La Réprobation d'Israël

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Les pacifistes d'Israël disculpent l'antisionisme européen de toute malveillance.
Soyons très clair : cet alibi est inacceptable. La passion déchaînée en Europe par la guerre du Liban ne peut se prévaloir des clivages et des déchirements de la société israélienne. Les militants de La Paix Maintenant ne rendent cette passion ni plus excusable ni plus rationnelle.
Au contraire. Sous les dehors du même combat, une dysharmonie fondamentale, un abîme intellectuel sépare la réprobation d'Israël qu'a manifesté la gauche européenne, et l'antibeginisme d'une partie du public israélien.

Entre la gauche européenne et Israël, l'idylle a duré vingt ans. Les socialistes européens avaient deux raisons profondes d'aimer l’État juif : le génocide et le kibboutz.
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La crise de confiance, entamée après la victoire de 67 et l'occupation de la Cisjordanie, a culminé avec l'invasion du Liban, dans le divorce et la haine.