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Citations sur Le soldeur (39)

L'inutile accélération du temps effréné de la consommation avait une conséquence sur les mots eux-mêmes: on parlait de plus en plus par sigles et par abréviations, comme si la patience de nommer les choses était en elle-même une perte de temps. Là encore, le livre résistait. (p.22)
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C'était donc ça, une bibliothèque. Une infinie toile d'araignée où tout se laissait prendre. Un labyrinthe apparent où on ne se perdrait jamais tout à fait, chaque livre faisant signe à un autre, puis à un autre, dans une chaîne où il était rare qu'on ne retrouvât pas au moins un maillon familier. Une grille géante de mots croisés où si quelques-uns pouvaient se deviner par leur définition, d'autres, plus nombreux, apparaissaient peu à peu par l'indice de quelques lettres qu'il suffisait de compléter...
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Les livres sont faits pour circuler, pour être donnés, prêtés. Volés, même. Il faut qu'ils passent de main en main, de corps en corps. Ils ne vivent qu'à l'acte de leur lecture. Un livre qu'on aime, c'est le visage de qui vous l'a conseillé, la voix de celui qui vous l'a offert. Le square où on s'est assis pour le commencer, le temps qu'il faisait ce matin là, peut-être même comment vous étiez habillé. C'est le souvenir vivace, dès les premières lignes, de la rencontre. Et, sitôt la lecture achevée, le désir de l'offrir à qui vous aimez.
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Se libère t'on de soi quand on se libère des livres qui vous ont fait soi ? Leur présence aide t'elle à vivre, ou empêche t'elle de vivre ? Une bibliothèque est-elle ouverture au monde ou forteresse assiégée ? Le livre, un baptême, ou une épitaphe ?
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La ville s'écrit comme un roman : personnages, intrigues et sentiments sont finalement toujours les mêmes. Ils puisent dans le fonds commun d'une comédie humaine indéfiniment scrutée, mais se laisseraient aisément réduire à quelques archétypes immuables et invariants si tout n'était pas, d'abord, une affaire de style.
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Chaque livre qu'il avait lu, c'était un moment d'enfance ressuscitée, quand s'ouvre la parenthèse du "Il était une fois...", la seule capable, à sa connaissance, de suspendre le temps l'espace d'un récit.
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Au fond, chaque lecteur était une sorte d'autostoppeur, pouce levé devant la couverture d'un livre, et acceptant par avance de s'embarquer sans rien savoir de qui le conduirait, pour quelle destination, selon quel trajet.
Une lettre, une seule, distinguait livre de libre.
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Chaque livre en appelait un autre, toute lecture exigeait une suivante et, plus il lisait, plus l'infini de ce qu'il n'avait pas lu, qui eût pu l'accabler, l'invitait au contraire à intensifier sa quête.
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Au fond, chaque lecteur était une sorte d'auto-stoppeur, pouce levé devant la couverture d'un livre, et acceptant par avance de s'embarquer sans rien savoir de qui le conduirait, pour quelle destination, selon quel trajet.
Une lettre, une seule, distinguait livre et libre.
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