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Citations sur La confrérie des mages, tome 2 : Attachement (4)

Le soleil baissait dans le ciel, les paysages se succédaient sans qu’elle parvienne à se repérer. L’épuisement la submergea et ses forces la quittèrent. Il fallait qu’elle redescende, poursuivre par la voie des airs dans cet état devenait trop dangereux. Alors qu’elle se rapprochait de la terre ferme, elle perçut une lointaine rumeur, l’écho produit par le martèlement de plusieurs chevaux.
Une lueur d’espoir l’envahit, elle amorça sa descente. Avec un peu de chance, ces personnes pourraient lui indiquer la direction à prendre pour retourner à la Base Nord. Au détour d’un pic rocheux, elle déboucha sur une large route le long de laquelle progressaient deux files interminables de cavaliers. Elle fonçait droit sur eux, elle allait beaucoup trop vite ! Des éclats de voix paniqués s’élevèrent. Malgré ses efforts pour réduire son allure, elle atteignit brusquement la terre ferme. Elle se redressa. Les cavaliers s’étaient arrêtés juste devant elle. Leurs montures s’agitaient, effrayées par son arrivée soudaine.
Lera était au bord de l’évanouissement. Elle avait la tête qui tournait, les oreilles qui bourdonnaient. Elle s’accroupit pour reprendre son souffle. Les cavaliers l’encerclèrent.
— Qui va là ? l’apostropha un homme à la voix rude.
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La nuit était tombée et les habitations lui renvoyaient une douce et rassurante lumière. Une agréable odeur de feu de bois flottait dans l’air. En temps normal elle se serait arrêtée pour profiter de la vue mais n’y prêta guère attention. Ainsi, il ne fallait qu’une semaine pour rallier Eghenell par la voie des airs…
Lera allait enjamber le muret du chemin de ronde lorsqu’une voix autoritaire la fit sursauter.
— Bonsoir, jeune fille !
Elle se retourna lentement et identifia la silhouette de l’Intendante qui se découpait dans l’obscurité.
— Bonsoir, répondit-elle d’une voix morne.
— Que fais-tu à l’extérieur, à une heure pareille ?
— J’avais besoin de prendre l’air.
Lera fit face à l’Intendante en cachant sa besace dans son dos.
— Tu ne serais pas en train de préparer une bêtise ?
— Comme quoi ?
— Comme prendre la poudre d’escampette, par exemple…
Mayris la regardait fixement. Après un court silence, elle fit quelques pas en direction de Lera.
— Je ne pense pas que tu te risquerais à faire une chose pareille. Contrairement à notre Directeur, j’ai lu avec attention les rapports de Kentigern. Lera, tu es une jeune fille intelligente. Je suis persuadée qu’il ne te viendrait pas à l’esprit de mettre ta vie en danger d’une manière aussi stupide, en sachant pertinemment que deux puissants Mages sont à ta recherche.
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Ses compagnons s’écartèrent et Lera avança de quelques pas.
— Je m’appelle Mayris Sinel, lui dit l’Intendante. Je suis chargée de la gestion de nos finances et de veiller au bon fonctionnement de notre organisation. À qui ai-je l’honneur ?
— Lera Correnaigh, je suis originaire de la contrée des Bocages Mauves.
Mayris examina la jeune fille de la tête aux pieds.
— Elle est très jeune, dit-elle. De plus, c’est la première fois que nous accueillons une fille parmi nos élèves.
Lera fronça les sourcils et releva subitement la tête vers l’Intendante. Sa réponse fusa avant qu’elle n’ait eu le temps de réfléchir.
— Je ne vois pas en quoi cela pose problème.
Ses compagnons retinrent leur souffle. Outrée, l’Intendante lui lança un regard inquisiteur.
— Et c’est une impertinente en plus de ça ! clama-t-elle avec humeur.
— Ne vous méprenez pas. Je constate seulement que cela ne vous a pas posé le moindre problème à vous, d’être une femme.
Mayris fixa la jeune fille un instant puis reporta son attention sur les membres de l’équipe.
— Graham, l’un de vous s’est-il chargé de son instruction ? demanda-t-elle d’une voix radoucie.
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Elle appliqua un nouveau sort de contrôle des déplacements d’air et dévia le sens du courant pour se projeter en hauteur. Ses tympans se rétractèrent au creux de ses oreilles, un vent cinglant lui coupa le souffle. Lera regarda à nouveau en dessous d’elle. Cette fois, les lacs n’étaient pas plus gros que de petites flaques demeurant au sol après une averse.
— Nous sommes montés suffisamment haut, l’informa Alistair. Il serait dangereux d’aller plus loin. Nous allons rester à cette altitude.
— En quoi est-ce dangereux ? demanda Lera en criant presque pour couvrir le mugissement du vent.
— Il est plus difficile de respirer et la température de l’air est vraiment glaciale. Notre corps ne supporterait pas ces conditions.
Lera leva les yeux en hauteur. Ils ne se trouvaient plus très loin d’une couche de nuages moutonneux. Elle avait même l’impression qu’il lui suffirait de parcourir quelques mètres de plus pour pouvoir les toucher.
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