime pour s'autodétruire.
Commenter  J’apprécie          30
Je ne peux pas vous dire ce qui fait d'un homme un chasseur. Mais je peux vous révéler comment tout s'est passé pour l'un d'entre eux.
Tout a commencé quand j'étais un petit garçon grandissant dans un faubourg du Midwest. J'étais petit pour mon âge, asthmatique, calme, plutôt timide, solitaire et fréquemment effrayé. La nuit, je faisais une tente avec mes couvertures et je lisais des magazines de chasse avec une lampe stylo, tandis qu'en bas mes parents se disputaient en se criant des choses que ce petit garçon ne voulait pas entendre. Ma mère avait de sombres problèmes d'alcool. Quelques années plus tard, encore jeune, elle devait mourir, d'une mort difficile, toute seule sur un autre continent.
Sous les couvertures, dans ma tanière avec ma torche, j'étais à l'abri. Ma chienne Sugar, un petit welsh-terrier, se faisait un nid à mon côté. Là-dessous, de fabuleux poissons jaillissaient de la surface moirée d'un étang et d'énormes bandes d'oiseaux assombrissaient le ciel au-dessus des champs et des bois, tandis que des chasseurs, confiants et joyeux comme je souhaitais le devenir à mon tour, préparaient de copieux repas sur un feu de camp et dormaient dans une couverture sous les étoiles. Tels étaient mes compagnons, tous fins tireurs et pêcheurs habiles. Bien sûr, plus tard, j'apprendrais que beaucoup des exploits lus dans les magazines ne sont que pure invention. Mais je n'avais pas encore besoin de savoir ça.
J'avais un lance-pierres que j'utilisais pour chasser l'écureuil dans les terrains vagues près de ma maison, mais pendant longtemps je n'en ai jamais réellement touché aucun. J'ai tué quelques rouges-gorges et, une fois, j'ai allumé un feu pour en faire rôtir un au bout d'une pique, comme si j'accomplissais une sorte de sacrement. Déjà, je pensais qu'il faut manger ce qu'on tue et ne pas tuer ce qu'on ne mangera pas. J'avais plumé et vidé ce premier oiseau qui était plutôt délicieux. Mais un voisin vit la fumée du feu de camp et appela les pompiers. Ce fut la fin de mes rouges-gorges grillés. J'eus aussi de sérieux ennuis à la maison.
Un jour, j'atteignis finalement un écureuil, mais il n'était que blessé, il fallut l'achever avec un bâton. Ce fut une affaire assez moche et mal exécutée. L'écureuil souffrit beaucoup. Je le ressentis douloureusement. Même des années après, cela déclenche en moi un malaise quand j'y repense et, aujourd'hui encore, j'éprouve de la répugnance à devoir achever un animal. J'ai en horreur toute souffrance humaine ou animale. Ne pensez pas que le fait d'être chasseur m'empêche d'être aussi sensible.
J'avais aussi une canne à pêche bon marché, en fibre de verre, et j'attrapais des perches dans le lac Michigan. Le lac n'était qu'à quelques mes de ma maison et je pouvais m'y rendre à pied avec ma canne et ma boîte à pêche. Déjà, je rêvais d'une canne en bambou et je convoitais une carabine à air comprimé Daisy BB exposée dans la vitrine du quincaillier. Mais j'étais loin d'avoir l'âge de posséder une arme pareille.
Commenter  J’apprécie          20
Ne pensez pas que le fait d'être chasseur m'empêche d'être aussi sensible.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai en horreur toute souffrance humaine ou animale.
Commenter  J’apprécie          10
Déjà, je pensais qu'il faut manger ce qu'on tue et ne pas tuer ce qu'on ne mangera pas.
Commenter  J’apprécie          10
Il regarda au -delà de ses terres, le sourcil froncé par des pensées soucieuses.
Commenter  J’apprécie          10
Malgré tous ses voyages et ses amis stars de cinéma ou de littérature, Harrison est resté un brave gars du Midwest, un gars costaud avec le menton souvent luisant de gras de saucisse, et du jaune d'oeuf sur la moustache, aussi à l'aise devant un plat de pieds de porc dans sa cuisine que devant une assiette de foie gras dans les plus grands restaurants français.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai vraiment appris cette chasse quand j'étais à la fac en Louisiane avec de vrai cajuns et des acadiens du bayou. Ils parlaient entre eux en français. Ils étaient vraiment drôles, intéressants et pittoresque. Tout ce qu'ils faisaient ils le faisaient bien. C'est avec eux que j'ai appris l'art de la chasse dans les marais.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (178) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Voyage en Italie

    Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

    Pavie
    Padoue
    Parme
    Piacenza

    14 questions
    600 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}