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Citations sur Le soldeur (39)

Panaït Istrati. Celui que Joseph Kessel qualifiait, dans la préface du premier tome, de "vagabond roumain", passionné de Romain Rolland et de tous ceux que le massacre inutile de la Grande Guerre avait à jamais révoltés, et qui fut tour à tour peintre en bâtiment, forestier, ouvrier, paysan, débardeur...sans cesser d'apprendre ce qui était pour lui la langue de toutes les libertés : le français. (p. 129)
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On ne sait pas, à douze ans, et le sait-on jamais, si un livre est démodé. L'expression a-t-elle d'ailleurs un sens ? (p. 125)
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Peut-être craigniez-vous qu'un livre sur les livres n'apparaisse que comme une coquetterie ? Vous avez donc imaginé un double inversé : il est homme, je suis femme ; il est âgé, elle est jeune; lui parisien, elle banlieusarde; il a baigné dans la culture, elle y a accédé... (...)
Aviez-vous donc si peur, une fois de plus, de vous retrouver face à vous même pour éprouver le besoin de me prendre en otage de monologues à peine travestis en dialogues ? Doutez-vous tant de vous qu'il vous faille, chaque fois , multiplier les leurres ?
C'est pourtant un beau livre que celui que vous auriez pu écrire. Un homme se déprend de lui-même. Il cherche sa vérité, et l'attaque comme un sommet, par sa face la plus périlleuse. Sa vie se confondait avec les livres ? Alors quelle est-elle , sans eux ? Que va-t-il découvrir derrière sa bibliothèque, quand il l'aura vidée ? Lui ? Ou rien ? Il ôte, un à un, les vêtements qui furent les siens jusqu'à faire corps avec lui. mais y-a-t-il un corps sous ces oripeaux ?
Il s'était constitué par les livres, c'est par les livres qu'il se destitue. (p. 349)
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[Jacques Hillairet - Dictionnaire historique des rues de Paris]

(...) L'auteur, colonel de pompier autodidacte, aurait frappé chez de nombreux éditeurs et essuyé de nombreux refus. Peut-être séduit par la passion du bonhomme ou, plus simplement, flairant le bon coup, un seul éditeur accepta. Et l'un des plus inattendus : Jérôme Lindon, qui dirigeait les austères Editions de Minuit. Le livre fut publié et toucha très vite un vaste public. L'opus fut constamment réédité...et ce succès permit à l'éditeur d'éponger les dettes que lui valait, par ailleurs, la publication des oeuvres de Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Claude Simon, Alain Robbe-Grillet et autres Michel Butor...Bref, pas de nouveau roman sans colonel de pompiers ! (p. 192)
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Une bibliothèque

Incarnait-elle, comme il avait voulu le croire si longtemps, la capacité à faire venir à soi tout l'univers; la promesse de pouvoir se l'approprier; la certitude qu'à toute interrogation existe quelque part un livre qui porte en lui l'élément d'une réponse; le rêve concrétisé de la réconciliation des deux infinis, l'infiniment lointain de la mémoire humaine, le possible infini des livres qui n'étaient pas encore écrits ?
Ou, au contraire, n'était-elle qu'un rempart pour se protéger du monde, ne le vivre autrement que par procuration, s'en barrer l'accès, empêcher d'y plonger ? (p. 247)
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Elle était Ariane qui dévidait le fil de ses lectures dans sa mémoire labyrinthique...Il y avait là le parfum d'un rite initiatique dont il ignorait tout des raisons, des étapes et, plus inquiétant encore, de la finalité. Pourquoi en avait-il accepté le risque ? N'était-ce pas le risque même qu'on prend chaque fois qu'on ouvre un livre ? (p. 245)
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Un mur de livres, fallait-il l'entendre comme le Mur de Berlin ou le Mur de la honte, érigés pour diviser, cloisonner, interdire, enfermer, assigner à résidence ? Ou était-il, et chaque livre avec lui, une invitation à faire le mur, à s'évader, à aller voir ailleurs, à se libérer ? (p. 248)
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Sans doute étaient-ce des mots savants ( parce qu'il y a des mots ignorants ?) ; sans doute n'avait-on pas tous les jours l'occasion de les prononcer ou de les glisser dans la conversation. Il n'empêche. Leur simple existence révélait qu'il existerait toujours, plus loin, des contrées inexplorées et que la langue était une quête infinie (p. 328)
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Il voulait maintenant comprendre ce que signifiait une bibliothèque. Ce que voulait dire cette succession d'actes, acheter, lire, garder, classer, accumuler, se laisser envahir par les livres. Il voulait maintenant savoir ce qu'on pouvait apprendre de quelqu'un en lisant sa bibliothèque : sa vie ? Son fantasme de vie ? Les regrets d'une vie ? (p. 249)
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C'est peut-être ça, une bibliothèque. mais tout aussi l'inverse. Une manière de poursuivre le dialogue avec les morts, de les faire revivre, de mettre ses pas dans les leurs. De sauvegarder le lien. Ces livres délaissés, comme mis à l'index dans cette petite pièce désolée, n'attendaient qu'une chose. Qu'on les ouvre à nouveau. Qu'on les parcoure . La lecture, chaque fois, comme une résurrection. Comme un défi aux morsures du temps qui passe. (p. 276)
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