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3,77

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si tenir debout sur une planche de surf au milieu des vagues ou des tempêtes est une belle métaphore de nos vie, j'aurais dû penser à me munir d'un gilet de sauvetage car je me suis noyée à la moitié du livre.

Le surf n'est pas un sport que je pratique (déjà que je ne tiens pas super bien sur un skate) mais puisque d'autres l'avaient lu et apprécié et que ces derniers n'étaient que des surfeurs du web, je m'étais dit que moi aussi j'allais aller taquiner les vagues.

Si au départ la mer était joueuse et que j'avançais bien, à un moment, c'est comme si on avait relié une ancre à ma planche, comme si je ramais à contre-courant : plus rien n'avançait et les pages se tournaient doucement, trèèèès doucement…

Alors que je me devais d'être vigilante, je piquais du nez en plein océan !

Tant que l'auteur me parlait de sa jeunesse, à Hawaï, fin des années 50, tout allait bien et même si les termes utilisés dans le surf étaient présents en masse, j'étais tout de même captivée par ces jeunes qui étaient prêt à tout pour surfer sur les vagues, à tout moment.

Ce n'est pas la première fois que je bois la tasse avec un roman, le plus chiant est que ce roman faisait partie de ma PAL Pedigree, celle des champions, celle qui se compose de livres que je veux absolument lire, ceux qui sont les plus susceptibles de me procurer des coups de coeur.

Loupé !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je crois que l'une des choses que j'aime le plus au monde, c'est quand quelqu'un parle d'une passion qui le fait vivre et qu'il en parle d'une telle façon que, même et surtout si à la base j'en ai rien à carer, il emporte mon adhésion et me donne effectivement envie d'en savoir plus ou juste me procure un plaisir à voir et entendre sa démonstration.
Ici, la passion c'est le surf (et un certain type de vie, voyage, découvertes, kerouackisme...).
Et, navré, mais William Finnegan n'a pas réussi à m'emballer avec lui, je n'ai pas apprécié être dans ses bagages. Je ne deviendrai pas surfeur (ce qui est d'autant plus difficile puisque le surf n'est plus le surf que vivait Finnegan).
Si j'ai pu apprécier les éléments sociologiques, ethnologiques même, politiques également, tout ce qui a tourné autour du surf m'ont rapidement saoulé. Créant une lecture lourdingue qui n'en finissait pas.
Si je peux aisément comprendre que quelqu'un un peu intéressé par le surf puisse adorer ce livre, je pense que la plupart auront du mal. Malgré une certaine qualité descriptive et littéraire.

Ce livre a été une épreuve pour moi, et je le trouve quelque peu surfait*.

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*J'étais (pas) obligé (, mais).
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Reporter pour le New Yorker magazine et doté d'une forte conscience sociale William Finnegan est une grande figure du journalisme aux Etats Unis. Il a longtemps caché sa passion pour le surf de peur d'être décrédibilisé aux yeux de ses collègues. Et ce n'est qu'en 2015 qu'il a l'idée de raconter sa vie de surfer au travers d'un livre. C'est réussi, même très réussi, puisqu'il obtient le Prix Pulitzer en 2016.
Dans Jours barbares, il nous entraîne aux coins du monde sur une planche de surf.
Du Hawaï des années 60 où il vécut le surf au travers du prisme de l'enfance, il nous emmène en Californie, dans le pacifique sud, en Australie, puis en Afrique du Sud, en Asie du sud-est avec la malaria et la typhoïde, puis San Francisco, Madère et finalement New York.
Cette odyssée du surf bien documentée est un très beau récit de vie, plein d'une belle énergie. Ce livre est truffé de termes de jargon de surfer, en anglais of course, heureusement expliqués dans un glossaire pour les non-initiés dont je suis.

L'auteur nous parle de l'océan et de la traque des vagues comme personne, les vagues qui laissent le surfeur dans un état quasi-extatique, et les murs d'eau qui tabassent ....
A son quotidien de surfeur se mêlent les soubresauts de monde ; la jeunesse américaine en pleine guerre du Vietnam, l'Afrique du Sud en plein Apartheid avec Mandela en prison. On en apprend également plus sur ce sport/art de vivre assez mal connu du public finalement. le surf est une enivrante addiction qu'il faut apprendre à maîtriser, au risque d'être emporté trop loin, de surfer la vague de trop.

Tout cela en fait un récit décoiffant et iodé, très bien écrit et parsemé d'anecdoctes qui font sourire. J'ai beaucoup apprécié cette lecture de fin d'été. C'est à lire si vous pensez pouvoir enchaîner les spots sur presque 600 pages.
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La fin vaut mieux que le début (mais ne commencez pas pour cela par la fin). L'auteur nous parle de passion pour le surf de pratiquement le début de sa vie (vers l'âge de dix ans) à aujourd'hui (il a dépassé la soixantaine). Alors, si vous êtes un fana du surf, que vous vivez surf, que vous parlez surf, vous serez enthousiaste. Mais si ce n'est pas le cas, attendez vous à avoir 40% du livre qui vous parle du surf et des principales vagues de la planète, de la communauté des surfeurs, ... Vous avez encore 30% où le livre est un vrai guide du routard sur comment aller aux meilleurs spots de surf dans le monde, que ce soit à Hawaï, à Java, à Bali ou aux US. le problème est que les indications qu'il donne datent d'il y a 30 ou 40 ans souvent. Néanmoins, vous découvrez d'autres cultures et leurs regards sur ces surfeurs venus d'ailleurs. Et puis il reste la troisième partie qui est l'homme lui-même, sa vie, son métier, ses vies de couples et le phénomène de l'âge. C'est ma partie préférée : le surf qui était une voie de réalisation est devenu une voie de décompression pour sortir de son milieu professionnel (il est journaliste spécialisé surtout dans les zones de combat et les domaines troubles. le surf est aussi un révélateur qu'avec l'âge, il faut accepter d'être diminué, d'avoir d'autres envies, d'autres enjeux, mais c'est dur.
C'est une très belle leçon de vie, même s'il faut se tartiner des vagues en permanence
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C'est intéressant et bien écrit, mais terriblement redondant.
Trop long pour ce que c'est à mon avis, j'ai pris plaisir à la lecture, le verbe est agréable, une univers s'esquisse - l'ambiance transmise n'est pas non plus sont plus gros point fort - mais il y a bien deux cent pages de trop.

Les descriptions de séances de surf particulières sont assez vivantes, pas trop technique même si j'ai loupé plein de choses sur ce à quoi ça correspondait précisément, l'émotion est là. Mais les données un peu moins émotionnelle sur les styles de vagues, de surf, régularité des sorties, qui dans l'eau et tout ce qui est moins "dans l'action" se répètent trop, inlassablement selon la même structure, à travers les différents âge de la vie. Cette exhaustivité de la description de la pratique finit par être un peu usant.

Ce qui est vraiment dommage, parce que quelque chose en ressort quand même. Bilan, je ne sais pas si je recommanderait cette lecture ou pas.
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Un livre destiné aux amoureux du surf.. ça saute aux yeux dés les premières pages..
Personnellement, je n'aurais jamais choisi de le lire si l'on ne me l'avait pas offert. N'étant pas une passionnée du surf ( ni de près ni de loin ), ça n'a pas été évident de persévérer mais j'y suis quand même arrivée ( Je ne laisse jamais une lecture inachevée ).

Ce fut une aventure pour moi !
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Ce bouquin est lauréat du Pulitzer 2016. Une référence. Méritée. C'est un grand livre. Et les chroniques ont été la plupart du temps très élogieuses. Je maintiens, c'est un grand livre, très bien écrit, qui ne vous lâche guère. A une condition, il faut être soi-même surfeur, et même, à mon avis, surfeur globe-trotter pour l'apprécier à sa juste valeur. William Finnegan, grand reporter,quand il n'était pas sur les planches, a une plume magnifique pour épouser les rides, les droites et les gauches, décrire ses chevauchées sur les spots du monde entier. Mais vous n'arriverez pas à me faire croire que tant de lecteurs puissent sans s'estourbir le suivre dans ses encyclopédiques circonvolutions de short-board ou de pintail.

Nous sommes donc en présence, ça arrive de temps en temps, du chef d'oeuvre quasi illisible. Et pourtant je l'ai lu, j'en suis venu à bout, après force paquets de mer. Mais comme le temps m'a paru long à infiltrer des reefbreaks et à faire des duck-dives. J'en suis épuisé. Il m'a fallu un mois pour parcourir le monde entier en compagnie de Finnegan. J'en ai marre des outside de Madère, des lineup de Samoa, des cutback de Waïkiki. C'est le ton de Jours barbares et c'est peu dire qu'il reste assez peu de place, malgré 520 pages, pour la vie dans les îles du Pacifique Sud, voire les écoles d'Afrique du Sud ou William Finnegan a trouvé un peu de temps pour enseigner.

N'empêche, ce récit a du souffle, ce souffle vital aux surfeurs de Californie et du reste du monde. Ce monde qui semble tourner à 90% dans le but d'émouvoir les adeptes de ce sport, vaguement philosophie, plus sûrement addiction. On peut lire Jours barbares et le trouver assez fabuleux. C'est mon cas. On peut y avoir sué sang et eau salée. C'est aussi mon cas. On pourra aussi, syndrome d'Ulysse et Joyce, se montrer perplexe quant à ceux qui auraient pris leur pied (goofy foot ou regular foot) sans avoir parfois envie de sortir des rouleaux, un peu compresseurs.
M.Finnegan, vous êtes un grand auteur. Je sais que vous étiez aussi au Soudan ou dans les Balkans. On surfe peu à Sarajevo. Si vous m'en parliez je vous écouterais volontiers. Les rares paragraphes non surfés, par exemple quelques lignes sur les autochtones de Madère, formidables, en sont témoins. En attendant rendez-moi un le Surfin' U.S.A des Wilson Brothers. C'est un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. "C'mon! Brian, Carl, Dennis,c'mon!"
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Je fus un peu déçu par ce livre. C'est le problème lorsqu'on part avec des avis très positifs et des références. Pourtant, c'est vrai que tout y est, le tour du monde, les îles exotiques au bout du monde, l'océan, les vagues et le vent, les surfeurs mais le tout manque de souffle même lorsque les éléments se déchainent!
La première partie dans les mers du Sud est plutôt ennuyeuse avec la répétition des spots et son lot de rencontre éphémère et superficielle.
La deuxième partie gagne en intérêt avec la maturité de l'auteur lorsque la réflexion se fait plus profonde et les événements de vie plus riches.
J'ai même bien aimé la fin avec les années surf sur la côte Est vers New York où il faut attendre l'hiver pour avoir des vagues dignes d'intérêt.
Enfin, l'appel vers des vagues de plus en plus grosses du côté de Madère donne un peu plus d'intensité au récit.
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