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2,4

sur 95 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Alma Dorothea, au cours d'une promenade nocturne dans Paris, dévoile l'obsession qui la ronge et l'empêche de dormir : elle ne peut oublier la Shoah, qui a épargné son grand-père, et lui a donc permis de vivre, elle, Alma.
Pas besoin de lire son CV pour deviner qu'elle est étudiante en philosophie et qu'elle est par ailleurs bigrement torturée Alma.
Alors pourquoi appeler roman ce qui ressemble beaucoup à une autobiographie ? Oui mais si c'est une autobiographie, ce qu'elle a fait à 12 ans avec son chien aurait dû la conduire dare-dare chez un psychiatre chevronné... Et si c'est un roman, quid de sa rencontre avec Martha Eichmann ?
On s'y perd mais on s'en fout un peu car il s'agit finalement d'une jeune fille qui a envie d'écrire (pas forcément très bien) pour poser les questions que tout le monde se pose sur la vie, la mort, l'oubli, la solitude, le bien, le mal...
Et il y fort à parier que c'est son jeune âge qui a fait crier au génie, s'il s'était agi d'une quadragénaire, il est probable que le livre serait passé aux oubliettes...
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On ne peut pas dire que cet ouvrage me laissera un souvenir impérissable...
Roman aux allures d'essai, on y croise Alma, la vingtaine, perdue entre hier, aujourd'hui et demain, qui nous livre pêle-mêle ses réflexions sur la vie, la mort, L Histoire, et finalement tout ce qui lui passe par la tête. Pêle-mêle est bien ce qui m'embarrasse... Nous voilà plongés dans les méandres du cerveau d'Alma tels des analystes cherchant à démêler les névroses de cette jeune fille perturbée par la fuite du régime nazi de son grand-père.
Phrases courtes, liaisons parfois absentes et répétitions outrancières ("j'ai déjà dit que..", "je vous répète que.." "je crois avoir dit que..") auront eu raison de ma capacité à suivre le fil de son raisonnement. Pour ma part, relativement hermétique à cette écriture confuse (qui de fait illustre cette confusion de pensées de l'héroïne j'en conviens), je n'ai pas su m'attacher à Alma. Ce n'est que le sujet original (le droit à l'oubli du passé plutôt que le devoir de mémoire) qui m'a permis de finir ce livre.
Pour conclure, je laisserai le dernier mot à Alma, capable d'extrême lucidité, qui résume en 6 mots mon sentiment final: "Je dis et redis des évidences..."
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Alma Dorothéa est une jeune femme seule et solitaire. Elle se promène dans Paris et elle se pose pas moins de 10 questions à la seconde !!! C'est de cette errance que Frederika Amalia Finkelstein tire ce roman particulier et atypique. D'une écriture philosophique, elle dépeint un univers froid et nous tient à distance de son personnage.
Une expérience de lecture déroutante !
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J'ai aimé:
- le pari réussi d'un monologue intérieur qui s'accorde à l'unité de lieu (Paris, ses rues) et de temps ( une nuit) sans ennuyer le lecteur.
- le rythme du texte et sa simplicité.
- Des échappées par l'imaginaire dans le temps (les déportations, les nazis) et l'espace ( Buenos Aires, la forêt de Compiègne)
- L'évocation des fantômes ( 6 millions de morts, le labrador Edgar, le pur-sang, le grand-père, le frère absent)
J'ai moins aimé:
- Certaines banalités qui se voudraient des vérités profondes
- Un manque de vocabulaire, les mots qui surprennent et colorent le texte, lui donnent son poids. Elle n'est pas encore tout à fait écrivaine.


Quand on marche, parfois, il y a ce flux de pensée qui épouse notre rythme, qui se déroule sans accroc et s'accorde au mouvement, une voix off intérieure sur le paysage qui défile.

Et on se dit, quel dommage que je ne puisse noter tout ça, les phrases s'envolent et ne reviendront plus, les pensées se suivent et se remplacent les unes les autres. On oublie ce qu'on a pensé. Ce serait bien si on inventait un traitement de texte télépathique pour les sauver de l'oubli.
Alma, le personnage du récit, le double de l'auteur, semble avoir déniché ce traitement de texte télépathique. Son monologue intérieur se déroule comme un continuum, à la limite de la logorrhée verbale. Ce n'est pas la langue littéraire de quelqu'un qui écrit et pèse ses mots, le vocabulaire est dépouillé comme quelqu'un qui pense.

Elle marche dans Paris, elle voudrait oublier...
« Il fait nuit, je marche rue d'Hauteville avec pour seuls compagnons des morts.»
Elle porte ce nom "Finkelstein" qui l'empêche d'oublier.
« Suis-je emmurée vivante par la trace qu'ont laissée sur moi mes ancêtres ? »
Elle se demande pourquoi les nazis ont voulu l'empêcher de naître, en essayant de tuer son grand-père comme les six millions d'autres juifs en six ans, ils ont échoué, mais elle connaît par coeur les noms des camps de concentration. Et elle ne peut s'empêcher d'imaginer cette scène: son grand-père, émigré à Buenos Aires, a forcément croisé Eichmann dans un café. Eichmann, dont elle rencontre la petite-fille à Paris.

Nous suivons donc Alma sur 110 pages, elle parle dans notre tête, c'est comme une jeune amie aux pensées un peu trop graves, une fille de son temps qui adore le coca-cola, les jeux vidéos et les écrans en général, mais se laisse rattraper par l'angoisse de la mort. Un beau texte qui dissimule sa profondeur dans le mouvement de la marche. Ce sera intéressant de suivre Frédérika Amalia Finkelstein sur la durée. . C'est la critique de Marine Landrot dans Télérama qui m'a donné envie de le lire. Je ne partage pas totalement son enthousiasme, ça manque de mots, il faudrait une sémantique plus riche, moins dépouillée, pour nourrir cet univers sombre. Mais ça reste un beau texte, on verra si l'auteur peut aller plus loin.
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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Selon les termes célèbres de Nicolas Boileau-Despréaux, ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement. Et j'avoue m'interroger encore sur le sens que souhaitait donner Frederika Finkelstein à son livre. Tout au long de ma lecture, j'ai douté qu'elle le sache elle-même. L'idée de départ me semblait pourtant très séduisante : comment une jeune femme de ce début de XXIème siècle peut-elle vivre en dédaignant le poids que L Histoire fait peser sur ses épaules. le poids de la douleur, du crime, de l'horreur, la culpabilité ou celui de la mémoire.

Beaucoup de choses transparaissent dans ce récit : la souffrance, l'obsession, aux frontières de la folie. La solitude aussi, de cette jeune femme qui s'épuise à tenter d'oublier. Dont l'esprit semble se perdre à force de chercher les réponses à ses questions. Une femme de son temps, entre les jeux vidéos, Daft Punk, les sodas et la télé, qui s'est laissée noyer par L Histoire. Car finalement, il ne me semble pas que le sujet principal de ce livre soit la Shoah, mais plutôt la folie, qui aurait pu prendre pour terreau n'importe quel autre sujet. L'obsession d'Alma pour les chiffres et sa perception du monde à travers eux en est le signe. Sa violence aussi.

Le lecteur erre avec Alma dans les rues de Paris à la recherche de réponses. Alma marche, en pleine nuit, jusqu'aux limites de l'épuisement, physique et mental, jusqu'à la rupture. Alma carbure au Coca... on perçoit pourtant dans son cheminement quelques délires alcooliques. A moins que ce ne soit la folie...
Lien : http://itzamna-librairie.blo..
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Une bonne idée de départ mais un roman décevant ; le passé de son grand-père hante la narratrice mais l'obsession d'oublier cette histoire occulte L Histoire.
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Un livre lu en février 2015, dont je viens de retrouver la critique que j'en avais faite à l'époque. La voici, donc :

Une écriture jeune, un français pas toujours très correct, un style qui m'a immédiatement rappeler Beigbeider (dans le seul livre que j'ai lu de lui, ou du moins le seul dont je me souviens : L'égoïste romantique). Un style dans l'urgence de la vie, mais avec cet arrière goût désenchanté, tout en superficialité et profondeur à la fois. Une écriture dérangeante, irritante, urticante, agaçante, qui semble immature et incomplète, mais qui en fin de compte ne l'est pas tant que ça. Exactement ce que j'avais ressenti à la lecture de L'égoïste romantique.
Je ne suis pas sûre d'avoir vraiment aimé ce livre. Il me manquait un petit quelque chose, un petit je ne sais quoi pour que sa lecture soit un peu plus agréable intellectuellement.

Aujourd'hui, 2 ans après cette lecture, il ne me reste que peu de choses de ce livre. Sauf peut-être une certaine curiosité quant au devenu de cette écriture.
À suivre, donc.
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Je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman qui ne me semble pas en être un... Dommage, j'en avais très envie, et j'espérais y trouver autre chose !
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Frede­rika Ama­lia Fin­kel­stein offre ainsi dans L'oubli une réflexion basée sur le devoir de mémoire afin, jus­te­ment et para­doxa­le­ment, de ne pas oublier cette his­toire, ces mil­lions de morts sacri­fiés sur l'autel du nazisme. Cepen­dant, les pen­sées de l'héroïne sont confuses (mélange de réfé­rences phi­lo­so­phiques asso­ciées à des événe­ments liées à la Shoah) : la répé­ti­tion de ses pen­sées est omni­pré­sente au point d'aboutir à un cer­tain moment à une las­si­tude du lec­teur...
Lien : http://www.lelitteraire.com/..
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Je suis très mitigée sur ce livre. J'ai aimé la manière moderne et originale dont l'auteur traite le sujet de la Shoah. Toutefois, j'ai trouvé que l'écriture était très maladroite.
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