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3,77

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai été scotchée malgré moi par l'autobiographie de William Finnegan, reporter sur les terrains de guerre et surtout grand surfeur. Depuis son enfance en Californie et à Hawaï, il a parcouru tous les meilleurs spots du monde et nous fait profiter de ses voyages au bord des océans de la planète. Il ne cesse de s'interroger sur le sens de la quête de sa vie (celle de la plus belle vague). Ce récit est en premier lieu une histoire d'amitiés, les surfeurs étant en général toujours prêts à s'entraider, avec pourtant beaucoup de nonchalance.
Cet homme de mon âge a su faire revivre l'époque où le sida était encore inconnu et où le surf n'avait pas pris une dimension commerciale. La drogue faisait pourtant des ravages même chez les surfeurs, la violence était présente dans l'éducation des garçons américains et les guerres impérialistes n'ont jamais cessé. L'auteur est aussi le témoin de l'apartheid en Afrique du Sud.
J'avoue avoir baillé devant les descriptions des exploits sportifs (heureusement qu'il y a un glossaire à la fin du livre pour expliquer les termes techniques !) et ce récit autobiographique m'a surtout intéressée par son côté psychologique, celui de la construction d'une personne, qui trouve peu à peu sa voie en s'éloignant de sa famille pour mieux s'en rapprocher par la suite. Et je n'ai pu qu'admirer un homme qui surfait encore à plus de soixante ans en sachant rester prudent tout en prenant des risques !
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William Finnegan nous raconte sa vie à travers le prisme du surf, sa passion dévorante qui conditionne la majeure partie de ses décisions.
Surfeur moi même j'ai pu experimenter le même type de vie que l'auteur dans mes jeunes années.
Une vie de voyages et de quête des meilleurs vagues autour du globe. Car le surf n'est pas seulement un sport, c'est un mode de vie.
Cependant, et l'auteur le decrit tres bien, passé un certain age cette quête peut se transformer en une sorte d'égoisme, une obsession ressemblant à une addiction qui coupe du monde social. La quête de son propre plaisir peut elle rendre heureuse au long terme?
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Pour se lancer dans la lecture de ce pavé de plus de 500 pages essentiellement consacré au surf quand on ne s'intéresse pas particulièrement ni à ce sport, ni aux autobiographies, il faut être un peu fêlé, mais pas autant que celui qui l'a écrit et surtout qui l'a vécu !
Alors, au final, je soulève mon chapeau (je ne suis pas surfer, je vous l'ai dit :-) devant cette belle performance que j'ai suivie jusqu'au bout, sans vraiment chercher à reprendre mon souffle sous les déferlantes qui se succédaient, d'Hawaï à Fidji en passant par le Cap, L.A., Madère etc. Une sorte de SeaTrip à la recherche de la vague idéale, avec la conviction qu'au final elle n'existe pas, sauf dans la tête de ces cabochards chevelus prêts à tout pour poursuivre leur quête "insensée".
C'est un récit de passion et d'humanité toute simple, dont la partie finale finit par révéler très partiellement qu'il n'y a pas eu que le surf dans la vie de William Finnegan, loin de là, mais le reste, il faut aller le chercher ailleurs, du moins si on a envie, car cette belle tranche d'humanité se suffit à elle-même. de la belle ouvrage qui a laissé son sillon blanc d'écume dans mon imagination rêveuse.
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Ce livre, copieux et généreux, présente les mémoires de l'écrivain et reporter de guerre américain, William Finnegan, qui a véritablement dédié sa vie au surf.

Car ce californien n'est pas un vulgaire et banal pratiquant de ce sport.
Il a consacré quasiment exclusivement une grande partie de sa vie au surf.

Et dans ce livre, au travers d'un récit très personnel et foisonnant, il nous raconte ses voyages aux quatre coins du monde et sa vie précaire et à la marge, entièrement tournée vers ce sport érigé alors en art de vivre.

C'est une plongée fascinante dans l'univers du surf.
Et dans ce roman, l'océan, les spots de surf et les vagues deviennent de véritables personnages.

A réserver aux amateurs…mais pas forcément uniquement je pense.

En effet, ce livre, très sensible et très bien écrit, peut plaire à de nombreuses lectrices et lecteurs qui seraient curieux d'approcher et de comprendre un univers qui ne leur est a priori pas familier.
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Une bonne autobiographie sur ce passionné de surf.
La force de ce livre tiens par le fait qu'on n'y parle pas uniquement de surf, mais également des galères et des petits bonheurs du quotidien. Un livre assez fort sur les concessions qui peuvent être faites pour assouvir ses passions.
Le seul bémol que j'y trouve, c'est la longueur des chapitres, 10 seulement sur 600 pages. Très peu de pauses dans les chapitres, ce qui rend la lecture parfois un peu longue.
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L'autobiographie d'un passionné de surf, depuis son enfance à Hawaï, en passant par ses déplacements aux quatre coins du globe dans le but de rechercher le spot ultime, plus ou moins accompagné d'autres maniaques de la vague. Un pavé instructif qui fait voyager le lecteur mais la lecture est parfois laborieuse (traduction paresseuse ?) !
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Pourquoi donc, en tant que noob total (on dit même kook) du surf, ai-je été totalement emportée par les mémoires d'un surfeur qui n'hésite pas à relater avec moult détails ses sorties en mer ? D'abord parce que William Finnegan raconte vraiment très bien. Il a beau user de jargon (détaillé à la fin du bouquin), évoquer la taille de la planche et les techniques pour prendre la vague, tout ce qui nous reste c'est l'image saisissante de l'homme face à l'océan, en équilibre entre liberté absolue et pure terreur. Des plages paradisiaques aux mers déchainées, on y est, simplement. Ensuite, parce qu'il entreprend de démolir tous les fantasmes qui gravitent autour du surf. Ce n'est pas un sport, c'est une obsession, un art de vivre, assorti de codes aussi nombreux que complexes, de brutalité et de compétition. Aux belles images de feux de camps, de ukuleles et de peaux tannées se substituent les piaules cradingues, les tympans éclatés, les têtes brulées pervers narcissiques et ces instants où la mort est toute proche. Conscient de sa nature un brin tyrannique à l'époque, William parle de ce besoin irrépressible de ne pas rater une vague, quitte à y laisser petite amie, famille, responsabilité ou bon-sens.

Et en même temps, c'est une existence à contre-courant (lourdeur de la vanne) qu'il choisit, sans possession autre qu'une bonne planche et de quoi écrire tout au long de son immense road-trip. Alors je ne dirai pas que je n'ai trouvé aucune longueur dans ces mémoires de surfeur hardcore, mais la plupart du temps, j'ai été fascinée par cet été sans fin, quasi mythique, relaté avec la rigueur journalistique et la plume littéraire de Finnegan.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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J'ignorais tout de ce sport avant d'entreprendre la lecture de Jours Barbares. Et pourtant, cela ne m'a pas empêché d'être captivée par cette autobiographie aux allures de roadmovie !
Toute la technique, la rigueur et la dangerosité de ce sport est décrite de manière précise et intime. Les paysages et territoires qu'il parcourt sont racontés avec justesse et humilité. Il entrelace habilement son récit de chasseurs de vagues avec les questions existentielles qui l'habitent : son rapport à la société, à sa famille et à lui-même. Ce livre est quand même très dense, mais dépaysant et lumineux. Conseil : armez-vous d'une carte du monde !
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Le récit d'une addiction. Ou comment voir la vie à travers le tube d'une belle vague ( à l'âme ).
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Journaliste politique pour le New Yorker, William Finnegan voue au surf une passion dévorante à laquelle il a consacré une grande partie de sa vie et qui a forgé celui qu'il est aujourd'hui. Il en témoigne dans cette odyssée épique, ode à la liberté et véritable déclaration d'amour à ce qui, bien plus qu'un sport, est avant tout un art de vivre.

Découvrant le surf et vivant son essor sur les côtes californiennes, c'est à Hawaii, à la faveur d'une opportunité professionnelle de son père, que Finnegan continuera à développer une addiction pour les vagues qui ne le quittera plus. Jeune adulte, il laissera tout derrière lui pour s'engager dix ans durant dans une quête de la vague ultime, un Endless Summer qui l'entraînera à travers l'Asie du Sud-Est, l'Australie et les Fidji, pour s'achever en Afrique du Sud.

Ce qui s'apparente au départ à un long inventaire de sessions de surf décrites au moyen d'un jargon d'initiés est selon moi bien plus que cela. Oui, Finnegan nous sert des gauches, des droites, des lines up et des take offs à tour de bras (pas de panique, un glossaire est fourni en fin de livre) mais il le fait avec un indéniable talent de conteur dont la passion transpire dans chaque description et qui, loin de nous perdre, nous plonge avec frisson au coeur de l'océan déchaîné.

Surtout, ce livre m'a beaucoup plu parce qu'il traite de bien plus que de surf. Il interroge sur le rapport aux autres, famille, amis ou compagnes, mis à l'épreuve par une obsession implacable autant qu'égoïste, décrite par Finnegan avec beaucoup de lucidité. Il questionne sur la normalité, la place dans la société et la vie en marge de celle-ci. Il parle de rêves et d'illusions brisées. Il est aussi le témoin d'une époque en pleine mutation: l'avènement du tourisme de masse ou encore l'apparition de l'Apartheid, qui sonnera pour Finnegan la fin de l'insouciance en même temps que le début de sa carrière de journaliste politique.

Jours barbares est une très jolie invitation au voyage, remplie d'émotions et qui n'oublie pas de nous faire réfléchir. C'est une lecture parfois exigeante et plutôt longue, mais qui vaut à mon sens les efforts consentis, y compris pour les non-initiés dont je fais partie.
Lien : https://www.over-booke.com/a..
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