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EAN : 9782073030153
136 pages
Gallimard (26/10/2023)
3.17/5   9 notes
Résumé :
Argentine, un jour de printemps. La narratrice se souvient des vacances passées dans la famille de sa mère lors de son enfance. Aujourd'hui âgée de trente ans, elle ne peut revenir à Buenos Aires sans penser à son rapport passionnel et irrésolu avec ce pays, où son grand-père polonais avait trouvé refuge pour fuir les persécutions en Europe et où sa mère fut élevée. Terre d'exil, de recommencements, l'Argentine est une nation qui accueillit toutes les cultures, tout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Livre à entrées multiples, sur l'absence, celle d'une ville de naissance située à 500 kms et dont on rêve la nuit, celle d'une grand-mère et d'un grand-père décédés dont il reste pour l'une des hortensias sur un balcon, pour l'autre une vieille machine à écrire Remington posée sur un bureau, celle aussi d'une mère dont la chambre est devenue celle de la narratrice.

Pour accentuer le fait que cela se passe en Argentine, Frederika Amalia Finkelstein nous place à un moment fort de ce pays, au lendemain de la mort de son héros national, Diego Maradona. Un prétexte supplémentaire pour nous parler de la place de Mai, des manifestations, des disparus, de l'Histoire de ce pays, avec ses failles, ses dissonances, ce pays devenu le sien.

C'est un livre descriptif, nostalgique, une quête de soi à travers le passé de sa famille, l'enfance, les vacances, les amours, le vécu et le ressenti. La narratrice passe de questionnement en questionnement, pour comprendre, se comprendre, se trouver, et tous les chemins sont bons à prendre.

J'ai eu du mal avec l'écriture, les allers-retours, les insertions de poésie et citations que je ne trouve pas toujours à propos, même si j'ai aimé l'ensemble. La construction « en vrac », fouillie, m'a également gênée. Un livre court mais dont la lecture m'a parue ardue.
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« Ce livre est une déclaration d'amour et de peur à la vie, à la mémoire, à mon enfance. »

Le lecteur accompagne la narratrice et autrice sur le chemin dans sa quête de racines. Comprendre qui elle est, quel est son passé, sa famille, son amour disparu. Comprendre et surtout, verbaliser pour comprendre.
Comprendre aussi d'où elle vient, car c'est une famille de migrants. L'Argentine est le pays d'accueil de son grand père polonais persécuté comme tous les juifs, et celui de sa mère, avant que cette dernière ne décide de s'installer en France. Frederika, elle, a besoin de retourner à Buenos Aires, retrouver les sources et l'enfance.

Car la narratrice s'interroge sur sa langue maternelle. Est-ce le polonais, l'argentin ou le français ? L'importance de la racine verbale.
« Quelle part de mémoire charrie ma langue ? Et ces changements de langue, en cascade, firent-ils l'effet d'un détraquement de transmission de nos mémoires ? (…) C'est comme si le socle sur lequel je me tiens dans l'existence était bâti sur un sable qui ne cesse de se disperser »

En arrière plan, l'Argentine. le pays de Diego Maradona, et le chagrin démonstratif de la population le jour de son enterrement. Celui de la situation économique de 2001, « l'année de la pire crise économique », et le retentissement sur Frederika, encore enfant : « le paradis de l'enfance s'est renversé sous mes yeux ; il est devenu en quelques jours un lieu instable et obscur. J'allais me coucher avec une peur nouvelle – des torsions au ventre. »

Cette lumineuse introspection est d'autant plus passionnante qu'elle résonne avec une actualité toute fraîche (celle de l'élection de Javier Milei) et qu'elle permet de particulièrement bien comprendre, de l'intérieur en quelque sorte, l'âme et le fonctionnement du pays.
« L'Argentine, ce pays du gâchis, de la corruption, du manque de sérieux ; ce pays sans futur, condamné aux tragédies économiques et politiques. Un endroit perdu dans le monde, où l'on ne peut rien faire de sa vie, si l'on n'est pas quelqu'un (…) solidement soutenu par une caste ou une famille. »

Un livre court d'un peu plus de 100 pages, une belle écriture sensible et juste, aux accents sincères qui font ressentir au lecteur, ses tourments, ses questions, et surtout son amour pour l'Argentine, avec une extrême lucidité sur tous les dérapages et défauts des argentins.

Une belle lecture !
Merci à version Femina, et aux Editions L'Arpenteur pour cette jolie découverte.

Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Je remercie le Jury Version Femina et la collection @l'Arpenteur des éditions @Gallimard pour l'envoi du livre "@aimer sans savoir, être sans comprendre" de @Frederika Amalia Finkelstein.
Cela n'a malheureusement pas été un coup de coeur pour moi...

Dans son livre introspectif, @Frederika Amalia Finkelstein nous invite à partir à la recherche de ses origines en Argentine.
Si l'intention est prometteuse et le titre intrigant, j'ai été très rapidement perdue par l'écriture de l'auteure, certes poétique mais complètement déstructurée.
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Un court texte mêlant citations, poésie et prose dans lequel l'autrice évoque son enfance mais surtout la quête de ses racines, de l'Europe de l'Est à la France, en passant par l'Argentine.
J'ai beaucoup aimé les souvenirs argentins, lumineux et dépaysant, un peu moins les passages évoquant la quête littéraire, l'origine de l'écriture et de l'envie d'écrire. Je suis toujours un peu gênée par ces textes contemporains sans réelle construction, comme écrits au fil de la plume (très belle par ailleurs).
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Aimer sans savoir, être sans comprendre est la voix profondément habitée d'une jeune femme qui, questionnant le vertige que longtemps les non-dits lui ont provoqué, suggère “comment l'Histoire et l'intime se rencontrent pour faire naître un destin ?” Quand elle parvient enfin à faire usage de l'oralité et de l'écriture pour savoir et comprendre d'où elle est, plurielle et suffisamment libre, elle peut appréhender la plénitude de sa mère par-delà la souffrance qui l'a entravée : “Tu es argentine. Tu es juive. Tu es française. Tu es d'Europe. Tu es du monde”. Oui, sa mère est tout cela aussi et c'est une chance…
Lien : https://marenostrum.pm/aimer..
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
07 décembre 2023
Pour Frederika Amalia Finkelstein, l’exil est une matière première qui se transmet. "Aimer sans savoir, être sans comprendre" : déambulation métaphysique dans Buenos Aires pour raviver la mémoire.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
10 novembre 2023
Le récit d’une relation quasi mystique entre la narratrice et l’Argentine.
Lire la critique sur le site : LeFigaro

Videos de Frederika Amalia Finkelstein (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frederika Amalia Finkelstein
« Écrire, c'est une activité du présent d'abord, qui essaie de sauver le passé, mais pas seulement, qui est aussi tournée vers l'avenir. Écrire, c'est en somme donner de l'avenir au passé », écrit Annie Ernaux, qui vient de recevoir le prix Nobel de littérature. Mais comment raconter ce passé quand on a grandi avec des silences ? Peut-on s'approprier une histoire que l'on ne connaît que partiellement ? Et comment trouver sa propre voix/voie pour dire un traumatisme transmis mais non vécu ? Voici autant de questions auxquelles s'est confrontée notre invitée, la journaliste Sonia Devillers, pour écrire son premier livre. Les Exportés nous mène au coeur d'une histoire familiale et d'un grand scandale de l'Histoire, dans la Roumanie communiste. Un récit marquant, dans la fabrique duquel nous vous proposons de plonger dès maintenant, au fil d'un entretien. Et dans le prolongement de cet échange, nous parcourrons une sélection d'ouvrages qui, tous, s'attachent à la question des silences et du poids de l'histoire avec lesquels on grandit.
Bibliographie :
- Les Exportés, de Sonia Devillers (éd. Flammarion) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21126300-les-exportes-sonia-devillers-flammarion
- L'Oubli, de Frederika Amalia Finkelstein (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/9894583-l-oubli-frederika-amalia-finkelstein-folio
- Quand tu écouteras cette chanson, de Lola Lafon (éd. Stock) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21196781-quand-tu-ecouteras-cette-chanson-lola-lafon-stock
- Black Indians de la Nouvelle Orléans (éd. Actes Sud) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21317333-black-indians-de-la-nouvelle-orleans-au-musee--collectif-beaux-arts-ed
*L'extrait lu dans l'épisode est tiré de Quand tu écouteras cette chanson, de Lola Lafon, éd. Stock, pages 42-43.
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