Citations sur Sagesse et folie du monde qui vient : Comment s'y prépa.. (28)
Les études récentes sur la théorie du déversement montrent qu'elle n'a jamais aussi bien fonctionné qu'aujourd'hui. Aux États-Unis, la création d'un emploi hautement qualifié génère localement 2,5 nouveaux emplois, principalement dans le secteur des services à la personne, de la restauration, du commerce, de la santé et de l'éducation.
La peur de la fin du travail est ancrée au sein d'un traumatisme plus général : les changements technologiques et économiques, et ce que les économistes appellent, depuis Joseph Schumpeter, la "destruction créatrice". Schumpeter voulait signifier que "le nouveau ne naît pas de l'ancien mais à côté de l'ancien, et lui fait concurrence jusqu'à le tuer".
C'est que le travail constitue la colonne vertébrale de nos sociétés. Il représente le principal moyen de gagner sa vie, de s'insérer dans la vie sociale et, surtout, le principal outil des individus pour participer à la construction du monde comme l'ont magnifiquement montré Hegel et Marx.
Impossible de ne pas noter que les plus grands pessimiste qui peuplent aujourd'hui le monde intellectuel furent les croyants les plus militants dans leur jeune temps, les adeptes les plus fervents du maoïsme, du trotskisme ou du guévarisme.
Contre la discrimination positive (l'aafirmativ action) prônée par les libéraux de gauche comme de droite, le républicain fait aussitôt valoir que ce moyen de parvenir à l'égalité est à tous les égards contraire à l'idéal universaliste. C'est ainsi que tout ce que la tradition des droits de l'homme a de meilleur et de plus authentiquement "républicain" que cette discrimination vient selon lui (ou selon elle) bafouer.
Pour le républicain, l'intervention forte et constante de l'État est nécessaire parce qu'il est en dernier ressort le seul garant de l'intérêt général. La société civile, lieu du commerce, de l'entreprise privée et de la famille, n'est par essence même que celui des intérêts particuliers. Pour un libéral, comme nous l'avons vu chez Mandeville, l'État n'est jamais, et encore dans le meilleur des cas, qu'un simple auxiliaire de la société civile : il ne doit surtout pas la contrecarrer, mais au contraire l'aider à s'épanouir, à accoucher de ce qu'elle a de meilleur. Alors l'intérêt général se réalisera de lui-même par le simple jeu des intérêts particuliers. Pour le républicain, c'est tout l'inverse. L'État est le correctif indispensable de la sphère privée, le lieu à partir duquel l'intérêt général peut espérer l'emporter sur le déferlement des égoïsmes inhérents à la logique d'entreprise.
Contrairement à l'idée paranoïaque selon laquelle les journaux forment, voire manipulent l'opinion, la presse est en réalité suiviste et conformiste au-delà de ce que l'on peut imaginer de l'extérieur. Audimat oblige, il faut bien nourrir la bête, et la machine médiatique, boostée par l'info en continu, tourne désormais à plein régime.
C'est là où la croissance économique est la plus dynamique que la pauvreté recule le plus. On peut philosopher interminablement sur certains effets néfastes de la croissance. En vérité, sans développement économique, le peuple meurt de faim. Voilà la réalité crue. C'est donc fort logiquement en Asie de l'Est que la pauvreté a le plus reflué. La proportion de personnes en situation de pauvreté extrême est passée de 80% au début des années 1980 à moins de 10%.
Le libéralisme, la mondialisation et la coopération internationale ont enrichi les pauvres : voilà la principale leçon de l'histoire économique des deux siècles écoulés.
En 1900, aucun pays dans le monde n'autorisait les femmes à voter. Ils étaient 80 en 1950 et sont 190 aujourd'hui.