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Ce livre, je l'ai lu car, il y a quelque temps, on en entendait beaucoup parler sur la blogosphère et booktube. Il avait de très bons avis et j'étais impatiente de pouvoir enfin le découvrir.

Le style de l'auteur est très intéressant mais, surtout il a su apporter, grâce à son écriture, une autre dimension à cette histoire. le roman nous parle de la schizophrénie de Matthew. Celui-ci est le narrateur du récit. Nous sommes plongés dans son esprit, ses pensées et ses ressentis. Ce texte est décousu. J'ai pensé au début être face à un point négatif mais, pas du tout. C'est la force de ce roman. Grâce à son côté décousu et à sa chronologie défaite, on entre en plein milieu du trouble mental du jeune homme. Matthew va nous faire découvrir le début de la maladie, ses traitements et ses séjours en hôpital psychiatrique. Au point où sa maladie devient un personnage à part entière, Matthew la compare à un serpent. On ressent ses crises grâce à la police d'écriture qui change. Il y a beaucoup de répétitions, cela devrait être un point négatif mais, encore une fois, pas du tout, cela nous plonge encore davantage dans l'esprit complexe du narrateur.

Le jeune homme est très attachant. Même lorsqu'il refuse son traitement et qu'il devient un peu plus égoïste et égocentrique, je n'ai pas pu lui en vouloir. Il m'a régulièrement touché. L'auteur a su créer un personnage complet et même si avec la maladie, il est parfois compliqué de le comprendre et de suivre où il veut en venir, il arrive tout de même à nous entraîner là où il le désire.

Ce que j'ai aussi beaucoup apprécié, en plus du sujet sur la schizophrénie, c'est que Matthew, plus jeune, va connaitre la mort de son frère Simon. Tout le long du roman, j'étais très impatiente de savoir comment ce décès avait-il pu avoir lieu. Je sentais les émotions de Matthew face à ce drame et il ne faisait aucun doute, que cela l'avait fortement perturbé. Simon plane sur le récit du début jusqu'à la fin, il y prend une grande place.

C'est un roman que je recommande. Il est triste, perturbant mais aussi, énormément touchant.
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Contrecoups est un roman très particulier qui nous plonge dans le quotidien d'une personne schizophrène.

J'ai vu pas mal d'avis plutôt mitigés et je comprends qu'on puisse trouver ce livre très déroutant. J'ai néanmoins trouvé qu'il était plutôt réaliste et on retrouve tous les symptômes de la schizophrénie, notamment les hallucinations et le discours désorganisé. En effet, le récit est assez décousu, l'auteur peut passer d'une chose à l'autre sans forcément de lien mais c'est ce qui fait la particularité du discours schizophrénique.

J'ai trouvé les relations qu'entretient Matthew avec sa famille (en particulier avec son frère), ses médecins, ses amis très touchantes. Et même si la maladie mentale de Matthew nous empêche de rentrer totalement dans son univers, l'immersion dans ce roman est tout de même très réussie grâce à la jolie plume de l'auteur.
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J'aime énormément les livres traitant de la maladie, mais souvent, je trouve qu'elle est effacée face à la fiction, ce que je trouve dommage. Ici, nous sommes en quelque sorte les confidents de Matthew, en partie dans sa tête. Il nous raconte la difficulté de ses parents face à la perte d'un de leur enfant, ses émotions à lui, l'apparition de sa maladie, ses symptômes, son hospitalisation, les effets de ses médicaments... Par ces différents thèmes, c'est un roman assez difficile.

A cela, s'ajoutent une narration et une mise en page assez particulières. L'histoire n'a pas de réel fil conducteur. Matthew nous raconte son histoire comme elle lui vient à l'esprit: tantôt des faits du passé, tantôt des faits présent. Nous somme finalement, des fois, aussi perdu et confus qu'il peut l'être, nous rapprochant ainsi de lui, de sa maladie. La mise en page est également perturbante mais surtout intime car elle retrace l'histoire de cette histoire. Des polices changeantes selon s'il écrit à la main, à l'ordinateur, ou encore s'il tape à la machin eà écrire, quelque fois des illustrations, des fois un seul mot par page. Un peu comme si ce livre était en fait issu de plein de feuilles trainant à gauche à droite et que l'on aurait remises dans l'ordre puis reliées.

Ces différents éléments font qu'on a souvent l'impression de lire un véritable témoignage. Et, une fois plongé dedans, on a vraiment du mal à en sortir. Ces allés-retours entre passé et présent accentuent cette sensation car on veut toujours en savoir plus sur les différentes époques. La plume de l'auteur étant très agréable, les mots choisis assez simples pour une maladie aussi complexe, se laisser envelopper par Matthew et son histoire est encore plus facile bien que bouleversant.

En conclusion, "Contrecoups" est un roman aux allures de témoignage poignant, bouleversant dont l'histoire est vraiment réaliste et où la maladie ne passe pas au second plan. Ici, on ne nous raconte pas la maladie, on nous la fait vivre, au travers d'un drame familial. Je ne peux que vous le conseiller ; ce livre mérite d'être lu.
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J'ai voulu lire ce livre pour deux raisons : la couverture, et l'intrigue. C'est tellement magnifique ! Et les histoires qui parlent de [maquer]troubles mentaux[/masquer] m'intéressent tellement.
Ça m'a pris très longtemps à finir ce livre mais au final j'ai beaucoup aimé la dernière partie de l'histoire. C'est beau, j'en ai versé des larmes mais j'en ressors contente, tout en étant déçue que le livre ne m'aie pas envoûté un peu plus tôt.
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Ce livre est particulièrement déroutant et chargé d'émotions. L'histoire de Matthew a su me toucher et a également changé ma façon de voir les personnes atteintes de maladies mentales. Gros coup de coeur, vraiment.

Love Always.
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Matthew, 19 ans, souffre de schizophrénie depuis que son petit frère Simon est mort tragiquement lors de vacances au camping.

Matthew est le narrateur de ce livre. Il écrit son histoire mais de manière assez décousue, notamment dû à sa maladie. Ce n'est pas toujours évident pour nous lecteurs, de le suivre, que ce soit de manière temporelle ou dans les raisonnements qu'il peut avoir. Je l'avoue, j'ai été un peu désarçonné par ce style particulier. On ne sait d'ailleurs qu'à la fin, la manière et les circonstances dans lesquelles Simon est décédé. Et c'est d'ailleurs ce final qui m'a permis d'apprécier ce livre à sa juste valeur.

Matthew est donc un personnage atypique, un peu à part, mais qui reste néanmoins attachant du début à la fin. On a envie de l'aider et on se sent parfois impuissant, lors de la lecture, de ne pas pouvoir le faire.

La typographie du texte change en fonction de la manière dont il imprime son récit (à l'ordinateur ou sur une machine à écrire). Je dois dire que j'avais un peu du mal visuellement parlant lorsque c'était les passages écrits à la machine à écrire, mais je dois avouer que j'ai aimé que l'éditeur respecte ce choix visuel. Cela donne une impression d'authenticité au récit.

Même si j'ai lu et entendu de très bons échos, voire des coups de coeur pour certain(e)s, je ressors un tout petit peu déçue. Mais cela est sûrement dû au fait que j'attendais beaucoup de ce livre.

Bref, un style assez complexe qui reflète assez bien la schizophrénie !

Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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« Contrecoups » est le premier roman de Nathan Filer. Infirmier psychiatre pendant 10 ans, il a choisi dans ce roman de donner la parole à Matthew, 19 ans, que la perte d'un frère et une hérédité bancale ont fait sombrer dans la schizophrénie.
En s'exprimant à la première personne, Matthew nous parle de lui, de sa famille, de sa maladie et de son quotidien en hôpital psychiatrique. On ne sait pas vraiment à quoi il ressemble, juste qu'il est grand et en surpoids à cause des médicaments, mais ça n'a pas d'importance. Tout ce qui compte se sont les mots, ces mots qu'il jette sur le papier pour essayer de comprendre en rassemblant ses souvenirs. Parce qu'il ne sait pas bien comment il en est arrivé là, il sait juste qu'il souffre et qu'il se sent coupable.

Le « je » est parfois déstabilisant dans un livre mais, ici, il est nécessaire. Ce choix fait par l'auteur rend son texte très personnel et authentique ( et pour cause, Nathan Filer maîtrise son sujet ). On sent à quel point son expérience professionnelle l'a inspiré et la souffrance de son personnage principal n'en est que plus crédible et plus touchante.
Matthew nous livre ses souvenirs comme ils lui viennent, sans fard, avec ses propres mots, sa propre voix, alternant le passé et le présent, et fait de nous ses confidents. Il nous raconte avec franchise et humour sa famille, sa mère notamment, avec laquelle il a une relation ambivalente, son père aussi, qui ne parle pas beaucoup mais avec lequel il a une réelle complicité, sa grand-mère, Nanny Noo, qui fait son possible pour l'aider, et Jacob, devenu son ami un peu par hasard. Et à travers toutes ces histoires, il nous parle plus que tout de l'absence, de la perte et de la culpabilité.
Parce que Matthew a perdu son grand-frère Simon, qui, malgré sa différence, était un précieux partenaire de jeu et un complice de chaque instant. Décédé dans un tragique accident lors d'heureuses vacances en famille au bord de la mer, il n'a jamais quitté les pensées de son frère et de sa mère. Cette dernière s'est réfugiée dans les médicaments et, sans vraiment s'en rendre compte, a coupé son dernier fils de la réalité en décidant de lui faire l'école à la maison et en le traînant chez le médecin au moindre petit soucis. Hyper-protectrice, envahissante même, sans aucun doute terrorisée à l'idée de perdre un autre enfant, elle a sans le vouloir ajouté du poids à la souffrance de Matthew.
Avec l'âge il s'est réfugié dans la drogue, trouvant un certain réconfort dans la légèreté du cannabis et, peu à peu, la maladie a pris sa place. Nourrie par l'immense culpabilité ressentie par le jeune homme, elle s'est insinué dans son quotidien et lui a fait miroiter de possibles retrouvailles avec son frère.
Tant est si bien que Matthew doit être interné. Noyant jusque là sa peine dans le cannabis, le travail et son amitié avec Jacob, il se retrouve face à lui-même et ce mal qui le hante, et n'a d'autre choix que de se repasser le film de sa vie pour essayer de comprendre. Comprendre sa relation avec sa mère, comprendre qu'il n'est pas le seul dans la famille à être touché par une maladie mentale, comprendre pourquoi il voit et entend Simon dans chaque bruits et objets qui l'entourent, comprendre sa peine et accepter enfin de la laisser s'envoler… et tenter de se (re)construire.

« Contrecoups » est un roman puissant, profondément humain, qui remue et bouleverse. Et, même s'il se lit aisément, ce n'est pas un roman facile, notamment parce qu'il traite de sujets douloureux et évoque une maladie encore tabou dans notre société. C'est aussi un roman original dans sa forme, d'une part par l'aspect décousu du récit ( alternance présent/passé ), de l'autre par la construction du texte dont une bonne partie illustre le fait que Matthew tape à la machine, et dont certains passages sont agrémentés de notes manuscrites ou de dessins.
Matthew est un personnage attachant que l'on prend plaisir à écouter et pour lequel on ressent vite une certaine empathie. On l'accompagne dans sa quête de réponses, on comprend sa souffrance et on lui souhaite de parvenir à se défaire de ses démons. Et, quand on referme enfin le livre, il marche encore un temps à nos côtés.
En ce qui me concerne, et parce que la maladie mentale est un sujet qui me touche particulièrement, ça a été une lecture assez éprouvante mais au combien enrichissante.
Je ne peux que vous conseiller de prêter à votre tour une oreille attentive aux mots de Matthew.
Lien : https://mllejuin.wordpress.c..
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Gros coup de coeur...
Beaucoup d'émotions, des sourires et de l'humour, de la tristesse, et toujours de la lucidité. Quand on a fini ce livre, que personnellement j'ai dévoré, le regard porté sur les malades mentaux, sur leurs conditions de vie, sur les conditions de leurs traitement change. Un jeune homme de 19 ans atteint de schizophrénie jette ce qui lui passe par la tête et nous présente sa vie, depuis son enfance jusqu'à ses 19 ans; tantôt de façon désordonnée, tantôt de façon très structurée, très réfléchie.....à l'image de ses pensées. Il vit seul avec ses parents, il a perdu son frère 10 ans auparavant...
Les idées viennent en vrac dans cet esprit perturbé. A nous de reconstituer ce puzzle et de reclasser les événements qu'on découvre par bribes. L'auteur nous prévient : "J'ai 19 ans, et la seule chose que je maîtrise encore un tant soit peu dans mon univers, c'est la façon de raconter cette histoire. Alors je ne compte pas déconner. Ce serait bien si vous faisiez l'effort de me faire confiance" . Cette construction peut déstabiliser, mais elle est tellement vivante! En tout cas elle m'a séduit.
Vie des malades dans les services soignants, détails insignifiants qui perturbent la journée du schizophrène, idées fixes répétitives, hallucinations, culpabilité, souffrances des malades mais aussi vie des familles impuissantes surtout quand elles ont deux enfants malades....
Et puis un jour on lui offre une machine à écrire...et l'écriture du livre change...pour encore mieux nous prendre par la main
Une phrase qui devrait changer notre regard sur ces malades "Le pire dans cette maladie, ce n'est pas ce qu'elle me fait croire, ni ce qu'elle me fait faire. Ce n'est pas l'emprise qu'elle a sur moi ni même l'emprise qu'elle autorise les autres à avoir. le pire de tout, c'est qu'elle m'a rendu égoïste. La maladie mentale nous replie sur nous-même. C'est mon avis. elle fait de nous les prisonniers à vie de la douleur qui occupe nos têtes, tout comme la douleur d'une jambe brisée ou d'un pouce entaillé accapare l'attention et s'y cramponne au point que la jambe ou le pouce cessent d'exister."
Un vrai message de vie et de tolérance donné par l'auteur ancien infirmier psychiatrique, qui s'est mis avec beaucoup d'humanité et de vérité dans la peau d'un de ses patients.
Un drame familial!
Impossible de rester indifférent face à ce texte. A lire

Lien : http://mesbelleslectures.wor..
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Je n'ai pas eu de coup de coeur pour cette lecture mais plus grave je n'ai ressenti aucune émotion comme de l'empathie pour Matthew le narrateur. Et pourtant j'ai lu récemment des livres parlant de maladies comme le Bizarre Incident du Chien pendant la nuit ou les 1001 vie de Billy Milligan qui m'ont plus touchées. Après c'est peut-être dû au thème de la schizophrénie car effectivement le récit est souvent décousu, sauf dans la partie qui parle de son internement ou je l'ai trouvé plus construite.

J'aurais tellement aimé être emportée par cette lecture mais cela n'a malheureusement pas été le cas. Je pense qu'effectivement vu la narration très particulière ou l'on accroche ou l'on décroche.
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L'avis de Favole :

Contrecoups est difficile à décrire, il est dérangeant, triste mais aussi beau et vrai.
C'est l'histoire de Matthew, jeune homme de 19 ans qui est schizophrène. Et c'est Matthew lui-même qui nous raconte sa vie alors autant vous dire que c'est déroutant. Je me suis sentie perdue un long moment avant de réussir à assembler les morceaux. L'événement tragique qui a chamboulé sa vie et celle de sa famille, à savoir la mort de son frère, Simon, ne nous est raconté en détails qu'à la fin du livre. Or Matthew construit son histoire autour de ce point en passant d'une idée à une autre sans logique apparente. C'est l'événement crucial, celui qui a tout fait basculer et ce n'est que lorsqu'il arrive à faire la paix avec cette tragédie qu'il arrive à nous la raconter. D'ailleurs c'est pour exorciser ses démons qu'il nous raconte sa vie et il le fait avec une honnêteté et une innocence touchante.

Parsemés de personnages brisés mais tentant de garder la tête hors de l'eau, on apprend à les connaître à travers ses yeux. Sa famille malgré les épreuves, reste toujours présente pour lui. Sa grand mère, Nanny noo, m'a particulièrement touchée. Présence régulière qui ne porte aucun jugement sur sa maladie et ses conséquences. Elle reste un pilier sur lequel s'appuyer. Ses parents et cette loi du silence qu'ils ont instauré autour de la mort de Simon, sans le vouloir, m'ont bouleversée. Perdre un enfant est monstrueux mais ils ont dû en plus faire face à la maladie de Matthew.

Quant à l'auteur, Nathan Filer, difficile de croire que c'est son premier roman. Méthodique, sa plume nous plonge dans l'esprit dérangé de Matthew avec une implacable justesse. Impossible de décrocher du livre, il fallait que je sache si Matthew allait vaincre ses démons et réussir à faire face à sa maladie et son passé.
Une belle leçon de courage.
Lien : http://alabordagedelaculture..
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