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EAN : 9782072853197
128 pages
Gallimard (19/09/2019)
3.47/5   54 notes
Résumé :
« Réactionnaire, disent-ils.
Le moment m’a donc semblé venu de faire le point et de retracer mon parcours sans faux-fuyants ni complaisance. Il ne s’agit en aucune façon pour moi de rabattre la connaissance sur la confession et de défendre une vérité purement subjective. Je ne choisis pas, à l’heure des comptes, de me retrancher dans la forteresse imprenable de l’autobiographie. Je joue cartes sur table, je dis d’où je parle, mais je ne dis pas pour autant :... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Intellectuel initialement de gauche, accusé aujourd'hui d'être réactionnaire voire d'être d'extrême droite, Alain Finkielkraut a estimé qu'il était de son devoir de faire le point sur son parcours et d'expliquer avec franchise le cheminement de ses réflexions qui l'ont amené à des positions qui provoquent souvent des réactions violentes dans une société qui ne l'est pas moins. Conscient que, comme l'a écrit Kierkegard, « penser est une chose, exister dans ce qu'on pense est autre chose » l'auteur nous donne dans ce livre le témoignage de son engagement, du parcours de sa pensée, de ses réflexions, des auteurs et des rencontres qui ont compté : Kundera, Bruckner, Foucault, Levinas, Heidegger, Péguy, Etc. Il défend sa position sur" l'interminable" question juive et règle ses comptes avec certains intellectuels de gauche pour qui le sionisme est un racisme anti-arabe. Il aborde les sujets qui lui son cher, le déclin de la culture et l'affaiblissement de la langue, l'écriture inclusive, l'identité, l'Europe, le multiculturalisme, la mondialisation.
Alain Finkielkraut, comme tant de fils et de filles pris par l'agitation de la vie quotidienne, n'a pas pris le temps d'interroger ses parents sur leur vie en déportation. Il a pris conscience que maintenant « il est trop tard et qu'il ne remplira jamais les blancs de son histoire familiale».
On peut ne pas être d'accord avec les positions et les opinions de Finkielkraut, mais il faut lui reconnaître cette sincérité, cette authenticité, dans son parcours que retrace ce petit livre de 130 pages d'une grande érudition. Depuis des années, je suis un fidèle auditeur de l'émission" Répliques" le samedi matin sur France culture, que j'écoute en direct ou en podcast, et qui donne la parole à deux contradicteurs sur des thèmes philosophiques, de sociétés, moraux, politiques, littéraires, etc. On y écoute un Finkielkraut posé, intelligent, érudit, profond, nuancé, qui favorise l'émergence d'un vrai débat sur des positions opposées. A l'inverse du personnage qui s'exprime parfois avec agitation et nervosité sur des plateaux de télévision, ce qui n'améliore pas nécessairement son image.
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Sujet à polémiques , remous à sciences po , j'étais curieux de lire cet essai d'Alain FINKIELKRAUT , comprendre les grandes lignes , le fonds de sa pensée qui suscitent les débats et parfois lui ferment des portes .
"Réactionnaire disent-ils" , l'auteur académicien , philosophe et agrégé s'explique sans détours et parfois un peu d'ironie , mais toujours accompagné d'une grande érudition.
Le fanatisme islamique taraude notre actualité , Alain F pense que les réponses de l'Europe sont dans le nihilisme égalitaire . Ainsi , pour contrer l'argument du philosophe Alain BADIOU , sa position sur Israël est sans équivoque : "la gauche voit dans le sionisme un racisme anti-arabe"
Règlement de compte aussi avec "l'intelligentsia progressiste" en citant Soren KIERKERGAARD : " Penser est une chose , exister dans ce qu'on pense est autre chose " ... pas faux 😉
( NB : KIERKERGAARD était un philosophe danois considéré comme le fondateur de l'existentialisme contemporain . Je résume grossièrement : il s'oppose à HEGEL considérant que tout ne peut pas être inclus dans un ensemble systématique où les vérités se coordonnent et s'unissent )
Alain FINKIELKRAUT déplore la perte de la langue , l'appauvrissement culturel et les écueils du multiculturalisme . Il appuie son argument en citant BRUCKNER , FOUCAULT, KUNDERA et LEVINAS . Je pense que son idéal , c'est la France de PEGUY .
Alain F est un homme blessé par le mépris des médias qu'il nomme le "parti ouaf-ouaf" lorsqu'il fut élu à l'Académie française .
Sur la question juive , il conserve des anecdotes précieuses mais ne remplira jamais les blancs de son histoire familiale . C'est avec justesse qu'il observe qu'Israël tire sa légitimité de la Shoah selon les penseurs de la guerre sociale et affirment ce syllogisme que la Shoah est un mensonge planétaire abondant le terrain de l'anticapitalisme radical.
Il faut remonter à l'ancien Testament , inventeur du racisme : destruction des Cananéens et pousse son raisonnement en arguant qu'Hitler serait l'émule de Moïse ( je ne voyais pas les choses comme ça ...)
J'ai été surpris de la rencontre d'Alain F avec FOUCAULT et le LSD ( il s'est encanaillé 😄 dis-donc ! ) Ceci dit , il n'était pas son disciple .
Sur l'idée de KUNDERA , l'auteur pense aussi que l'Europe et la Nation pouvaient être une seule et même cause .
Une dernière partie de cet essai révèle le "choc HEIDEGGER" : la technique supplante l'ordre de la nature pour satisfaire aux idées progressiste ( c'est d'actualité ça ...) . J'ai trouvé cette démonstration glaçante . La technique existe aussi dans une sorte de "nov langue" rendant inutile de "déranger Rabelais , Montaigne et Pascal" . Dans cette partition , j'ai trouvé que les "locuteurs progressistes" prennent cher ! Comme on dit aujourd'hui . Mais je reconnais que ce n'était pas pour me déplaire ayant été baigné dans le LAGARDE ET MICHARD 😅.
Vous l'aurez compris , c'est assez décousu mais tellement riche de philosophes , théologiens et écrivains qu'il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver dans ces enchaînements d'idées . Bon sang ! Ils ont du en baver quand il enseignait à BERKELEY , fallait suivre .
Pour ce livre qui ne comprend que 115 pages , il faut savoir prendre son temps et relire si nécessaire ainsi que chercher parfois à côté pour suivre le chemin de la pensée d'Alain FINKIELKRAUT .
Les choses méritaient d'être dites . C'est fait .
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Avec « A la première personne », Alain Finkielkraut revient sur son passé. Il tente de répondre au qualificatif de réactionnaire qui lui a été attribué. Il joue « cartes sur table » et cherche le vrai du réel. Il reprend les thèmes qui lui sont chers.
Il évoque la question juive et Israël. Les réactions à la situation politique en Israël, l'apparition du négationnisme le conduisent à conclure à un « retournement de la Shoah contre les Juifs ». Il aborde le problème de l'identité, du patriotisme et ses évolutions sur l'identité européenne.
Alain Finkielkraut déplore la perte de la langue, la difficile transmission de l'héritage culturel, et la tragédie du multiculturalisme.
La vie personnelle de l'auteur n'est pas au coeur de l'ouvrage. Il regrette de ne pas avoir davantage interrogé ses parents, déportés à Auschwitz.
Pascal Bruckner, Michel Foucault, Milan Kundera .. sont autant de rencontres décisives qui ont marqué son parcours personnel.
L'érudition de l'auteur est vaste, les références sont nombreuses et témoignent d'une vaste culture.
Si l'auteur ne paraît pas pessimiste, il est touché par les propos ironiques et méprisants des médias quand il est élu à l'Académie Française. Cette cabale qu'il nomme le « parti ouaf-ouaf ». Plus inquiétante est la nécessaire protection qui l'entoure quand il est invité à une conférence.
« A la première personne » est un ouvrage intéressant, dont l'écriture est remarquable. le lecteur ne découvre pas d'idées nouvelles mais l'érudition et la langue en déterminent un plaisir de lecture.

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Je connais A.Finkelkraut au travers de l'émission "Répliques" le samedi matin sur France Culture, et par ses quelques apparitions à la télévision, à "La Grande Librairie" (F5) ou plus récemment sur 28 min (Arte).
J'aime son intégrité et son courage d'affirmer des points de vues à rebrousse-temps, tout en restant dans la nuance et la complexité.
C'est le premier livre de lui que je lis. Il me laisse entre trois eaux : touché de le sentir fragilisé, déçu de ne pas le voir davantage faire ressortir les bénéfices de notre époque, stimulé par sa façon de plonger dans nos racines intellectuelles, la littérature en particulier, y compris non francophone.
Je mets "Un coeur intelligent" dans ma liste à lire.
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Alain Finkielkraut évoque dans cet ouvrage l'évolution de sa pensée et de ses préoccupations au gré des changements du monde et de ses rencontres avec des intellectuels, actuels ou passés. le livre est servi par une grande érudition et une maîtrise éblouissante de la langue française.

Contrairement à ce que le titre et la présentation de l'éditeur laissent suggérer, Alain Finkielkraut évoque très peu sa vie personnelle. Lorsqu'il le fait, c'est pour rendre hommage à ses parents et à son héritage familial, ou à une personne dont la rencontre fut décisive dans son parcours (Pascal Bruckner, Michel Foucault notamment).

Mon principal regret est une certaine redondance avec les livres précédents (notamment L'identité malheureuse). Il ne faut donc pas s'attendre à voir Alain Finkielkraut élargir sa pensée en la déployant sur de nouveaux thèmes ; il s'agit plutôt d'un approfondissement, mené avec brio, à propos de sujets qui lui sont chers (la culture, la littérature, l'Europe, Israel, Péguy, Levinas, Kundera...).
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Un jour de juin 1977, à Berkeley où je finissais ma première année de visiting assistant professor, Pascal Bruckner m’a téléphoné pour m’annoncer qu’il venait de recevoir une lettre élogieuse de Michel Foucault sur notre Nouveau Désordre amoureux tout juste paru. Ce qui lui plaisait, me dit Pascal, c’était de lire, sous notre plume, que la libération sexuelle dont on faisait si grand cas ne rendait pas justice au désir ni à l’amour. J’étais abasourdi, je n’en croyais pas mes oreilles. Foucault, à l’époque, cumulait les prestiges de la philosophie, de la radicalité critique, de l’érudition et du style. Son écriture étincelait, son savoir fascinait, son œuvre, qui plus est, faisait entendre « le grondement de la bataille ». Il était le plus grand des grands, il régnait sur l’intelligence, il donnait l’impression d’avoir lu tous les livres et il m’adoubait, moi le rien du tout, le débutant tâtonnant pétri d’incertitudes ! J’ai sauté de joie à plusieurs reprises sur mon lit californien, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit qui a suivi cet appel et, quelques semaines plus tard, Pascal m’a présenté à l’auteur de Surveiller et punir. Son abord a été si direct, sa conversation si crépitante et sa curiosité si dévorante que je ne me souviens pas d’avoir été timide. Un lien s’est tissé. Nous nous sommes vus régulièrement après mon retour définitif en France.

Un dimanche d’hiver, j’ai été invité par quelques-uns de ses jeunes amis à venir prendre de l’acide, rue de Vaugirard, avec eux et avec lui. Je n’étais pas grand consommateur mais, n’ayant jamais su avaler la fumée correctement, j’appréciais le LSD, cette drogue qui se prenait en cachets et dont les effets étaient garantis. Avec l’acide, j’étais sûr de ne pas rester en rade. Je me suis donc rendu dare-dare à cette invitation. Foucault m’a ouvert la porte. Il était tout à fait sobre et il entendait clairement, ce jour-là, le rester. Plutôt que de glousser et gazouiller sur la moquette dans la douce euphorie des hallucinations légères, j’ai préféré le suivre dans son studio où nous avons parlé, parlé jusqu’au crépuscule.
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Péguy eut le pressentiment de ce qui advient : la culture, à son tour, cède la place. Mais il ignorait qu'elle serait détrônée par son homonyme. Ni vu ni connu, le cultivé disparaît dans le culturel, et ce qui caractérise cette nouvelle entité, c'est sa faculté d'englobement. Ne laissant pas la plus petite miette à la nature, elle couvre le champ entier de l'expérience, elle avale goulûment l'intégralité du phénomène humain. Elle n'a pas d'autre, pas de dehors assignable ; aucune pratique ne lui est extérieure ou antérieure, aucune manière d'être ou de se sentir ne se situe en deçà ou au-delà de sa juridiction. On n'accède pas à la culture par l'entremise des livres et des maîtres, on y baigne, on est dedans, quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse. Il n'est rien qui ne mérite cette appellation naguère encore très contrôlée. L'inculture a disparu d'un coup de baguette savante : «Tout est culturel», proclament les sciences sociales, et l'on en déduit que tout rap est musique, tout dégueulis verbal, poésie, toute obscénité, fleur du mal. Nul ne pouvait naguère sortir de la mare où il végétait en se tirant lui-même les cheveux comme le baron de Munchhausen. Aujourd'hui, la culture, c'est la mare. Plus besoin donc de s'élever pour s'en approcher. Le mot qui indiquait à la fois le chemin et la destination canonise désormais le déjà-là, quelque forme qu'il prenne.
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Parce que, malgré mes efforts pour ralentir le galop du temps, j'avance irrémédiablement en âge et aussi, je l'avoue, parce que je souffre des épithètes inamicales parfois accolées à mon nom, le moment m'a semblé venu de faire le point et de retracer mon parcours sans faux-fuyants ni complaisance.
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À la date où il écrit, Lévinas ne peut rien deviner de la percée théorique qu'allaient opérer les études de genre qui triomphent aujourd'hui dans toutes les universités du monde occidental. Il ignore, le malheureux, que la différence des sexes est une pure construction sociale, et qu'une fois les vieux stéréotypes réduits en poussière par le patient travail de la déconstruction, chacun pourra décider souverainement de son identité. Il n'est pas outillé mentalement pour penser comme il faut. Nous souffrons alors de la même infirmité. Nous partageons, toutes proportions gardées, sa façon de voir et de ressentir. Pour nous aussi, gros bêtas que nous sommes, l'homme et la femme, cela fait deux. Non qu'il y ait, dans notre esprit, un premier et un deuxième sexe : cette hiérarchisation n'est pas la nôtre. Loin de nous rengorger de notre masculinité, nous en révélons la caractère dérisoire. Dans le sillage de Fourier, nous jugeons le progrès d'une civilisation à la place faite aux femmes, mais nous défendons avec la même fermeté l'idée que personne ne sera jamais en mesure de vivre à lui seul le tout de l'expérience humaine.
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Au tout début, était le conformisme.
En mai 1968, comme la majorité de ceux qu'on commençait à appeler, avec une tendresse où perçait déjà la déférence, les «jeunes», j'ai été happé puis porté par la vague. J'ai défilé bruyamment, j'ai vaillamment contesté, j'ai couru à perdre haleine ; j'ai puisé, pour mes premières interventions, dans un lexique qui m'était encore étranger au mois d'avril ; je me suis mis, d'un seul coup comme tout le monde, à utiliser le mot «camarade», j'ai prêté allégeance à l'époque par ma rébellion même contre les diverses formes d'autorité, j'ai rejeté les modèles du monde ancien pour mieux imiter les gens de mon âge, j'ai rompu avec la tradition et pris le parti de l'insoumission bien au chaud dans la foule, et j'ai, sur la lancée, poussé le zèle jusqu'à vouloir précéder le mouvement en militant, pendant quelques années, à la gauche du gauchisme. De là, je pouvais tancer les tièdes sans risquer de subir moi-même les foudres du surmoi révolutionnaire.
Incipit
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