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Citations sur Encabanée (122)

Kamouraska, je suis tombée sous le charme de ce nom ancestral désignant là où l'eau rencontre les roseaux, là où le golfe salé rétrécit et se mêle aux eaux douces du fleuve, là où naissent les bélugas et paissent les oiseaux migrateurs. Y planait une odeur de marais légère et salée. Aussi parce qu'en son cœur même, on y lit « amour ».
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Je veux marcher dans les bois sans jamais penser au temps. Je n’ai pas besoin de montre, d’assurances, d’hormones synthétiques, de colorant à cheveux, de piscine hors terre, de téléphone cellulaire plus intelligent que moi, d’un GPS pour guider mes pas, de sacoche griffée, de vêtements neufs, d’avortements cliniques, de cache cernes, d’un faux diamant collé sur une de mes canines, ni d’amies qui me jalousent. De toutes ces choses qui forment le mirage d’une vie réussie. Consommer pour combler un vide tellement profond qu’il donne le vertige. S’accrocher à des bouées de masse. Se peindre des masques de clown triste.
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Jusqu’à ce jour, je n’ai pas trouvé ma place dans ce monde sans queue ni tête. Je rêve d'un retour aux soupes de courges d'automne et aux recettes de grands-mères. Bonjour les casseroles en fonte, les semis, les cercles de femmes fières de leurs récoltes et débordantes de vitalité, les enfants nés dans les draps où ils ont été conçus et rêvés, les conserves multicolores sur des tablettes en bois de grange, les soirées de mimes arrosées de cidre de pomme, les longues marches en forêt pour cueillir les remèdes. Mais surtout, j'aimerais éprouver ce sentiment d'enracinement quand on travaille le sol d’un jardin et le vivre comme un effort de guerre pour protéger la Terre. (p. 31)
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J'ai marché le cœur brisé, les mains dans les poches, en frappant du bout des pieds tous les cailloux sur mon passage. Comment est ce qu'on peut vivre dans une ville où la police matraque les étudiants qui défendent les moins nantis, où les infanticides achètent les juges de la liberté, où le harnachement de nos plus majestueuses rivières est présenté comme un projet de développement durable, où l'on nous prescrit des médicaments qui tuent à petit feu, où l'on nous bombarde d'images de prépubères hyper-sexualisées et où les adolescentes de familles riches se laissent mourir de faim ? Comment survivre dans un monde où les femmes s'inquiètent du diamètre de leurs mamelons et de leur tour de hanche ? Toute mon adolescence, j'ai été complexée par la forme de mes genoux ! Faut le faire, quand même !
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La mémoire se cultive comme une terre. Il faut y mettre le feu parfois. Brûler les mauvaises herbes jusqu'à la racine. Y planter un champ de roses imaginaires, à la place.
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Inspire, expire. Mon coeur va lâcher. Rire démonique dans la nuit, comme un appel. Inspire, expire. Je n'ose pas bouger d'un poil. La sueur coule le long de mon dos. Leurs cris résonnent tous azimuts. Les coyotes encerclent mon refuge, me rappellent ma petite princesse. Leurs yeux d'affamés dansent comme les lampions d'un cimetière. Je ne pensais jamais un jour flatter autant un fusil. De l'autre côté de la vitre, les coyotes gagnent la rivière. C'est ici, leur traverse marquée de phéromones, leur autoroute millénaire qui serpente dans la forêt. Et moi, j'ai peut-être bien seulement halluciné qu'ils voulaient ma peau, alors qu'ils avaient simplement envie de lapées d'eau. Cherchez l'intrus. Au fond, c'est moi.
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Qu'il serait beau ce monde, si on le laissait tranquille.
Page 98
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Je laisse partir une flamme, mais elle a attisé en moi le goût de défendre la Terre. Moi aussi,je mènerai un combat,mais sans armes,sans vandalisme, sans sensationnalisme.Dans les limites légales de la désobéissance civile et dans la sagesse de Thoreau.Je planterai des arbres par milliers, je sèmerai des fleurs pour nourrir les rares abeilles (...)
Ma vie reprend du sens dans ma forêt. (Le Mot et le reste,2021,p.102)
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Kamouraska, je suis tombée sous le charme de ce nom ancestral désignant là où l'eau rencontre les roseaux, là où le golfe salé rétrécit et se mêle aux eaux douces du fleuve, là où naissent les bélugas et paissent les oiseaux migrateurs.
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L'aurore et ses pastels fixent le temps. Nulle âme à qui adresser la parole, j'écris à une amie imaginaire. Le manque de sommeil me fait frôler la folie parfois, mais le soleil se lève chaque matin sur un tableau plus blanc que jamais, avec ses flocons qui tourbillonnent comme dans une boule de cristal. Malgré la rigueur de ma vie ici, le verre d'eau sur la table me parait encore à moitié plein ... même s'il est plein de place.
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