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3,9

sur 677 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je viens enfin de pouvoir lire Les Amazones, dernier opus de la trilogie Mille femmes blanches. Mon seul regret est de ne pas avoir pu enchaîner les trois volumes.
Il m'a fallu un peu de temps pour me resituer et refaire connaissance avec les différents personnages, mais ensuite, quel plaisir de renouer avec cette épopée romanesque !
Jim Fergus alterne les journaux de Molly McGill et ceux de May Dodd datés de 1876. Ils vont d'ailleurs se croiser et s'entrecroiser pour notre plus grand plaisir. C'est Molly Standing Bear, une indienne vivant à notre époque qui confie ces journaux à Jon W. Dodd, rédacteur en chef de Chitown, un magazine de Chicago, pour qu'il les publie, sous forme de feuilleton, comme avait pu commencer à le faire son père Will, avant qu'il ne meure brutalement. Molly et Jon sont des descendants de ces deux femmes.
L'auteur nous emporte dans les épreuves qu'affrontent ces femmes et ces enfants presque seuls rescapés du peuple indien en cette fin de XIXe siècle, dans leur fuite, et nous confronte à la lutte continuelle qu'ils doivent mener face à l'oppression. Il nous plonge dans leurs coutumes, leurs croyances, leur magie et leurs superstitions, nous faisant vivre au plus près leur vie quotidienne, tout cela dans un décor grandiose. Il réussit à nous immerger dans cette culture indienne si différente de la nôtre avec un talent fou. Il nous offre un véritable conte où l'humanisme tient un rôle central, sans omettre de parler des différentes tribus et des divisions qui peuvent exister au sein du peuple indien.
En peignant ces fabuleux portraits de femmes, si fortes et si courageuses l'écrivain nous offre un troisième tome qui est un véritable roman féministe, passionnant nous permettant s'il en est encore besoin de revisionner les westerns avec un autre regard !
L'époque actuelle est bien présente avec les personnages de Molly Standing Bear (Molly Ours Debout) et Jon W. Dodd, nous rappelant ce à quoi la politique de « civilisation » des tribus a conduit. Comment rester impassible à la lecture des chiffres publiés dans le New York Times du 12 avril 2019 révélant le sort des femmes Amérindiennes, un bilan que Jim Fergus insère dans son récit page 283 ?
Cette trilogie en forme de saga-fiction époustouflante, vivante, dans laquelle l'homme blanc, une nouvelle fois, n'est pas à son avantage, permet d'approcher au plus près la vie de ces Indiens épris de liberté, respectueux de la terre et des animaux et dont les derniers survivants doivent aujourd'hui vivre dans des réserves.
C'est un récit émouvant, bouleversant, un récit d'aventures avec de nombreux retournements de situations, beaucoup de suspens, de sensualité aussi, et parfois teinté d'humour mais surtout très instructif.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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J'ai lu ce troisième tome avec autant de plaisir que les deux autres, voire plus encore. J'ai adoré retrouver dans un même tome May et Molly ! On aurait pu croire que l'une ferait de l'ombre à l'autre mais il n'en est rien. Leurs récits se croisent et s'entrecroisent à merveille.
Toutes deux ont su s'adapter à la vie indienne, l'une, sans doute plus que l'autre...et on retire de ce roman un belle et triste leçon d'histoire. Plus que jamais, j'ai le coeur qui bat du côté des Indiens,de leur religion animiste, de leur respect de la nature. Ce peuple sauvage, asservi par les colons américains, trouve dans ces pages un bel et juste hommage.
Pour autant, rien n'est simple. On comprend bien que cette partie de l'Histoire de l'Amérique ne peut se réduire à de simples batailles entre cowboys et Indiens. le personnage de Chance que j'ai beaucoup aimé en est la preuve.

Mon avis sur la trilogie est plutôt favorable. Je suis cependant restée un peu sur ma "fin"... L'auteur a introduit une dimension fantastique à son roman, ce qui rend ce troisième tome plus mystérieux et qui laisse le lecteur à ses propres interrogations...
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1876. On reprend l'histoire où elle s'est arrêtée dans le tome 2 grâce aux journaux de Molly Mcgill et de May Dodd. Rappelons que ces femmes font partie du programme FBI de 1875. Un chef cheyenne propose au président Grant d'échanger mille chevaux contre mille femmes blanches, afin de les marier à ses guerriers. Celles-ci, « recrutées » de force dans les pénitenciers et les asiles du pays, intègrent peu à peu le mode de vie des Indiens afin de (soi disant) favoriser l'intégration et d'obtenir la paix. Seulement, c'est à ce moment que débute le massacre de ces tribus par l'armée américaine.

On retrouve Molly qui a été libérée par Phemie et Pretty Nose. Elle va commencer un voyage afin de trouver une terre moins hostile. Son seul désir: rejoindre son mari Hawk. Puis, May Dodd qui est blessée et cachée dans une grotte mais qui sera soignée par Wind. Elle aussi va entreprendre un voyage qui l'amenera à rencontrer Molly.

Voici le dernier tome de la trilogie de Jim Fergus et à chaque fois c'est un ravissement! Je ne vous en dis pas plus concernant l'histoire mais sachez qu'elles vont devoir affronter une fois encore énormément de dangers. Ces femmes prises en étau entre les Blancs et les Indiens. Jim Fergus nous brosse le portrait de femmes courageuses et vaillantes, Pretty Nose, Martha, Gertie, Phemie et bien d'autres, qui n'ont cessé de se battre pour survivre à tant d'atrocités. Dans ce monde hostile, elles sont devenues des femmes guerrières, des Amazones...

Jim Fergus nous plonge au coeur des coutumes indiennes, de leurs superstitions, de leurs croyances. Ce livre est la promesse d'un récit héroïque.(...)

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Les femmes blanches qui ont fait partie du programme FBI (femmes blanches pour les Indiens) ont rapidement été gagnées à la cause de ces derniers lorsqu'elles eurent fait connaissance avec le mode de vie et le sort qui était réservé au peuple indien par le gouvernement américain. Gagnées à leur cause au point de prendre les armes contre leurs congénères de race blanche, de devenir des amazones, à l'instar de ces femmes guerrières de l'antiquité.

Pour faire valoir leur loyauté aux tribus qui les avaient accueillies puis adoptées, leur donnant époux et progéniture, elles se sont liguées en une société féminine, qu'elles ont appelée Coeurs vaillants, et se sont faites fort de défendre bec et ongles ce qui était devenu leur nouvelle famille, quand la première les avait mises au ban de la société, trop engoncée qu'était cette dernière dans son puritanisme dévoyé. Fortes de leur nouvel environnement affectif, les amazones se sont surprises elles-mêmes du courage et de la férocité avec lesquels elles combattirent les tuniques bleues chargées dans le dernier quart du 19ème siècle de priver les tribus indiennes, au nom du gouvernement américain, de leurs autonomie et liberté, à commencer par leur moyen de subsistance : leur frère le bison.

Deux de leurs lointains descendants, tous deux de sang mêlé, se retrouvent de nos jours et, à partir de journaux transmis à la postérité par leur lointaines aïeules, se mettent en demeure de non seulement de réhabiliter leur mémoire mais aussi de défendre la cause de ceux qu'on a enclavés dans des réserves, livrés ainsi qu'ils furent à tous les vices que peuvent engendrer oisiveté et rancoeur ancestrale.

Les fondements de la société américaine repose sur une constitution qui garantit la souveraineté du peuple et dont le préambule comporte notamment l'article suivant : "Toute personne née ou naturalisée aux États-Unis, et soumise à leur juridiction, est citoyen des États-Unis et de l'État dans lequel elle réside. Aucun État ne fera ou n'appliquera de lois qui restreindraient les privilèges ou les immunités des citoyens des États-Unis, ne privera une personne de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ; ni ne refusera à quiconque relève de sa juridiction l'égale protection des lois." le tort des Indiens ayant donc été de naître sur une terre qui n'était pas encore les États-Unis d'Amérique et à ce seul constat de pouvoir être privés de leur vie et de leur bien à vouloir défendre la terre de leur ancêtres. Sauf à ce que leur anéantissement relève d'une procédure légale régulière.

La trilogie de Jim Fergus, même s'elle comporte quelques longueurs et redites, même si la romance force un peu le trait comme savent le faire les Américains dans leur épanchements sentimentaux, notamment dans ce troisième opus, serait-elle le signe que la société qui domine le monde a atteint une maturité suffisante pour faire son mea culpa quant à un passé pour le moins blâmable. Ou bien a-t-elle atteint un niveau de suffisance qui lui autorise de ne plus craindre les critiques ?

Le gagnant dicte sa loi de la même façon qu'il règle les questions de sémantique quand il s'agit de définir sauvagerie et civilisation.
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C'est avec un petit pincement au coeur que je finis cette trilogie...J'avais découvert May Dodd dans le premier opus, Molly Mcgill dans le second, ce dernier volet clôture les histoires de ces deux femmes au fort caractère.
L'auteur reprend son style habituel en proposant les journaux intimes de ces deux femmes. le rythme est toujours aussi soutenu, la vie de ces femmes blanches au sein de tribus indiennes toujours aussi intéressante et bien documentée. En plus de leur force de caractère, on sent ces femmes plus libérées. le mouvement #Metoo avant l'heure, un vrai bonheur à lire. C'est fou comme cet auteur sait rédiger en adoptant un point de vue féminin.
Seul frein à ma lecture, le temps passé entre le deuxième et le troisième volet. Ma mémoire m'a fait souvent défaut et j'ai mis un peu de temps à me souvenir à ce qui était arrivé aux personnages dans les précédents opus.
Merci à Jim Fergus pour cette histoire, j'ai eu la chance de le rencontrer dans le cadre de cette sortie, aux éditions Le Cherche-midi et au PicaboRiverBookClub.
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J'ai beaucoup aimé "Mille femmes blanches" que j'ai lu il y a plus de 10 ans. Je n'ai pas lu le 2ème opus.
J'ai eu du mal à entrer dans ce livre où l'on retrouve "les Amazones", ces femmes courageuses en particulier May Dodd et Molly McGill adaptées à leur vie "sauvage" indienne, en 1876, dans un monde en voie de disparition, les indiens étant décimés par l'armée américaine ou parqués dans des réserves. Leur histoire reste intéressante mais n'a plus le goût de la découverte. Après la bataille de Little Big Horn, elles se retrouvent parmi un groupe aux ethnies brassées essentiellement constitué de femmes et d'enfants , cherchant à échapper à l'armée.
"J'ai étudié chaque visage autour du feu, les danseuses, nos invités, les membres de notre bande hétéroclite - avec ses composantes cheyenne, arapaho, française, mexicaine, norvégienne, américaine, britannique, africaine... ses sang-mêlé..."
Ces histoires sont apportées par une troisième femme, Molly Standing Bear, de nos jours. Dommage que l'auteur, très grand conteur, n'ait pas plus développé ce côté contemporain avec les difficultés des indiens dans l'Amérique actuelle.
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Il n'est pas forcément évidemment de reprendre le fil d'une trilogie débutée en 2000. Pour ma part, c'est en 2012 que j'ai fait connaissance avec May Dodd, jeune femme issue d'un milieu aisé, rebelle, libre et qui préférât se marier chez les Indiens plutôt que de croupir en asile psychiatrique. Quatre années plus tard, nous retrouvions May dans la vengeance des mères ainsi que Susan, Molly, Matha, Gertie….
Voici donc, le dernier volet de cette trilogie et ces mêmes femmes prêtes à livrer l'ultime bataille pour conserver leur liberté, leur mode de vie, leurs coutumes, leur histoire.
Jim Fergus choisit une narration indirecte sous forme de carnets, alternant les points de vue de May, Molly, et en y instillant un peu de modernité par la voix de leurs descendants.

Jim Fergus prend résolument le parti du peuple indien qui a payé un très lourd tribut à la création des USA. de génération en génération, ce peuple se bat et lutte pour sa survie, et ses droits.

Jim Fergus fait le portrait de femmes de caractère, de véritables guerrières n'hésitant pas à tourner le dos à leur milieu d'origine pour honorer ce peuple amérindien que Jim Fergus regarde avec tendresse et respect.

Il m'a fallu un peu de temps pour me remettre l'esprit dans cette histoire et rassembler les souvenirs de mes lectures antérieures. L'espacement entre les différents tomes fait qu'il est difficile de rester dans l'univers.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Dernier volet de la trilogie initiée avec Mille Femmes Blanches, Les Amazones se situent à la fois dans le temps passé et présent. L'auteur y décrit la condition des natifs américains, les traces qu'ont laissé la ségrégation passée et celles que continuent de creuser l'actuelle.

La narration est fluide et l'on se plonge dans ce roman d'une traite. Difficile de sortir la tête de l'eau avant d'avoir lu le mot de la fin. Et c'est un peu triste qu'on referme ce livre en sachant que c'était le dernier d'une trilogie qui nous aura fait chevaucher dans les grandes plaines, éviter les assauts des colons, et comprendre ce que les éléments de la nature nous offrent.
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Un peu déçue avec ce troisième tome.
Je l'ai peut-être trop attendue.
L'histoire tourne un peu en rond ou je me lasse de l'histoire.
A coeur vaillant rien d'impossible à ces femmes qui ont du mal à se situer tout en restant fidèles à leurs origines
Beaucoup de retours en arrière qui tue le suspens mais une histoire d'amérindiennes qui restent très très intéressante
J'ai eu envie de chevaucher à leur coté pour leur combat de femmes .
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Les Amazones de Jim Fergus ( Pocket N°17658 - 475 Pages )

Voilà je viens de refermer le troisième tome de la belle saga de Jim Fergus.
Un peu de mal au début à me remettre dans la vie sauvage des indiens.
Mais très vite je me suis sentie bien en leurs compagnies. Leur vie paisible dans leurs camps étaient écolo avant l'heure. Eux ils tuaient les animaux juste pour se nourrir et rien n'était perdu. Tout servait soit en vêtements, en couvertures, en déco ..
C'est un génocide, l'extermination des premiers habitants des Etats Unis. Les colons aidés par l'armée ont pris leurs terres.
Les territoires accordés ont été repris car des filons d'or malheureusement ont été découverts.
Partez vivre avec eux sans réseaux sociaux, sans télévision, sans téléphone, sans ordinateur, sans confort ..
Adieu May, Molly et les autres amazones. Bravo à Jim Fergus de défendre la cause des indiens par ses romans.
Difficile de se comprendre, de s'intégrer entre civilisations, je le constate en regardant les actualités en France et par le Monde. Ce n'est pas demain que tous les hommes de la Terre se donneront la main.
Mireine
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