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Critique de Patmarob


Avec « A la première personne », Alain Finkielkraut revient sur son passé. Il tente de répondre au qualificatif de réactionnaire qui lui a été attribué. Il joue « cartes sur table » et cherche le vrai du réel. Il reprend les thèmes qui lui sont chers.
Il évoque la question juive et Israël. Les réactions à la situation politique en Israël, l'apparition du négationnisme le conduisent à conclure à un « retournement de la Shoah contre les Juifs ». Il aborde le problème de l'identité, du patriotisme et ses évolutions sur l'identité européenne.
Alain Finkielkraut déplore la perte de la langue, la difficile transmission de l'héritage culturel, et la tragédie du multiculturalisme.
La vie personnelle de l'auteur n'est pas au coeur de l'ouvrage. Il regrette de ne pas avoir davantage interrogé ses parents, déportés à Auschwitz.
Pascal Bruckner, Michel Foucault, Milan Kundera .. sont autant de rencontres décisives qui ont marqué son parcours personnel.
L'érudition de l'auteur est vaste, les références sont nombreuses et témoignent d'une vaste culture.
Si l'auteur ne paraît pas pessimiste, il est touché par les propos ironiques et méprisants des médias quand il est élu à l'Académie Française. Cette cabale qu'il nomme le « parti ouaf-ouaf ». Plus inquiétante est la nécessaire protection qui l'entoure quand il est invité à une conférence.
« A la première personne » est un ouvrage intéressant, dont l'écriture est remarquable. le lecteur ne découvre pas d'idées nouvelles mais l'érudition et la langue en déterminent un plaisir de lecture.

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