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Citations sur Grâce et dénuement (211)

les enfants ne doivent pas porter le besoin que l'on a d'eux
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C'est sans doute l'attente des choses, plus que les choses elles-mêmes, qui inquiète (et peut-être sera-t-il aisé de mourir).
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La colère tombée ne laissait en lui que du vide et dans l’obscurité intérieure du remords silencieux il s’endormait.
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Pisser c’est vivre, disait Lulu, en partant derrière les bosquets.
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Le brouillard blanc du matin n’était pas encore dissipé. Le ciel, poussé par le vent, venait lécher la terre. Les nuées voulaient une étreinte et la terre restait muette.
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Les camions ne roulaient presque jamais, ils étaient vieux, disait Lulu, c’était la dernière chose pour rester un peu des hommes, des êtres autonomes et non pas des rampants. Il avait cette conscience des limites jusqu’où peut aller le dénuement sans vous détruire, sans broyer le noyau central qu’on appelle l’âme, le sentiment de soi, l’estime qu’il faut bien se porter pour vivre et pour, disait-il, accepter toute cette merde (il désignait la ville) sans se sentir sale. Les hommes disaient : On a même pas de quoi bosser. Et tout de même, malgré une nonchalance devenue habituelle, c’était un outrage de ne pas pouvoir partir le matin, s’éloigner des femmes, faire la tournée des décharges et revenir les mains noires.
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[Les hommes] n’aidaient pas à ce qui reste aussi longtemps que l’on ne meurt pas : l’intendance de la vie. Ils étaient entrés dans le grand bavardage masculin, cette manière égoïste de se tenir sur la terre, de vivre dans les jupes des femmes, suspendus à toutes leurs lèvres, réclamant le nid, l’amour et la becquée, dans le même élan obstiné qui le soir les portaient à ce martèlement, la forme harcelante, haletante et suante, que prenait leur désir. Et puis tout cela reçu, repartant du côté des mâles, à palabrer. Alors, à côté des camions, adossés contre une bâche, ils se plaignaient des femmes qui aboyaient, se refusaient, espéraient d’eux ce qu’ils ne pouvaient pas leur donner : la sobriété et la tendresse.
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La grande tira la langue, à toute vitesse, plissant tout son visage (un instant ce fut celui de la vieille femme qu’elle serait, mais personne ne le vit, car personne n’avait les yeux et l’âge qu’il faut pour voir cela).
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Elle se mit à pousser en même temps que son ventre semblait se déchirer et devenait tout dur. À côté le nouveau-né hurlait encore. Misia se redressa sur ses coudes. Elle était portée par l’émotion de ce cri inimitable (puisqu’on a fini en une fois de vivre l’éclatement des poumons, la première clarté, le froid de la terre et la séparation).
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Loin en mer, l'eau est bleue comme les pétales du plus beau bleuet, et clair comme le verre le plus pur...
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